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Partager Partager Temps de lecture estimé : 9minsLancé en juillet dernier, l’appel à candidatures Elles & Cité a rassemblé plus de 120 candidatures de femmes photographes pour les résidences de recherche et de création. Une initiative lancée par le ministère de la Culture et la Cité internationale des arts avec le soutien de la Fondation d’entreprise Neuflize OBC et de l’ADAGP, organisme de gestion collective. Ce sont six lauréates qui ont été choisies pour être accueillies en résidence à la Cité internationale des arts, à Paris. Photographe documentaire, portraitiste ou plasticienne, les lauréates ont des profils et des parcours différents, mais elles partageront un espace commun le temps de ces résidences… Vue depuis la coursive du 5e étage du bâtiment principal de la Cité internationale des Arts © Maurine Tric, Adagp, Paris 2022 Vue de la Villa Radet sur le site de Montmartre de la Cité internationale des arts par © Maurine Tric, Adagp, Paris 2022 Ce programme de résidences s’adresse aux photographes s’identifiant en tant que femmes de la scène française et justifiant d’un parcours professionnel de dix années d’expérience minimum. Les six lauréates de cette édition 2024 sont Andréa Vamos, Marion Gronier, Alexandra Pouzet, Anna Filipova, Catherine Cattaruzza et Élise Fitte-Duval. Durant trois mois, sur deux sessions elles vont être accueillies à la la Cité internationale des arts, centre de résidence artistique accueillant des artistes de toutes générations, toutes nationalités et toutes pratiques. Ce programme de résidences de recherche et de création est dédié aux femmes photographes en milieu de carrière, afin de leur offrir un nouveau tremplin professionnel. Pour cette première édition, les six lauréates bénéficient d’une résidence de trois mois, réparties en deux sessions : du 04 avril au 27 juin 2024, et du 02 septembre au 27 novembre 2024. Elles seront accompagnées d’un·e mentor et percevront une allocation de vie de 2000€ par mois. Andréa Vamos © Andréa Vamos Andréa Vamos est née en 1981. D’origine yougoslave, elle vit et travaille entre la France et les pays de l’ex-Yougoslavie. De 2002 à 2008, elle se forme à l’École nationale des Beaux-Arts de Paris et développe sa pratique photographique. Depuis, son travail a évolué pour prendre la forme d’installations dans lesquelles ses photographies et ses recherches occupent une dimension à la fois sociologique et poétique. Ses œuvres ont été présentées dans plusieurs expositions personnelles et collectives en France, en Serbie et au Monténégro. Marion Gronier © Lidwine Kervella Depuis 2004, Marion Gronier développe un travail photographique qui creuse le portrait pour en extraire sa puissance d’agir dans des face-à-face sans échappatoire. Après des études littéraires, elle travaille trois ans à l’Agence Vu avant de se consacrer à ses projets personnels qui se fixent sur les visages de personnes stigmatisées. Son travail s’est construit suivant deux axes. Le premier a cherché dans les masques la figure du dédoublement, de l’absence à soi-même et de la mort dans la fixation photographique de pratiques performatives survivantes. Le second s’attache à porter une critique des constructions d’assignation sociale que le portrait photographique peut autant produire qu’abolir. De 2005 à 2008, elle réalise Nuit blanche série consacrée aux visages grimés des acteurs de théâtres traditionnels asiatiques. Sa deuxième série, I am your fantasy (2010-2011), diptyques fille-mère réalisés dans des concours de mini-miss amateurs dans le Nord de la France, fait l’objet d’une exposition personnelle au Musée de la Photographie de Charleroi en 2011 et d’une première monographie aux éditions Images en Manoeuvres. En 2012, elle est lauréate de la Résidence BMW-Musée Niépce. Elle y réalise Les glorieux, portraits d’artistes de cirques itinérants, exposés aux Rencontres d’Arles et à Paris Photo en 2013 et réunis dans un deuxième livre aux éditions Trocadéro. De 2013 à 2019, elle entreprend un travail aux États-Unis sur la violence de son histoire coloniale. Cette série intitulée We were never meant to survive, reçoit à deux reprises l’Aide à la création photographique documentaire contemporaine du CNAP. Exposée depuis 2020, chez Agnès b. et à la Galerie du Château d’eau à Toulouse notamment, elle fait l’objet de son troisième ouvrage, édité par Le Bec en l’air en 2021. Son dernier travail, pour lequel elle a obtenu la résidence « Elles & Cité », se détourne de la figure humaine pour sonder le langage indéchiffrable des corps habités par la « folie ». Alexandra Pouzet © Marie Deborne, MAGCP, 2023 Alexandra Pouzet nait à Poitiers en 1975, grandit à la campagne (nord Vienne, 86) dans l’emmêlement du patois au français, des énergies rurales à celles de la ville. Elle suit des études de lettres modernes, puis travaille en radio, parle d’écologie, de poésie, fait entendre des voix de gens de la terre. À un moment, la photographie aux beaux-arts en cours du soir, puis un tour de France avec un polaroid et le goût du surréalisme (Les veines du temps – 2009-12, avec le poète Alain-Pierre Pillet). Les séries s’enchainent. La question d’habiter, un corps, une maison, un sol. D’être habité.es, par des forces, une histoire, des lieux. Elle travaille avec des personnes et réfléchit avec elles des expériences habitantes, une condition humaine. Le Frac Poitou-Charentes acquiert en 2009 l’ensemble de Nature humaine, la B.N.F un folio de sa Carte du tendre et l’expose en 2017. S’aiguise au fil des rencontres son goût pour les gestes situés, les savoirs-faires non conventionnels, les formes brutes, des manières de faire vernaculaires. Elle travaille depuis 2016 avec l’anthropologue Bruno Almosnino. Avec lui, elle regarde nos attachements aux objets, la part sacrée qui nous lient à eux (Medium – 2018, Presque René Montagne – 2021-23), la fin d’un pastoralisme, la reprise de la terre (Poun naou – 2018-22), ce qui vibre d’esprit dans ce que nous considérons usuellement comme des choses inertes (Terrain.s – 2017-21, avec Roger Rousseau). Ils exposent dans des centres d’art, des musées, fondent les éditions Arts Pauvres, performent, activent les images et les mots de différentes façons. Alexandra Pouzet s’intéresse depuis plusieurs années aux objets d’arts et traditions populaires dont la dimension artistique et les images qu’ils libèrent ou font remonter l’amènent aujourd’hui à travailler sur les formes inconscientes paysannes. Sa pratique est de plus en plus « sculpturale » et cherche à dire non pas des mondes finis(sants) mais un présent continu. Anna Filipova Anna Filipova est une journaliste et photographe documentaire. Depuis 12 ans, Anna est spécialisée dans les régions de l’Arctique et de l’Antarctique où elle explore des sujets environnementaux et scientifiques basés dans des zones reculées et inaccessibles. Elle a également travaillé comme journaliste climatique pour la BBC et le New York Times. Catherine Cattaruzza © Jm Vecchiet Catherine Cattaruzza vit entre la France et le Liban où elle a passé l’essentiel de sa vie jusqu’en 2022 lorsque l’effondrement du Liban la pousse à l’exil. Depuis 1993, après des études à l’École des Beaux-Arts de Toulouse et l’obtention du Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique avec les félicitations du jury, elle participe à des expositions personnelles et collectives, au Moyen-Orient, en Europe et en Amérique du Nord. Son travail explore les thèmes autour du territoire, de la trace, le fractionnement de la culture politique et les conditions d’après-guerre. Au printemps 1994, invitée en résidence par le ministère de la Culture Libanais, Catherine Cattaruzza est la toute première artiste de l’après-guerre à intervenir dans l’espace public du Centre-Ville de Beyrouth. Elle y réalise des installations éphémères intitulées No Man’s Land. Ses travaux ont reçu le soutien de la Fondation Suisse pour la Culture, Pro Helvetia. Son installation vidéo Body a fait l’objet d’une acquisition pour la collection permanente de la Vehbi Koç Foundation à Istanbul, Turquie, (curateur Emre Baycal). Ses derniers opus sont : The Thin Lines Between the River and Me – Geography – Cartography – Photography – Radiography – une série photographique pour le Pavillon Libanais de la 16e Biennale de Venise en architecture, (curatrice Hala Younes – 2018) ; Beneath my Skin, Home une installation permanente pour l’Hôpital Americain de Beyrouth, (curatrice Amanda Abi Khalil) ; I Can’t Recall the Edges, Biennale des Photographes du monde Arabe, IMA Paris (curateur Gabriel Bauret – 2019) et cette série sera présentées au Pavillon Photo du Festival Art Explora dans un tour de la Méditerranée (curatrice Amanda Abi Khalil et Danielle Makhoul – 2024/26). L’installation photographique I Am Folding the Land a fait l’objet d’une exposition personnelle aux Rencontres de la photographie d’Arles en 2022. Exposition accompagnée d’un livre éponyme avec les textes de Ryoko Sekiguchi et Jean Michel Vecchiet. Depuis 1992, Catherine Cattaruzza poursuit un travail photographique sur Beyrouth. Son projet Liban-Israël, l’Infranchissable Frontière lui a valu un portfolio de 8 pages dans M le Monde, ainsi qu’une publication dans le livre référence Sur la photographie au Liban (ed. Kaph). Cette série sur les frontières infranchissables est un projet à long terme sur les zones de conflits et la représentation les guerres latentes. Son dernier projet Where Home lies (2024) développé dans le cadre de la résidence « Elles et Cité » à la Cité internationale des arts, Paris (2024), s’est vu attribué l’Aide Individuelle à la Création de la DRAC Occitanie (2023). Élise Fitte-Duval © V. Fitte-Duval Née en Martinique, Élise Fitte-Duval est une photographe formée à Fort-de-France (SERMAC, ERAPM) et à Paris (ENSAD), qui a exercé la plupart de sa carrière au Sénégal. Elle y a combiné le métier d’iconographe dans l’agence de presse panafricaine Panapress à une recherche photo-documentaire dans laquelle elle explore l’humain, le social et l’urbain. En collaborant avec des chorégraphes africains elle a produit la série de portraits Danser l’Espoir exposée au PANAF en 2009. Puis en témoin des banlieues de Dakar, Vivre les Pieds dans l’Eau, primée par Casa Africa aux Rencontres Photographiques de Bamako en 2011. De retour en Martinique en 2023, elle poursuit le tournant esthétique hybride de sa photographie narrative qui s’illustre avec la série Dés-augmentation, parue dans la revue Global Africa en 2022. https://www.citedesartsparis.net/ Favori0
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