Interview Jonathan Pêpe, Cité Internationale des Arts : « De quelle croyance les objets technologiques sont-ils porteurs ? »

Temps de lecture estimé : 2mins

Dans le cadre du Programme de développement des artistes de la Banque Européenne d’Investissement (Luxembourg), mené par Delphine Munro, l’artiste Jonathan Pêpe résident à la Cité internationale des Arts de Paris, présente le court métrage Bassin d’attraction (2021), conçu en partenariat avec le musée des arts étrusques de Rome. Né à Toulouse en 1987, Jonathan a été formé à L’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges puis au Fresnoy, Studio national des arts contemporains.

Jonathan Pêpe, Graveyard connexion, 2020

Jonathan Pêpe, Exo-biote,2014-2015

Ses questionnements concernent les croyances liées aux objets technologiques qui nous environnent et rituels contemporains comme avec Graveyard Connexion à partir des cimetières et enterrements virtuels proposés en Chine. Les Data centers deviennent alors des chapelles votives à partir d’une analogie formelle qu’il imagine entre les rangées des pierres tombales et les blocs numériques. Un rapprochement visuel entre deux réalités a priori antonymiques mais pas tant que cela, une nouvelle religion s’étant emparée de ces objets comme il le souligne. Jonathan convoque l’animisme dans des scénarios impliquant scientifiques et chercheurs mais aussi la littérature, la science-fiction ou la philosophie. Jonathan revient sur l’opportunité que représente cette résidence à la Cité internationale des arts et le mentorat de Tatiana Trouvé. Le programme prévoit également une aide à la production et l’acquisition d’œuvres dans la collection de la BEI. Il a répondu à mes questions.