Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Le statut des photographies dans les collections, entre document et œuvre d’art 10 juillet 2025
Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl 24 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Elle creusait la terre, le deuil dans l’objectif de Véronique L’Hoste 27 juin 2025
« Tipping Point » : les artistes belges s’exportent à Marseille (suite), Interview Grégory Thirion, Le Botanique, co-commissaire 9 juillet 2025
Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsFrançois de La Rochefoucauld, dans ses Maximes a écrit : « La plus juste comparaison que l’on puisse faire de l’amour, c’est celle de la fièvre. », et le nouveau livre de Lorenzo Castore, Fièvre, publié aux éditions lamaindonne, ne saurait lui donner tort. Même si le livre ne parle pas spécifiquement de la fièvre amoureuse, qui y tient cependant une bonne part, cette monographie de pratiquement trente années de photographies brûle de ce quelque chose d’inouï et inexplicable que porte les passions humaines. © Lorenzo Castore / Editions lamaindonne © Lorenzo Castore / Editions lamaindonne Des corps. Décor. Des corps. Nus, allongés, assis, debout, vêtus. Des visages et des regards. On s’embrasse, on s’étreint, on se regarde, on jouit, on crie. On vit. Puis d’autres moments et d’autres lieux, la mer, l’amour, les yeux, les peaux. La peau. Puis encore des regards fugaces, des mains, des hommes habillés de blanc, l’élégance. Le calme. Et à chaque instant la chaleur qui monte, qui baigne la scène, on s’embrase, la fièvre habite le monde. Nous avons tous, toutes connus des fièvres diverses et variées. La maladie bien entendu, celle qui nous crucifie des heures durant ; l’amour, ses émois et ses affres, cette quête de l’autre qui nous enflamme ; le sexe et les nuits sans fin où l’on se perd dans le vertige ; la fête et les nuits d’ivresse. Lorenzo Castore semble lui aussi tout avoir connu et tout savoir de la fièvre. Il sait les moments de calme, et ceux de délire, il sait la poussée et la baisse des températures. Il nous la livre dans ce livre aux allures d’autoportrait complexe. Il est bien difficile de dire de Fièvre autre chose que ce mot si l’on ne veut dévoyer l’ouvrage. Parfois, à trop dire les choses, à trop bavarder, nous leur faisons perdre leur magie. Pourtant, comment taire l’épaisseur et la densité du livre de Lorenzo Castore ? Comment oublier ces images qui s’agrippent à notre rétine et y laissent une marque brûlante ? © Lorenzo Castore / Editions lamaindonne Nous plongeons au cœur d’un processus qui nous échappe, qui échappe à toute tentative de contrôle. Parce que s’il est intérieur, s’il nous habite, il est souvent lié à des causes exogènes. Nous sommes enfiévrés parce que nous rencontrons cette personne que nous allons désirer et/ou aimer, nous sommes enfiévrés par un virus. Par l’argent. La gloire. Et que sais-je encore… Un regard, un corps, une peau, la tempête se préparent et soudain, c’est l’éruption et le photographe italien ne s’y trompe pas qui photographie les fumerolles de l’Etna en début de livre. © Lorenzo Castore / Editions lamaindonne © Lorenzo Castore / Editions lamaindonne Fièvre nous ramène ainsi, insensiblement, vers ce qui fait la beauté de la condition humaine. Nous humains, nous sommes habités de ces fièvres, elles nous parcourent. Dans un long entretien final avec Caroline Bénichou, Lorenzo Castore dit : « La fièvre va dans toutes les directions. ». C’est exactement ça, elle s’ouvre, se déploie, se multiplie, de corps en corps, de jour en jour, de page en page. Bien sûr, comme le dit de la Rochefoucauld, il y a la fièvre amoureuse, ce fil conducteur du livre. Mais elle n’est pas seule. Et Lorenzo sait saisir ces affres, ces chaleurs glacées qui peuvent habiter les corps. Humaniste ce livre ? Oui certainement, en tout cas témoin de ce qui nous anime, de ce qui nous lie, de ce qui nous écarte. Il n’y a pas une fièvre. Il n’y a pas des fièvres. Il y a la fièvre. Il y a les fièvres. Rome, 2005 © Lorenzo Castore / Editions lamaindonne Il est bien souvent difficile de dire l’inexprimable en photographie, le ténu, ce qui tient plus de la sensation, de l’intimité. Pourtant, Fièvre y parvient, à sa manière un peu folle. Lorenzo Castore nous amène sur un terrain que nous ne sommes pas habitués à parcourir et c’est très bien ainsi. La fièvre, la vraie brouille les repères, et Fièvre, le livre, fait de même pour notre plus grand bonheur. INFORMATIONS PRATIQUES Fièvre Lorenzo Castore Les éditions lamaindonne format 19,2 x 25,7 134 pages 60 photographies en noir et blanc couverture brochée avec rabat et reliure suisse encre argent sur papier noir marquage à chaud 36€ https://www.lorenzocastore.com/ https://www.lamaindonne.fr/produit/fievre/ EN CE MOMENT À PARIS Galerie S.8, rue du Bourg l'Abbé 75003 Paris mer13mar(mar 13)12 h 00 minsam11mai(mai 11)19 h 00 minLorenzo CastoreFièvreGalerie S., 8, rue du Bourg l'Abbé 75003 Paris Détail de l'événementLa galerie S. présente « Fièvre », une exposition monographique de Lorenzo Castore organisée dans le cadre de la sortie du livre éponyme aux éditions « Lamaindonne ». « Fièvre » Détail de l'événement La galerie S. présente « Fièvre », une exposition monographique de Lorenzo Castore organisée dans le cadre de la sortie du livre éponyme aux éditions « Lamaindonne ». « Fièvre » est une plongée dans l’oeuvre du photographe italien : une constellation d’images intimes qui parlent de l’artiste autant que de son rapport aux autres et au monde. L’exposition est ainsi conçue comme une expérience immersive où l’accumulation des images est propice à l’étourdissement. Elle participe du rapport viscéral de l’artiste à sa pratique : intuitive, nécessaire, physique et impulsive, elle « tend à quelque chose d’immatériel et de transcendant, en lien avec l’expérience du réel. » Cet ensemble d’images invite à un voyage intérieur à travers le parcours de l’artiste et ses différentes séries, après la publication de son premier ouvrage Paradiso (2005) et la décision qui suivra d’abandonner la couleur. La singularité de son approche artistique est soulignée dans l’interview donnée par l’artiste à Caroline Benichou, retranscrite dans la postface de l’ouvrage « Fièvre » : « Je procède ainsi : je suis une voix intérieure que j’essaie de garder aussi libre que possible, je la laisse aller là où elle veut, et lorsqu’elle me paraît vraiment convaincante, je la suis avec toute l’énergie dont je dispose, en mettant la rationalité de côté. Je commence à travailler sans relâche et je continue tant que je sens qu’une évolution est possible. Chaque fois, l’expérience est différente. Par conséquent, la temporalité et la méthode le sont aussi. La seule constante est la recherche d’une tension émotionnelle qui suscite l’émerveillement. » Chaque pièce est un autoportrait en creux de Lorenzo Castore et convoque la mémoire des différentes fièvres qui l’habitent : « un besoin de croissance intellectuelle et spirituelle, l’abandon au désir sensuel, la tentative d’entrer en relation avec l’autre ici et maintenant, et une tension vers le mystère infini. La fièvre est alimentée par la curiosité, l’empathie et l’instinct, mais l’énergie et la capacité sont limitées. » Fièvre est un bouillonnement de photographies, traversant presque trente ans de pratique, à l’image de l’Etna qui accueille les visiteurs à l’entrée de l’exposition, son panache de fumée annonçant une éruption imminente : le calme avant la tempête. Pas banales, pas quotidiennes, pas voyeuses, ses images sont pourtant le reflet d’une existence telle qu’il en existe tant, faite de souffrance ou de joie, en toute subjectivité. « L’intime est un à-vif de l’être », dit Christine Delory-Momberger. C’est en effet dans le « terrain fertile de l’intime » que le photographe italien construit son oeuvre : des petits riens et de grandes amours, des histoires privées ou un ordinaire universel, tirages argentiques conçus pour l’exposition et cadres vintages glanés en brocante, la tension des contraires est décidément ce qui meut Lorenzo Castore. Photo : Mouth. Gliwice, Poland 2000. © Lorenzo Castore, courtesy Galerie S. Dates13 Mars 2024 12 h 00 min - 11 Mai 2024 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie S.8, rue du Bourg l'Abbé 75003 ParisOther Events Galerie S.8, rue du Bourg l'Abbé 75003 ParisOuvert du mardi - samedi 12h-19h et sur rdv. Photo © Iulia Matei Galerie S. Get Directions En savoir plus CalendrierGoogleCal Marque-page1
Photo Empreintes, espaces en mutation de Farida Hamak Un avant-goût de vacances et d’été souffle sur notre rubrique portfolio avec la série Empreintes, signée par la photographe franco-algérienne Farida Hamak. ...
Evénements Arles, Musée Réattu : Béatrice Helg, photographe de la lumière Depuis les années 1980, Béatrice Helg (Née en 1956) développe une écriture de lumière, par le dispositif de la mise en scène. ...
L'Interview Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique Placée sous le signe d’un anniversaire majeur à venir — le bicentenaire de la photographie —, la 6ᵉ édition du Parlement de ...
L'Edition Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Le statut des photographies dans les collections, entre document et œuvre d’art 10 juillet 2025
Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl 24 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Elle creusait la terre, le deuil dans l’objectif de Véronique L’Hoste 27 juin 2025
« Tipping Point » : les artistes belges s’exportent à Marseille (suite), Interview Grégory Thirion, Le Botanique, co-commissaire 9 juillet 2025