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Pour sa première carte blanche, notre invité·e, l’artiste GLADYS, nous plonge dans les souvenirs de son enfance, ceux-là mêmes dont elle s’inspire pour créer des narrations dans ses créations. La sortie de sa monographie aux éditions Contrejour lui a permis une revisite de 40 ans de pratique, de classer les thématiques et les sujets qui lui sont chers. Ainsi, elle nous dévoile quelques unes de ses premières images les plus emblématiques jusqu’à celles qui sont plus confidentielles…

Les deux lézards dans le sable du désert à Merzouga © GLADYS

Petit bateau en papier flottant sur une vitre embuée © GLADYS

J’ai choisi de vous parler de mon actualité avec la sortie de mon ouvrage monographique « GLADYS » publié aux éditions Contrejour qui couvre quarante années de mon travail.
J’ai d’abord envie de vous présenter mes premières photos, les plus emblématiques, celles connues du plus grand nombre, comme le petit bateau sur la vitre pleine de buée, les deux lézards dans le sable du désert à Merzouga, la machine à écrire de mon père, ou d’autres images d’une petite fille que j’ai suivie dans sa promenade avec divers animaux dans la salle des souvenirs du jardin des plantes en 1981. Sorte d’autoportrait de la petite fille que j’étais et de toutes les petites filles qui pouvaient me ressembler. Ce travail de la fin des années 1970, 1980, et début 1990 a été concrétisé par mon livre Gladys Album publié en 1993 aux éditions Créaphis.

© GLADYS

Salle des souvenirs, 1981 © GLADYS

Salle des souvenirs, 1981 © GLADYS

Dans cette période j’ai d’autre part expérimenté des recherches sur des formats différents, des interventions sur l’image, en cousant, piquant, faisant également un travail sur la matière photographique en argentique au laboratoire.

Miniatures cousues © GLADYS

Miniatures cousues © GLADYS

Réminiscence des histoires qu’on nous racontait enfants ? J’aime raconter des histoires, des narrations imaginaires, j’ai souvent construit des séries inspirées par un lieu, comme avec la série Casa Ortiz de 1993, maison à Laredo, petite ville du Texas, au bord du Rio Grande, à la frontière du Mexique.

Femme à la fenêtre, casa Ortiz © GLADYS

Étrange sentiment, à l’intérieur même de ces chambres avec les perspectives des enfilades de pièces aux portes ouvertes ouvrant l’une sur l’autre, comme les chambres du temps, comme un immense passage. Dans ce lieu hors du temps, j’ai mis en scène des femmes, temps suspendu, monde intérieur, monde intime, monde mystérieux. J’ai pensé aux intérieurs des peintures de Vermeer.

INFOS PRATIQUES
GLADYS
Éditions Contrejour
24 x 30 cm, 152 pages
45 euros
https://www.editions-contrejour.com/

 

La Rédaction
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