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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsCe week-end, la septième édition du festival Les Femmes s’exposent a été inaugurée à Houlgate. À l’occasion des soirées d’ouverture, les noms des lauréates ont été dévoilés. La bourse de création émergente, dotée de 3000 euros vient d’être remise à la photographe Camille Michel pour sa série « Inughuit. Gardien des glaces ». Les deux autres prix du festival remis chaque année, Le prix doté par Fujifilm et le prix soutenu par la Saif d’un montant de 3000 euros ont été attribués respectivement à Anaïs Oudart pour sa série « L’étreinte du serpent » et Fiora Garenzi pour « Djinns et dragons ». « Inughuit. Gardien des glaces » de Camille Michel Peter leaves for Siorapaluk with his white dogs. Qaanaaq, Greenland, 2022.© Camille Michel Cette bourse de création émergente est financée par le fonds de dotation Porosus, le Fonds Régnier pour la Création et Les femmes s’exposent Peuple autochtone le plus septentrional du monde, résidant dans le nord du Groenland, les Inughuit sont les descendants des Inuit du Canada. Ils vivent principalement de la pêche et de la chasse traditionnelle. Leur territoire se compose d’une ville et de trois villages, d’un total de 700 âmes. Loin des stéréotypes, le Groenland a évolué et s’est modernisé, tout en conservant un mode de vie responsable. Leur relation respectueuse avec l’environnement leur a permis de survivre dans des conditions extrêmes, tout en préservant le fragile écosystème. Les Inughuit, gardiens de la 2e calotte glaciaire de la Terre, sont les premières victimes du dérèglement climatique. Malgré cela, ils s’adaptent avec ingéniosité aux nouveaux défis environnementaux. Leur résilience est un témoignage poignant de l’adaptation humaine. Le projet présente un modèle de société écologique, montrant que modernité et responsabilité peuvent coexister. Le jury de cette bourse était composé de : Florence Bourgeois (Directrice, Paris Photo) ; Amandine Bouygues (Directrice exécutive, fonds Régnier pour la Création) ; Anne Degroux (directrice adjointe, Les femmes s’exposent) ; Edouard Elias (Photographe) ; Martial Hobeniche (Responsable du département culture, 2e bureau) ; Sophie Lacoste (Présidente, fonds de dotation Porosus) ; Laurence Regnier (Présidente fondatrice, fonds Régnier pour la Création) et Béatrice Tupin (Fondatrice et directrice, Les femmes s’exposent). « Djinns et dragons » de Fiora Garenzi © Fiona Garenzi C’est la série « Djinns et dragons » de Fiora Garenzi sur le thème du rêve qui est lauréate du Prix Saif x Les femmes s’exposent 2024. Réalisé en mars 2024, ce projet questionne les enjeux écologiques, de genre, et identitaires qui divisent Socotra, une île à la croisée des mondes. Ces images documentaires teintées de poésie racontent ce territoire isolé empreint de magie, explorent avec subtilité les mythes et les légendes de l’île encore perceptibles aujourd’hui. En parallèle, Fiora Garenzi porte un regard féminin sur un monde patriarcal où des femmes étaient encore accusées de sorcellerie en périodes de crise jusque dans les années 1960. Comme dans un rêve, ces photographies semblent nous plonger dans une vision hors du temps de cette île empreinte de mystère. Elle raconte : « Cette île est telle dans un décor rêvé qu’on croirait intact, même si ses habitants déplorent déjà les changements subis par le paysage. Fracture dans la beauté, évoquer Socotra c’était produire un documentaire qui dissocie autant qu’il allie la nature avec la culture, l’ancré avec l’éphémère, l’histoire de l’île avec les histoires qui font l’île. ». Le jury de ce prix était composé de : Dimitri Beck (directeur de la photographie, Polka) ; Eric Cez, (co-directeur éditions Loco) ; Anne Degroux (directrice adjointe, Les femmes s’exposent) ; Isabelle Habert (iconographe, SAIF) ; Camille Simon (éditeure photo, L’Obs) ; Kamila K Stanley (photographe, lauréate 2023) et Betül Balkan (photographe et représentante de l’UPP). « L’étreinte du serpent » d’Anaïs Oudart © Anaïs Oudart C’est la série « L’étreinte du serpent » de la photographe Anaïs Oudart sur le thème de la solidarité qui est lauréate du Prix Fujifilm x Les femmes s’exposent 2024. Depuis 1996, les guerres répétées en République Démocratique du Congo (RDC) ont causé plus de 5 millions de morts. Les agressions par les pays voisins, dont le Rwanda et l’Ouganda, ont été marquées par de graves violations des droits humains incluant le viol et des massacres à grande échelle. Les groupes armés ciblent spécifiquement l’appareil reproducteur des femmes. Une guerre est menée sur leurs corps, qui est devenu le nouveau champ de bataille. L’objectif est de faire fuir la population afin de s’emparer des sous-sols riches en minerais. Cette guerre d’agression, transformée en guerre de pillages, fait de la RDC un pays où les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Ce travail mené entre 2019 et 2023, dans le Nord et le Sud Kivu, documente le quotidien des survivantes des violences sexuelles : à l’hôpital durant leur parcours de soin et de reconstruction, dans les mutuelles de solidarité où elles s’organisent entre elles pour dépasser leurs traumatismes, briser le silence et rompre avec le cycle des violences. Avec le soutien de la bourse 2022 de photographie documentaire du Cnap. Le jury de ce prix était composé de : Cécilia Bourdet Aranda (Iconographe, AFP) ; Anne Degroux (Directrice adjointe, Les femmes s’exposent) ; Christophe Eisenhuth (Responsable communication, Fujifilm); Victor Gassmann (Secrétaire général, PICTO) ; Béatrice Tupin, (Fondatrice et Directrice, Les femmes s’exposent). INFORMATIONS PRATIQUES ven07juidim01sep7ème édition Les Femmes s'exposent OrganisateurLes Femmes s'exposent Détail de l'événementLe Festival LES FEMMES S’EXPOSENT entame fièrement sa septième édition. Les douze derniers mois ont été marqués par des défis et des évolutions significatives dans le monde de la photographie Détail de l'événement Le Festival LES FEMMES S’EXPOSENT entame fièrement sa septième édition. Les douze derniers mois ont été marqués par des défis et des évolutions significatives dans le monde de la photographie : l’avancée la plus notable est l’adoption de la réglementation de l’intelligence artificielle (IA) au sein de l’Union européenne. Cette loi pionnière, en cadrant l’utilisation de cette technologie, est la première loi contraignante au monde sur l’IA. Elle ouvre la voie à une plus grande transparence dans le maniement des algorithmes et vise à protéger les droits dans le respect des règles européennes. Notamment le droit d’auteur dont le photographe, en tant que créateur d’une œuvre originale – la photo –, bénéficie. La programmation du Festival reste fidèle à sa vocation originelle : intergénérationnelle, nationale et internationale, elle offre une perspective sur la photographie contemporaine et ses différentes pratiques. Les femmes photographes présentées ont des origines et des parcours variés, leurs sujets sont multiples – l’égalité des genres, la naissance dans les années 1980 d’une discipline des jeux Olympiques, la breakdance, le dérèglement climatique, les conséquences de la colonisation, les défis rencontrés par les migrants ou par les peuples autochtones dans la préservation de leurs traditions… En regardant ces reportages, le public doit avoir conscience des risques auxquels sont parfois confrontés celles et ceux qui veulent témoigner de l’état du monde et poursuivre leur rôle indispensable d’information. Le Festival continue aussi son développement en proposant une nouvelle initiative d’aide à la création de projets photographiques tout en maintenant son engagement en faveur de pratiques écoresponsables durant l’année. Profondément ancré dans les préoccupations contemporaines, le Festival désire être le miroir de son époque, et offrir une réflexion stimulante sur les enjeux sociétaux actuels. Béatrice TUPIN Présidente du festival LES EXPOSITIONS 2024 : – Boxing Queens* (Tanzanie), Delphine Blast – Bust a Move* (New York City & Paris), Sophie Bramly – Chemin creux, Camille Brasselet (Résidence à Houlgate) – Tapachula, ville de transit (Mexique), Mahé Elipe – Essence nomade (Mongolie), Alessandra Meniconzi – Camo, Thandiwe Muriu – Nos campagnes (France), Janine Niepce – Un temps sans école (France), Camille Nivollet – Les filles du khat (Éthiopie, Djibouti), Marion Péhée – Piplantri, le paradoxe (Inde), Isabeau de Rouffignac – Odyssée d’un peuple autochtone (Panama), Isabelle Serro (Bourse Le climat dans tous ses états) – La résilience du corbeau (Japon), Lorraine Turci Photo de couverture : © Thandiwe Muriu DatesJuin 7 (Vendredi) 21 h 00 min - Septembre 1 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) OrganisateurLes Femmes s'exposentLearn More CalendrierGoogleCal Marque-page0
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