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Partager Partager EvénementsPhoto Planches Contact Deauville 2024 : Sophie Alyz, photographe de la beauté dans l’impermanence Fatma Alilate13 novembre 2024 Temps de lecture estimé : 4minsSophie Alyz est une des révélations du Festival Planches Contact. A Deauville, ses œuvres sont présentées au Point de Vue et sur la plage. Par sa sensibilité, elle a souhaité représenter le phénomène de l’érosion côtière mais le sujet s’est étendu au vivant jusqu’à l’infiniment petit. Son travail s’inscrit en miroir de la fragilité de l’écosystème par le choix de supports inadaptés et éphémères. Dans le cadre de sa résidence à Planches Contact, Sophie Alyz a suivi les marées sur la côte normande. Sa série très poétique n’est volontairement pas dramatique. Des motifs à la pointe sèche Sophie Alyz développe un procédé de mise en disparition d’images en résonance aux paysages confrontés à la tempête. En quête de la beauté dans l’impermanence, elle restitue leur fragilité par une atmosphère évanescente. Pour ses petits formats, Sophie Alyz a choisi du papier japonais plutôt résistant. Des produits comme l’encre sont déposés pour « faire couler le paysage ». Certaines des photos ont été imprimées et la photographe a sculpté des motifs à la pointe sèche. Par cette intervention, elle se réapproprie les images disparues qu’elle transforme en de nouvelles reproductions. La photographie avec une lune en relief a été réalisée pendant la première période de résidence, en février 2024. Les marées étaient très fortes. Sur la plage, l’imposante étoile de mer aux tons orangers provient également de cette même période. Sophie Alyz avait été bouleversée de voir échouées des centaines d’étoiles des mers. Mais ce jour-là, une photographe ornithologue était enchantée d’observer d’aussi près des oiseaux rarement vus. Au cours de ses promenades, Sophie Alyz a constaté que les personnes s’adaptent et elle approuve cette forme de résilience. Les découvertes font écho à un passage de La Mer (1874) de Jules Michelet : « Tant de douceur, tant de fureur, n’est-ce pas une contradiction ? Non, ceci prouve seulement que la fureur ne trouble que le dehors, les couches extérieures, peu profondes. » Le titre de sa série Les Atomes à coquille provient également de ce livre : « Les plus faibles des créatures, les atomes à coquille, les méduses microscopiques, êtres fluides qu’un rien dissout, profitant du même courant, naviguent en pleine paix sous l’orage. » Vue de l’exposition sur la plage © Fatma Alilate L’image qui se dissout Sophie Alyz s’est aussi intéressée à de nombreuses anecdotes sur les changements de paysages. Elle a eu un coup de cœur pour l’histoire du clocher incliné de l’Église d’Offranville – représenté sous la vitrine du Point de Vue. Dans une autre image, un enfant est seul à la plage de Dieppe, la marée se faufile. Sophie Alyz est revenue en mai, depuis le ponton de la plage, elle a observé des petites filles qui se baignaient – l’effet relief apparaît par des flaques d’eau. Elle mêle les éléments – l’air, l’eau –, et apporte de la légèreté. La scène des oiseaux se jetant dans l’eau se retrouve sur ses deux sites d’exposition. A la plage, en raison des dimensions du format exposé, c’est impressionnant. Pour les prises de vue, la technique est basée sur le numérique. La photographe a décidé de ne plus faire de l’argentique pour privilégier des techniques moins polluantes. Son procédé est très court, car elle ne dispose que de quelques minutes pour prendre en photo l’image qui se dissout sous les encres. L’apparence voilée des grands formats révèle des compositions proches de la peinture. La terrasse est inspirée d’une élégante villa normande. Sophie Alyz souhaitait photographier d’anciens pavillons de l’Exposition Universelle. Ces maisons Belle Époque sont menacées par les années et l’érosion côtière. Soutenue par la Fondation photo4food elle a offert La terrasse en format photo pour la vente aux enchères au profit de La Croix Rouge. Fatma Alilate INFORMATIONS PRATIQUES Festival Planche(s) Contact143 Avenue de la République, 14800 Deauville sam19oct(oct 19)10 h 00 min2025dim05jan(jan 5)19 h 00 minPLANCHES CONTACT 2024Le Festival de Photographie de DeauvilleFestival Planche(s) Contact, 143 Avenue de la République, 14800 Deauville Détail de l'événementPHOTO : © Eric Bouvet – Le Tour de France d’Eric Bouvet, L’Etape Normande – Planches Contact 2024 Sous la direction artistique de Laura Serani, le festival de photographie Planches Contact Détail de l'événement PHOTO : © Eric Bouvet – Le Tour de France d’Eric Bouvet, L’Etape Normande – Planches Contact 2024 Sous la direction artistique de Laura Serani, le festival de photographie Planches Contact investira à partir du 19 octobre prochain à nouveau la ville de Deauville pour deux mois et demi, avec une multitude d’expositions et d’installations et plusieurs rendez-vous. C’est à la fois à travers un parcours à ciel ouvert mais aussi dans les lieux incontournables du paysage deauvillais tels que les Franciscaines ou le Point de Vue, que le public pourra découvrir le travail de photographes reconnus tels que Dominique Issermann ou Eric Bouvet, ou, les projets de photographes et artistes internationaux, dont de nombreux talents émergents. LES INVITÉS EN RÉSIDENCE DE CRÉATION Depuis sa création le festival de photographie de Deauville, Planches Contact soutient la création à travers un programme de résidences sur la Normandie comme territoire d’exploration pour les artistes à travers leurs recherches personnelles et leurs questionnements sur l’environnement, le territoire et les habitants qui le façonnent. Neuf artistes et photographes internationaux ont été invités cette année, encouragés à trouver de nouvelles façons de regarder et de restituer le réel. Le programme du festival se construit autour de leurs travaux inédits, présentés dans des installations conçues spécialement. Ainsi la photographie investit les espaces muséaux des Franciscaines et du Point de Vue ainsi que l’ensemble de la ville et la plage tout l’automne, dans des parcours d’auteur qui redessinent l’espace public et en modifient la perception. Coco Amardeil | Alessandro Calabrese | Sara Imloul | ulien Mignot | Patricia Morosan | Richard Pak | Bettina Pittaluga | Phillip Toledano | Huang Xiaoliang Avec la fondation photo4food Joan Alvado | Sophie Alyz | Eric Bouvet | Corinne Vachon PROJET INVITÉ « La photographie est un saut qui transforme le temps en espace. C’est très bref, ça va durer longtemps, aucune limite, aucune frontière, on est sur une autre planète, ici même, la liberté règne. Vous voulez une collision de détails ? La voici. Un visage ébloui de femme ? Un angle de ville ? Une nudité torsadée ? Un bébé ? Des pyramides ? Un artiste en train de réfléchir ? Voici encore. Il suffisait d’être là. Comme il est étrange que personne ne soit jamais là. Dominique Issermann semble ne connaître que deux lois : intérieur très privé, dehors vide. La vie humaine est un luxe inouï, mais précaire et fragile. Elle vibre, mais elle est sans cesse menacée. On fera donc sentir cette plénitude suspendue par des photos contradictoires, le blanc devient noir, le noir blanc. Ce luxe est en danger, le désert parle. Rien d’arrêté : tout s’élance sur place vers une disparition sans but. Les Twins Towers, dès 1977, brûlent dans le brouillard, mais remarquez bien, au premier plan, ces larges traces de bulldozers absents. Une felouque sur le Nil, il y a vingt ans, s’enfonce dans une lumière des millénaires. Dix ans plus tôt, des pyramides survivaient déjà à un désastre oublié. Vous pouvez aussi rêver que, voyageur sur la terre, vous débarquez en surplomb à la Grand Central Station de New York. (…) Ou encore (grand chef-d’œuvre) que fait cette jeune femme de dos, en chapeau noir, avec ce collier, dans un motoscafo sur la Giudecca, à Venise ? Elle vient d’arriver, elle a un rendez-vous ? Oui : avec rien. La vie est ce splendide rendez-vous avec rien. » Dominique Issermann est entrée dans le monde de l’image par le cinéma en Italie, le reportage avec la Révolution des Œillets au Portugal, la mode avec Sonia Rykiel qui lui confie ses premières campagnes publicitaires à partir de 1979. Réputée pour ses portraits exceptionnels, Dominique Issermann a immortalisé des figures emblématiques telles que Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Bob Dylan, Marguerite Duras et Balthus. Son travail dégage un style unique caractérisé par sa capacité à évoquer des émotions profondes et à capturer l’essence de la beauté. Son travail de photographe de mode peut être vu dans des publications internationales telles que le NYT Magazine et Vogue. Elle réalise des publicités et des films pour de grandes marques telles que Chanel et Dior, ainsi que des clips vidéo pour Léonard Cohen. Ses prouesses artistiques ont fait l’objet d’expositions importantes dans des lieux réputés tels que les Rencontres d’Arles, la Maison européenne de la photographie, et ont occupé l’espace public de l’aéroport Charles de Gaulle avec un affichage de 500 écrans synchronisés dans l’ensemble des terminaux. Elle réalise avec Anne Rohart en 1987, un livre éponyme au château de Maison et un autre avec Laetitia Casta en 2012 dans les thermes de Vals en Suisse réalisés par l’architecte Peter Zumthor. Reconnue pour ses contributions, elle a été honorée de titres prestigieux tels qu’Officier des Arts et des Lettres, Chevalier de l’Ordre du Mérite et Chevalier de la Légion d’Honneur. En 2021, elle est devenue la première femme élue à la section photographique de l’Académie des Beaux-Arts, un événement historique qui confirme sa place de pionnière dans le mondes des arts visuels. TREMPLIN JEUNES TALENTS nicolas fioravanti | cloé harent | maximilien schaeffer | rachel seidu | marie wengler DatesOctobre 19 (Samedi) 21 h 00 min - Janvier 5 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuFestival Planche(s) Contact143 Avenue de la République, 14800 Deauville Get Directions CalendrierGoogleCal https://www.sophie-alyz.com/ Favori1
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