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Coup d’envoi pour Photo Marseille, un festival exclusivement dédié à la photographie contemporaine ! Au total, ce sont plus de 100 photographes réunis autour d’une seule et même manifestation. Jusqu’au 19 décembre prochain, un véritable parcours d’expositions se déploie en plein cœur de la Cité phocéenne. Le photographe français, Eric Bourret est l’invité d’honneur de cette onzième édition. Il présente « Flux » au centre de la vieille charité, un travail rétrospectif de plus de 30 ans de voyage depuis les littoraux Méditerranéens jusqu’aux sommets de l’Himalaya.
Découverte de ce cru 2021 !

© Éric Bourret – Landscape 4 – Excuse-me, while I kiss the sky, 440x386cm, Himalaya 2010-2011

Les 40 événements organisés dans le cadre de Photo Marseille proposent des expositions collectives et monographiques. Parmi les temps forts de Photo Marseille, on retrouve l’exposition du Prix Maison Blanche, qui célèbre cette année ses 11 ans d’existence ! Au total, ce sont plus de 80 jeunes photographes contemporains honorés sur les murs de Maison Blanche. Le jury* de cette année, composé de professionnels de la photographie, a sélectionné cinq photographes internationaux. Le premier prix a été remis à la photographe russe Snezhana Von Büdingen pour sa série « Meeting Sofie », un portrait documentaire d’une jeune fille handicapée. Quatre autres photographes lauréats sont également exposés à Maison Blanche : les français Romain Bagnard et Florian Ruiz, l’Azerbaïdjanaise Yulia Grigoryants et la jeune photographe polonaise Natalia Kepesz. Cette exposition collective est devenu un événement incontournable de la manifestation et permet une visibilité aux jeunes talents.

© Snezhana Von Büdingen

*Le jury était composé de Fabienne Pavia (éditrice, Le Bec en l’air éditions),  Pierre Oudart (directeur, Beaux-Arts de Marseille), Eric Bourret (photographe invité d’honneur), André Mérian (photographe), Dominique Herbert (Le Bec en l’air éditions) et Christophe Asso, directeur, Photo Marseille.

© Stephan Zaubitzer

L’Espace photographique Fermé le Lundi, dirigé par Roxanne Daumas et Olivier Monge, présente Ciné-Mondes, une série réalisée par Stephan Zaubitzer. Depuis bientôt vingt ans, le photographe sillonne le monde en quête de salles de cinéma, en activité ou désaffectées, pour les capturer à la chambre grand format, frontalement et sans effet. En faisant l’inventaire de ces architectures régies par les lois de l’optique, il livre un témoignage sous le sceau de la mémoire. La galerie de la Librairie Maupetit a choisi les œuvres de Pascal Bonneau, dont une grande majorité sont de somptueux et précieux tirages palladium. Le Pangolin, lieu d’art singulier, expose conjointement les travaux de Jacques Borgetto et Patrick Sainton, deux artistes qui ont choisi de ne s’attacher qu’à la douceur et au velouté de notre monde. La librairie-Galerie Zoème, propose deux expositions consécutives : « 20 tonnes de bronze, 250 de granit ». Une série signée par Emma Grosbois et Agathe Rosa, qui nous invite à revisiter l’archive dans une exposition qui questionne l’univocité des points de vue sur l’histoire coloniale et le rôle des monuments dans la fabrication de l’espace urbain. À partir du 25 novembre, ce sera Juan Valbuena qui présentera « Hôtel de l’Univers », un travail documentaire sur des thèmes tels que le territoire, la mémoire, le voyage ou encore l’exil…

Depuis quelques années, l’Hypothèse du lieu, invite un photographe diplômé de l’École des Beaux Arts de Marseille à venir exposer son travail. Cette année c’est la jeune Léna Fillet qui propose une recherche sur l’identité et le désir lesbien. Dans « Tendre », elle propose un univers intime et sensuel, la photographe souhaite ouvrir les représentations et l’imaginaire des spectateurs. À partir du 15 novembre, ce sera le photographe Vincent Gouriou qui présentera « Mélanie », le portrait d’une jeune femme transgenre.
La galerie Territoires Partagés propose quant à elle un regard croisé entre les photographes Stéphane Guglielmet et Claudio Cravero sur une même thématique.

© Lara Almarcegui, Courtesy galerie mor charpentier. Collection Frac Provence-Alpes-Côte d’Azu

La Haine, Vincent Cassel © Gilles Favier

Le FRAC Paca participe également à Photo Marseille en proposant « Les Friches Rio Tinto à l’Estaque » de la photographe Lara Almarcegui. Elle travaille sur des zones de transition, attirant l’attention sur des sites abandonnés, le plus souvent vides et oubliés, en périphérie d’une ville. Ces friches, envahies par la végétation, donnent les premiers signes d’un développement urbain possible dans un avenir proche.

La scène nationale de Marseille, le Zef, rend hommage au Film La Haine, à l’occasion des 25 ans de la sortie du film avec « Jusqu’ici tout va bien », l’exposition des photographies de Gilles Favier, un documentaire réalisé lors du tournage d’un film devenu culte !
Enfin, à partir du 1er décembre, le Centre photographique de Marseille proposera au public une exposition collective intitulée « À l’œuvre », des travaux réalisés dans le cadre d’une commande publique sur différentes communes du département.

Retrouvez le détail de la programmation :
http://www.photo-marseille.com

INFORMATIONS PRATIQUES

jeu14oct(oct 14)10 h 00 mindim19déc(déc 19)19 h 00 minPHOTO MARSEILLE 2021La Photographie Marseille Association LES ASSO(S), 76 Boulevard Louis Mazaudier 13012 Marseille

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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