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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsPour sa quatrième et dernière carte blanche, Céline Duval, Directrice générale et artistique du Pole de Photographie Stimultania, nous présente le fruit de la résidence 5 étoiles réalisée cette année par Léonie Pondevie à Givors. Cette résidence de création est soutenue par le ministère de la Culture et Stimultania. Les photographies produites dans le cadre de ce programme de soutien seront dévoilées à Strasbourg au début de l’année 2022, sous le titre « Le Fleuve et son île »… Le Fleuve et son île © Leonie Pondevie / Stimultania Le Fleuve et son île © Leonie Pondevie / Stimultania Le Fleuve et son île © Leonie Pondevie / Stimultania Nous avons choisi Givors, à 20 km au sud de Lyon, pour ouvrir le second établissement de Stimultania. Nous y faisons travailler de nombreux artistes, portons des résidences, parfois de création, souvent d’intervention. Les photographes arrivent avec leur expertise et leurs outils pour créer des œuvres collectives avec des publics. En 2020, grâce au dispositif Capsule mis en place par le Ministère de la Culture, la résidence de création est promue 5 étoiles, nom inspiré par la Cité des Etoiles, ensemble architectural emblématique de Givors, par les 5 « branches » qui font de Givors un véritable carrefour (le fleuve Rhône, la rivière Gier, l’autoroute A47, la nationale 86 et la ligne de train Lyon/Saint-Étienne) et inspiré – évidemment avec beaucoup d’humour – par le classement des hôtels de tourisme. Cette résidence 5 étoiles se veut confortable dans une station qui n’a rien de balnéaire. Le Fleuve et son île © Leonie Pondevie / Stimultania Le Fleuve et son île © Leonie Pondevie / Stimultania Le Fleuve et son île © Leonie Pondevie / Stimultania En 2020, le projet de Léonie Pondevie a été choisi parmi 130 projets d’artistes. Sa note d’intention était rédigée comme ceci : « Aux alentours de Bollène, des fouilles archéologiques organisées au XIXe siècle ont permis de trouver un saumon de plomb originaire de Givors. Il n’y a aucun saumon dans le Rhône. Il y a des anguilles, des aloses, des brochets, des lotes, des achigans à grande bouche, des carpes, des gobies noires ou tachetés, des mulets sauteurs ou dorés, des lamproies, des truites, des perches, des lottes. Et des esturgeons avant que la construction de deux barrages ne les fassent disparaître. Mais pas de saumon. Jamais. […] Je découvrirai plus tard que le saumon est le nom donné aux lingots antiques. Mais peu importe. Il sera un prétexte à la déambulation et à l’exploration du territoire de Givors, celui de la ville et de sa campagne. » Léonie Pondevie arrive donc à Givors en février 2021. Pendant un mois, qu’il vente, pleuve ou neige, la photographe sillonne la ville et longe le fleuve et ses deux rivières, le Gier et le Garon. Elle marche de longues heures, photographie et ramasse sur sa route des morceaux de verre et de charbon. En mai, le temps est un peu plus doux, la lumière la gène, elle cherche des filtres pour atténuer son éclat. Nous déjeunons ensemble dans la salle d’activité de Stimultania, Léonie nous montre son travail, nous raconte ses rencontres, les invitations des membres du club des sauveteurs jouteurs avec lesquels elle se lie bientôt d’amitié et passe ses week-ends, mais aussi les fidèles qu’elle retrouve sur les mêmes berges, les mêmes ponts, promeneurs oisifs, collectionneurs de plantes et de traces de castors. Elle veut emmener tout le monde faire une croisière sur le Rhône, elle voudrait louer des barques, rassembler. Elle a tellement aimé Givors ces quelques semaines. Ses images sont belles et douces, mélancoliques, la ville reprend du poil de la bête devant son objectif, elle s’étire. Les promeneurs semblent penchés au-dessus de ses eaux poissonneuses et scintillantes. Je vis dans cette ville : jamais je ne l’ai vue comme cela. Nous imprimons ses photographies pour une première exposition, dans la verrière de Stimultania. Quelques habitants franchissent les portes. Quand arrive l’été, elle sait comment elle présentera son travail aux Givordins : elle va créer une sorte de chasse au trésor, un parcours. Ses images, imprimées en cartes postales, sont cachées dans huit boîtes géolocalisées. Elle écrit aussi des textes : « Je viens du continent. J’ai traversé le fleuve, plusieurs fois, accompli le voyage initiatique. Traverser le Rhône à Givors, c’est traverser un océan et entrer en terre nouvelle. Depuis le large elle demeure impassible à l’horizon, frangée de rives sauvages et mystérieuses où venir échouer son navire ; les légendes ont fait d’elle une insulaire. Elle est à la fois l’éden et le monstre. On la rêve ou on rêve de la quitter. Car à Givors, il faut prendre pied, il faut y prendre essor, et s’éloigner. À la fois s’en aller et rester. Givors, fût un temps, a produit des rêves de fondation, des fantasmes de renouveau, de recréation du monde. Certains sont venus de loin pour s’y installer. Car cette île est le lieu de tous les possibles. Elle est un point d’ancrage pour ceux qui l’habitent et la vivent. Faire comme à Givors, c’est faire son île. » Le Fleuve et son île © Leonie Pondevie / Stimultania Le Fleuve et son île © Leonie Pondevie / Stimultania Le Fleuve et son île © Leonie Pondevie / Stimultania Avec cette mise en scène, Léonie Pondevie partage ses photographies avec des géocacheurs, des familles, des promeneurs. Elle ouvre les portes comme nous rêvons de le faire pour chaque œuvre créée. Nous décidons de programmer aussi une exposition à Strasbourg en janvier 2022. L’artiste y racontera les conquêtes et les illusions, l’aventure des orpailleurs, les fritures d’ablettes et les territoires contaminés, le cri du milan noir et le frémissement de l’autoroute… https://www.artsenresidence.fr/membres/stimultania/ https://www.stimultania.org/le-fleuve-et-son-ile/ https://issuu.com/stimultania/docs/leonie.pondevie_issu INFORMATIONS PRATIQUES STIMULTANIA Pôle de photographie33 rue Kageneck, 67000 Strasbourg ven21jan(jan 21)14 h 00 mindim24avr(avr 24)18 h 30 minLe Fleuve et son îléLéonie PondevieSTIMULTANIA Pôle de photographie, 33 rue Kageneck, 67000 Strasbourg Détail de l'événementJe viens du continent. J’ai traversé le fleuve, plusieurs fois, accompli le voyage initiatique. Traverser le Rhône à Givors, c’est traverser un océan et entrer en terre nouvelle. Depuis le Détail de l'événement Je viens du continent. J’ai traversé le fleuve, plusieurs fois, accompli le voyage initiatique. Traverser le Rhône à Givors, c’est traverser un océan et entrer en terre nouvelle. Depuis le large elle demeure impassible à l’horizon, frangée de rives sauvages et mystérieuses où venir échouer son navire ; les légendes ont fait d’elle une insulaire. Elle est à la fois l’éden et le monstre. On la rêve ou on rêve de la quitter. Car à Givors, il faut prendre pied, il faut y prendre essor, et s’éloigner. À la fois s’en aller et rester. Givors, fût un temps, a produit des rêves de fondation, des fantasmes de renouveau, de recréation du monde. Certains sont venus de loin pour s’y installer. Car cette île est le lieu de tous les possibles. Elle est un point d’ancrage pour ceux qui l’habitent et la vivent. Faire comme à Givors, c’est faire son île. Léonie Pondevie, mai 2021 Le fleuve et son île est une exposition produite dans le cadre de la Résidence 5 Étoiles par Léonie Pondevie. L’artiste y raconte les conquêtes et les illusions, l’aventure des orpailleurs, les fritures d’ablettes et les territoires contaminés, le cri du milan noir et le frémissement de l’autoroute. Ses images, romantiques et picturales, entraînent le visiteur dans une contemplation enchanteresse. Léonie Pondevie est une photographe née en 1996 à Angers. Diplômée de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, elle est membre du Collectif Nouveau Document. Pour elle, les paysages sont le reflet de notre société, ce qui la mène à se questionner sur l’anthropisation, c’est-à-dire l’impact de l’Homme sur la nature à travers la transformation des territoires, que ce soit par l’industrialisation ou encore l’urbanisation. Elle utilise de nombreux médiums et techniques tels que la vidéo, l’installation, la céramique ou le dessin. Le logiciel Google Earth lui permet d’abord de réaliser un état des lieux photographique. Dans un second temps, elle explore le territoire et approfondit son travail d’enquête par la photographie puis l’écriture, le dessin et l’installation. DatesJanvier 21 (Vendredi) 1 h 00 min - Avril 24 (Dimanche) 5 h 30 min(GMT-11:00) LieuSTIMULTANIA Pôle de photographie33 rue Kageneck, 67000 Strasbourg STIMULTANIA Pôle de photographie33 rue Kageneck, 67000 StrasbourgOuvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h30 Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
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