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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsPour sa quatrième et dernière carte blanche, notre invité de la semaine, le responsable du Carré d’art, François Boucard présente les résidences de création organisées à la galerie depuis 2010. La ville de Chartres de Bretagne met à la disposition des artistes un logement équipé, permettant de travailler sur des longs séjours. L’occasion de s’arrêter sur plusieurs de ces résidence et de parler également d’édition photographique. François nous livre ici ses coups de cœur pour les maisons d’éditions consacrées à la photographie. Très fortement ancrées sur le territoire communal, les résidences sont l’occasion de mettre en place des actions culturelles avec la population locale (écoles et collège, associations, services et structures communales…), sous la forme de médiations, d’ateliers de pratiques artistiques et de rencontres publiques. Les photographes bénéficient d’une carte blanche et leur note d’intention est élaborée en lien avec le Carré d’Art, et peuvent mettre en jeu la population, les paysages, l’histoire locale… Ces résidences de création aboutissent toujours à une restitution sous la forme d’une exposition au Carré d’Art, ainsi qu’à l’édition d’un livre. Résidences réalisées depuis 2018 : – En 2017-2018, Julie Hascoët a travaillé à la fois à Chartres de Bretagne et s’est rendu dans quatre villes jumelées de la commune. Le but était pour elle de rechercher des correspondances visuelles entre ces villes qui n’avaient apparemment rien en commun. Cette série appelée Géographies jumelles a fait l’objet d’un livre, TWINS aux éditions Poursuite. – En 2019, Jérôme Blin et Gaëtan Chevrier ont choisi de s’intéresser à l’usine PSA, dont l’installation à Chartres de Bretagne en 1961, a provoqué d’immenses transformations de la ville. Ce sont ces traces que les deux photographes sont allés chercher. Cette résidence a été pour eux l’occasion de publier un livre, La Janais, et de créer leur maison d’édition, Sur la Crête, qui a depuis publié une douzaine de livres. Il s’agit désormais du partenaire éditorial du Carré d’Art pour ses résidences. – Le photographe Pierre Faure a photographié des jeunes âgé.e.s de 12 à 17 ans, cet âge de grands bouleversements, où les corps tentent de se faire une place dans un monde d’adultes. Ces jeunes portent ici leur regard vers l’avenir, une manière de se projeter au-delà des limites de la ville, qu’à court ou moyen terme, ils seront peut-être amenés à quitter, parfois pour y revenir. Publication du livre Les Jours couchés (éditions Sur la Crête), avec une nouvelle écrite par la romancière Hélène Gaudy. Livre Les Jours Couchés de Pierre Faure (éditions Sur la Crête) – En 2020-2021, en partenariat avec la galerie Confluence à Nantes et l’association L’Art à l’Ouest, Juliette Agnel a photographié de nuit, les espaces urbains, la nature, à la lisière… La photographe a pris le temps, lui permettant de dévoiler peu à peu les éléments obscurs de la cité. Le livre Aux étoiles le poids de la terre a été publié aux éditions Contrejour, avec une texte de Emilie Houssa. – En 2021-2022, la photographe et plasticienne rennaise Catherine Duverger s’est intéressée à la rivière qui traverse Chartres de Bretagne et qui a subi une importante pollution en 2017. L’artiste a travaillé autour de cette catastrophe environnementale à partir de documents scientifiques, de coupures de presse et de témoignages, et a rencontré de nombreux acteurs du paysage. Par l’usage de la surimpression et de la métaphore visuelle, elle a pris peu à peu la mesure de cet accident qui hante toujours le paysage. Le livre Hantises a été publié aux éditions Sur la Crête (texte de Hugo Kostrzewa). Hantises de Catherine Duverger (éditions Sur la Crête) – Depuis l’été 2022, Adeline Praud a entamé une réflexion autour de la représentation de la santé mentale en photographie. L’exposition et le livre sont prévus en mai-juin 2023. – Parallèlement, Nolwenn Brod a débuté en 2021 un travail photographique dans la durée avec des femmes de Chartres de Bretagne. L’exposition de restitution et la sortie du livre auront lieu en novembre 2023. L’édition L’engagement du Carré d’Art à l’égard de l’édition de livres de photographie a été affirmée depuis sa création, soit sous la forme d’un soutien aux éditeurs (pré-achats ou achats de livres), soit en s’engageant auprès d’eux dès le début du projet. De même, la médiathèque de Chartres de Bretagne, située dans le centre culturel Pôle Sud, et avec laquelle le Carré d’Art travaille régulièrement, a développé et enrichi un fonds de livres de photographie. Aujourd’hui, près de 800 livres sont disponibles au prêt. Quelques-uns de mes coups de cœur d’éditeurs : – Les Editions Anómalas (Barcelone), dirigées par Montse Puig et Israel Ariño réalisent des livres superbes, depuis 10 ans. Les choix de mise en page et le dialogue entre les images sont remarquables. Les livres d’Israel Ariño sont extrêmement soignés, de l’impression au choix du papier et de la reliure. De même, les deux livres de Juanan Requena (dont le dernier sorti fin 2022) sont des objets exceptionnels, de véritables livres d’artistes (chaque exemplaire est retouché et annoté manuellement par l’auteur). Livre Juanan Requena – Les éditions Sur la Crête est le partenaire du Carré d’Art pour les publications liées aux résidences. Une collection a été imaginée, avec un emboîtage et une présentation identique pour tous les livres à venir. Les co-directeurs Gaëtan Chevrier et Jérôme Blin ont su allier leur métier de photographe avec la conception de livres depuis leur résidence au Carré d’Art en 2019. Un petit plus qui mérite d’être signalé : tous leurs livres sont imprimés en France, Média Graphic à Rennes. Livre La Promesse de Jérôme Blin – La jeune maison d’édition Dunes a publié deux livres magnifiques, notamment le premier, Reaching for Dawn d’Elliott Verdier, qui a exposé au Carré d’Art en 2022. – J’ai découvert à Arles en 2022 les éditions milanaises Départ pour l’Image, notamment deux livres qui m’ont enthousiasmés : A sensitive education de Francesca Todde, un livre d’une grande sensibilité qui porte un regard sur un éleveur d’oiseaux, et УYY de Yelena Yemchuk, sorte de journal déconstruit, un voyage à travers la mémoire de l’autrice, mêlant photographies contemporaines, archives et dessins. Départ pour l’image – УYY de Yelena Yemchuk – Je n’oublierai pas de mentionner deux éditeurs du réseau France PhotoBook : les éditions lamaindonne qui, par la conception de livres mettant si bien en valeur les photographies, m’ont fait découvrir des photographes brillant.e.s, comme Julien Coquentin, Gabrielle Duplantier ou Gilles Roudière (prochainement en résidence à Chartres de Bretagne), ainsi que les rennais Yves Bigot et Richard Volante, qui dirigent les Editions de Juillet. D’ailleurs, un projet de partenariat mêlant rencontres avec d’autres éditeurs et workshops publics est en cours d’élaboration pour le printemps prochain. Tropiques de Julien Coquentin EN CE MOMENT ET À VENIR : Galerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne ven20jan(jan 20)14 h 30 minmer08mar(mar 8)18 h 30 minParle-leur de batailles, de météores et de caviar d’aubergineExposition collective de photographes ukrainien·nesGalerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud, 1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne Détail de l'événementL’exposition Parle-leur de batailles, de météores et de caviar d’aubergine a été conçue avec l’aide de Kateryna Radchenko, directrice et commissaire du festival Odesa Photo Days. Elle est organisée dans Détail de l'événement L’exposition Parle-leur de batailles, de météores et de caviar d’aubergine a été conçue avec l’aide de Kateryna Radchenko, directrice et commissaire du festival Odesa Photo Days. Elle est organisée dans le cadre du programme de soutien à l’Ukraine [STAND WITH UKRAINE] piloté par le réseau Diagonal, avec le soutien du ministère de la Culture et de l’Institut français. Le commissariat, la coproduction et la circulation de cette exposition ont été élaborés à partir des trois dernières éditions du festival, par le Pôle de Photographie Stimultania de Stasbourg (exposition du 13 mai au 17 septembre 2022), le Carré d’Art de Chartres de Bretagne (exposition du 20 janvier au 4 mars 2023) et le Centre Claude Cahun de Nantes (exposition en mai-juin 2023). Odesa Photo Days est un festival international de photographie contemporaine basé en Ukraine ainsi qu’une plateforme pédagogique. Il porte sur le devant de la scène la photographie ukrainienne et crée du lien entre les artistes, commissaires et chercheurs du monde entier. La huitième édition du festival devait se dérouler à Odessa en mai 2022. L’invasion militaire de la Russie en Ukraine le 24 février 2022 a tout changé. Désormais, Kateryna Radchenko et l’équipe du festival Odesa Photo Days travaillent à relayer à travers le monde la situation en Ukraine et à soutenir les photographes documentaires et les artistes-photographes touchés par la guerre. L’exposition au Carré d’Art présente quatre photographes aux pratiques différentes, quatre regards sur l’Ukraine d’avant février 2022 : Maxim Dondyuk, Oksana Nevmerzhytska, Elena Subach et Daria Svertilova. Plusieurs questions ont sous-tendu la sélection de ces travaux : Que peut-on montrer de la création ukrainienne aujourd’hui ? Quel regard les artistes ont-ils sur leurs précédentes séries ? Comment ces oeuvres résonnent-elles dans un pays en guerre ? Les artistes y répondent par la présence de questionnaires proposés aux artistes et présentés dans l’exposition, près de leurs images. Les quatre photographes présenté.e.s au Carré d’Art : – Maxim Dondyuk – Between Life and Death Maxim Dondyuk part dans le Donbass en 2014 pour documenter les conflits entre l’Ukraine et la Russie. Il passe deux semaines avec un groupe armé pro-russe puis deux semaines aux côtés de l’armée ukrainienne. Pendant les périodes plus calmes, il photographie les paysages désolés du Donbass et les accompagne des textes de Lao Tseu, c’est le début de sa série Between Life and Death. En 2017, il y retourne et explore les paysages silencieux et ravagés qui étaient alors des champs de bataille. Né en 1983 à Slavouta, Maxim Dondyuk vit et travaille à Kiev. – Daria Svertilova – Temporary Homes Les dortoirs sont les seuls types de logement social qui existent actuellement en Ukraine. Ils ont été construits à l’époque soviétique, mais les bâtiments et les conditions de vie n’ont pas beaucoup changé depuis lors, contrairement à l’Ukraine et son peuple. Dans ce projet, la photographe explore la confrontation de l’héritage soviétique et de la nouvelle génération pro-occidentale. L’abondance de différentes pièces se cachent dans un air apparemment froid et bâtiments identiques, où les intérieurs soviétiques coexistent avec des effets personnels uniques et des dessins et affiches de chaque élève. Ni maison de famille, ni appartement en location, les dortoirs sont une sorte de cocon, le lieu de transition de l’adolescence à une vie d’adulte. Née en 1996 à Odessa, Daria Svertilova vit et travaille entre Kiev, Odessa et Paris – Elena Subach – Meteorite Berdychiv L’imaginaire de l’apocalypse est omniprésent dans le travail d’Elena Subach. Elle trouve son inspiration dans différentes anecdotes sur sa province d’origine en Ukraine. Dans cette série, à partir de différentes histoires, l’artiste construit une série autour de l’univers des météorites et de la fin du monde. Elle représente l’agitation et l’état d’esprit des habitants de cette région. Née en 1980 à Tchervonorhad, Elena Subach commence sa carrière en tant que designer textile à Kiev. Ce n’est qu’en 2012 qu’elle s’intéresse à la photographie. Celle-ci devient alors un médium pour faire parler des réalités dissimulées. – Oksana Nevmerzhytska – Hospital lost in time Jeune photographe vivant à Kiev, Oksana Nevmerzhytska termine ses études en 2019. La photographe dénonce ici le système de santé ukrainien complètement laissé à l’abandon. Les images sont récentes, prises dans des hôpitaux de petites villes autour de la capitale de l’Ukraine et pourtant le temps s’est arrêté trente ans en arrière. Les murs sont décrépis, les couleurs criardes et le matériel vétuste. Photo : The city of Sloviansk after devastating fightings 2,5 years ago © Maxim Dondyuk DatesJanvier 20 (Vendredi) 1 h 30 min - Mars 8 (Mercredi) 5 h 30 min(GMT-11:00) LieuGalerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne Galerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de BretagneDu mardi au vendredi de 14h à 18h30 Le samedi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne ven17mar(mar 17)14 h 30 minmer03mai(mai 3)18 h 30 minJulien CoquentinOreille coupéeGalerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud, 1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne Détail de l'événement« Deux pattes annoncèrent le retour du loup. L’une, avait été déposée dans un sac plastique accroché à la grille du cimetière. L’autre, suspendue au seuil de la mairie. Elles appartenaient Détail de l'événement « Deux pattes annoncèrent le retour du loup. L’une, avait été déposée dans un sac plastique accroché à la grille du cimetière. L’autre, suspendue au seuil de la mairie. Elles appartenaient au même animal. Quelques jours auparavant, un troupeau de brebis avait été attaqué. On a su alors, que la bête était de retour. J’ai croisé la foulée rompue d’Oreille coupée, alors que j’étais assis dans la grande salle de lecture des Archives départementales. Une louve. L’une des dernières de son espèce avant la longue absence. Je manquais probablement d’imagination, car je ne soupçonnais pas que l’animal puisse s’extirper de la légende pour revenir habiter nos terres. Pourtant, chaque jour le loup disperse. Hier là-bas, aujourd’hui ici. De la maison, je regarde la forêt qui descend doucement à la rivière. Quelque chose est en train d’advenir, quelque chose d’indéfinissable et d’invisible. Un imprévu se faufile. Sous la forme d’une enquête écologique et sociologique, Oreille coupée pénètre le bois, en suit l’orée, cette frontière que le paysan dispute aux bêtes sauvages. Une histoire de traces et de territoires. » Julien Coquentin DatesMars 17 (Vendredi) 1 h 30 min - Mai 3 (Mercredi) 5 h 30 min(GMT-11:00) LieuGalerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne Galerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de BretagneDu mardi au vendredi de 14h à 18h30 Le samedi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h Get Directions CalendrierGoogleCal Photo de couverture : © Pierre Faure, couverture de « Les Jours Couchés » Favori1
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