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La France est le pays qui compte le plus de manifestations consacrées à la photographie et à la fin du mois, elle en comptera une de plus ! La photographe Florence At a quitté son poste de vice-présidente de Freelens pour lancer un nouveau projet : la première édition du festival de photographie de sport documentaire et plasticienne à Albi dans le Tarn : le Sprint Festival ! L’événement – qui s’est donné pour mission de démontrer que la photo de sport est une photographie comme les autres – aura lieu du 29 avril au 14 mai prochain et accueillera le photographe William Dupuy comme invité d’honneur !

Une vie de combat
William Dupuy, invité d’honneur

A l’est du Congo, des dizaines de groupes armés se livrent une guerre sans merci afin de piller le sol très riche en minerais. Depuis plus de 20 ans, ces multiples rébellions ont engendré toute une génération d’enfants soldats. Kibomango s’élève contre ce fléau. Lui-même ancien Kadogo, comme on les appelle ici, il est surtout connu pour être le champion de boxe de la RDC de 2008. Lunettes noires, pantalon en sky, chaussures de boxe made in China et blouson de moto, le personnage en impose. Son physique est à l’image de sa vie: violente, balafrée et rugueuse. Aujourd’hui, dans un bidonville de Gama, avec d’autres anciens soldats, il enseigne la boxe aux enfants des rues. Ces enfants sont les premières victimes des groupes armés. Quand je lui demande pourquoi, tous les matins, dès 6h, il est devant le stade avec ses deux paires de gants usées et son sac de frappe pour donner un cours à des enfants qui ne pourront pas le payer, sa réponse est très claire : « Notre pays abandonne ses enfants, pas moi. Je suis comme eux, un enfant des rues, mais tout le monde me connaît comme le champion des champions. Pour les gosses, ça leur donne l’espoir d’être autre chose qu’un « shégué »* ».
* terme utilisé à Goma pour désigner les enfants des rues.

Une vie de combat © William Dupuy

Une vie de combat © William Dupuy

Une vie de combat © William Dupuy

William Dupuy est né en 1972 à Albi dans le Tarn. Son travail est un témoignage de la volonté comme moteur de vie, source d’émancipation, de paix, d’intégration et de liberté. Sa photo, proche du style documentaire, laisse une grande place à l’optimisme. Il donne à voir une société ancrée dans le réel. Il documente, depuis plusieurs années, notre société au travers du prisme du sport. Son premier livre « Terre de foot » nous fait découvrir la toute puissance du ballon rond et son rôle sociétal en Afrique. En 2016, il gagne la médaille d’or au festival Sportfolio pour le reportage : « Boxe au Congo : une vie de combat« , mettant en lumière un ancien enfant soldat devenu champion de boxe. Série qui est présentée à l’occasion du festival.

Les Expositions

Olympism made Visible.
Nico Krijno & Wayne Lawrence

Les expositions de Nico Krijno et Wayne Lawrence sont issues d’une initiative mondiale de photographie d’art de la part de la Fondation Olympique pour la Culture et le Patrimoine illustrant les valeurs olympiques et leur impact lorsque le sport est mis au service de l’humanité.
Nico Krijno présente sa série réalisée dans les camps de réfugiés au Rwanda et Wayne Lawrence a travaillé dans le camp de réfugié Kakuma au Kenya.

Fedal
Corinne Dubreuil

La rivalité entre Federer et Nodal a débuté en 2004, lorsqu’ils se sont rencontrés pour la première fois à Miami. Depuis lors, ils ont joué l’un contre l’autre 40 fois, dont 24 fois en finale. Leur rivalité est considérée comme l’une des plus grandes dans l’histoire du sport, avec des matches qui ont émerveillé les fans de tennis du monde entier. Durant deux décennies, ces deux athlètes ont captivé le monde entier avec leurs compétences techniques et leur détermination sans faille. A travers de superbes images, Corinne Dubreuil a immortalisé ces moments et l’impact que Federer et Nodal ont eu sur le tennis et sur le sport en général, une inspiration pour des générations de jeunes joueurs à travers le monde.

Ex-Voto
Céline Guillerm

Les cadrages découpent les corps en morceaux, bras, jambes, tels des Ex-Votas. La décontextualisation brouille les pistes et fait ressortir leur aspect chorégraphique, sculptural, la sensation de l’effort, l’étreinte aussi. La surexposition transforme humains et monuments en surfaces lumineuses en même temps qu’elle efface les contours, chairs et sables se confondent. Cette série a été réalisée dans les îles Canaries où se pratique la lutte canarienne (lucha canaria), sport vernaculaire, vestige du peuple premier de l’archipel, les Guanches. Le travail de Céline Guillerm porte sur la matérialité du temps. Elle s’intéresse ici à un répertoire (une archéologie) de gestes sportifs atemporels transmis à travers les âges.

Adrénaline
Antonin Vincent

Cette série présente les moments les plus intenses des courses automobiles, les photographies exposées reflètent la passion, l’excitation et l’énergie en pleine course qui émanent des voitures les plus rapides au monde. Vous serez émerveillés par la qualité des images et la manière dont Antonin Vincent a réussi à saisir chaque détail avec des effets de lumière saisissants et des filés dynamiques malgré le mouvement rapide. Ces images uniques ont été prises dans différentes courses de Formule 1 et Formule Electrique, d’endurance et de Porsche Carrera Cup, vous transportant dans un univers où vous pourrez ressentir toute l’adrénaline de la course. Oue vous soyez un passionné de voitures, un amateur de photographie ou simplement un curieux, cette exposition est faite pour vous. Vous ne pourrez qu’admirer les prouesses techniques du photographe ainsi que la beauté de ce sport de haut niveau très graphique.

Paris-Roubaix
Pauline Ballet

En 2021, Pauline Ballet est en commande pour couvrir la 118e édition de Paris-Roubaix. Initialement prévue pour le 12 avril 2020, puis déplacée au 25 octobre 2020, la course est finalement fixée au 3 octobre 2021. Des changements de dernière minute causés par la situation sanitaire, alors même que les Hauts-de-France, région organisatrice de l’événement, était parmi les régions les plus touchées en Europe. Conséquence principale, une compétition tenue à l’automne au lieu du printemps habituel. La nuit précédant l’épreuve, il a beaucoup plu, et le départ est donné sous des conditions météorologiques désastreuses. Les routes, en particulier les sections pavées devenues boueuses et glissantes, prédisent de nombreuses chutes tout au long de l’épreuve. Une course infiniment difficile pour les cyclistes s’annonce. Elle sera dantesque. Pauline immortalisera cette édition hors-norme, avec des portraits saisissants des cyclistes à bout de forces et couverts de boues sur les pavés de la course mythique.

Justo, la légende
Presse Sport

Just Fontaine, disparu le 1er mars 2023, était considéré comme l’un des meilleurs joueurs français de tous les temps. Né en 1933 à Marrakech, il commence sa carrière professionnelle à l’US Marocaine à Casablanca avant de rejoindre l’OGC Nice en 1953. C’est avec le Stade de Reims que « Justo » Fontaine a connu les plus grands succès de sa carrière : il y a remporté le championnat de France à trois reprises de 1955 à 1957 et joué la finale de la Coupe des Clubs Champions en 1959. Lors de la Coupe du monde de 1958 en Suède, Just Fontaine laissera sa marque indélébile dans l’histoire du foot en inscrivant un record de 13 buts. Il est alors élu meilleur joueur de la Coupe du monde. Puis sa carrière est interrompue prématurément en 1960 à cause d’une blessure. li exercera les fonctions de sélectionneur de l’équipe de France en 1967, et il connaîtra le succès en en tant qu’entraîneur en faisant monter le Paris Saint-Germain en première division en 1974. En 2004, il est nommé dans la liste « FIFA 100 » établie par Pelé des 125 plus grands footballeurs vivants, et parmi les meilleurs footballeurs européens à l’occasion du 50e anniversaire de l’UEFA. Son héritage dans le monde du sport restera à jamais gravé dans les annales.

PARTICIPEZ JUSQU’À CE SOIR !

ven10mar7 h 00 minlun10avr23 h 59 minPrix Sprint Festival - CanonThème Handisport OrganisateurSPRINT FESTIVAL Photo de sport

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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