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Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 3) 11 décembre 2024
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Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsNoëlle à trois ans. Cette semaine dans notre rubrique L’Invité·e, nous accueillons la fondatrice de la Galerie Echo 119 (anciennement &co119), Noëlle Colin. Inaugurée en 2016, la galerie est spécialisée dans la photographie et présente le travail d’artistes reconnus comme celui de photographes émergents, originaires de tous pays. Un accent particulier est cependant mis sur les artistes japonais. Jusqu’au 20 mai, vous pourrez y découvrir la série « Reaching for Dawn », une exposition personnelle d’Elliott Verdier sur l’exploration de la mémoire libérienne. Riche d’une expérience de consultante en stratégie pour McKinsey puis de dirigeante dans l’industrie du luxe au Japon (Saint Laurent, Céline, Guerlain), Noëlle Colin décide il y a quelques années d’ajouter l’art à son paysage professionnel. Depuis toujours intéressée par la photo, Noëlle met à profit sa mutation à Tokyo par L’Oréal en 1996 pour découvrir la photographie japonaise et l’importance du livre photo au Japon. Elle commence alors à collectionner livres et photos, sans focus particulier, se laissant juste guider par sa sensibilité et ses affinités. Tout en continuant à travailler dans le luxe, en particulier pour la marque de maroquinerie belge Delvaux dont elle a ouvert la filiale au Japon en 2013 et dont elle assure toujours la direction, elle ouvre en partenariat avec la galerie japonaise Taka Ishii un espace à Paris dans le Marais. Lorsque la décision est prise de fermer ce lieu, elle décide d’ouvrir à Paris sa propre galerie de Photo ou le Japon occupe une place déterminante. Tout d’abord, parce qu’en plus d’être une galerie, Écho119 est une librairie où l’on trouve de nombreux livres rares, récents ou vintage, majoritairement japonais, miroir de l’importance du livre dans la proposition photographique. L’emplacement de la galerie, cachée dans une cour du Marais, reprend aussi un modèle bien japonais, où galeries, restaurants et magasins sont souvent cachés ou en étage. Elle désire que découvrir un tel lieu se ressente un peu comme un privilège. La galerie, sans se limiter à la photographie japonaise, présente de nombreux photographes accomplis, très connus tels Shoji Ueda ou Nobuyoshi Araki ou des jeunes talents qu’elle cherche et découvre partout dans le monde. Noëlle est détentrice d’un MBA obtenu à l’ESSEC et, ayant été l’une des premières femmes étrangères dirigeantes au Japon, a été nommée Chevalier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre du Mérite. Elle partage sa vie entre la France et le Japon, passant autant de temps dans l’un que dans l’autre, profitant de ses déplacements professionnels pour chiner des pépites. http://www.galerieecho119.com/ Le portrait chinois de Noëlle Colin Si j’étais une œuvre d’art : Un bol de cérémonie du thé Si j’étais un musée ou une galerie : L’observatoire d’Enoura au Japon, conçu par le photographe Hiroshi Sugimoto. Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): Pierre Soulages. Si j’étais un livre : « J’irai à Nagasaki » de Paul-Jacques Bonzon, à la Bibliothèque verte. Si j’étais un film : Le goût du saké mais avec son titre japonais “Le goût du Samma” (nom d’un poisson) qui a été mon premier coup de cœur pour la culture japonaise. Si j’étais un morceau de musique : Dream on (Aerosmith). Si j’étais un photo accrochée sur un mur : paradoxalement, je me vois plus en vidéo qu’en photo. Si j’étais une citation : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends », Nelson Mandela Si j’étais un sentiment : la sérénité. Si j’étais un objet : un engin spatial. Ma mère m’avait surnommée Spoutnik car j’étais toujours « dans la lune ». Si j’étais une expo : La première exposition de la galerie Écho119 à son ouverture en avril 2016 : 132 polaroids coupés d’Araki. Si j’étais un lieu d’inspiration : La galerie Écho119 qui est en phase avec ma philosophie. Si j’étais un breuvage : une flûte de Champagne blanc de blanc. Si j’étais une héroïne : Simone Veil. Si j’étais un vêtement : Une grande écharpe en cachemire. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE • Carte blanche à Noëlle Colin : Séquences Japonaises de Michel Vermare (mardi 11 avril 2023) • Carte blanche à Noëlle Colin : Shoji Ueda – Papa, Mama to Kodomo tachi (Papa, Maman et les enfants) (mercredi 12 avril 2023) • Carte blanche à Noëlle Colin : Chieko Shiraishi, Shikawatari (la traversée des cerfs) (jeudi 13 avril 2023) • Carte blanche à Noëlle Colin : Taste of honey de Sawatari Hajime (vendredi 14 avril 2023) PROGRAMMATION EN COURS Galerie Écho 119119 rue Vieille du Temple, 75003 Paris jeu16mar(mar 16)11 h 30 minsam20mai(mai 20)19 h 00 minElliott VerdierReaching for DawnGalerie Écho 119, 119 rue Vieille du Temple, 75003 Paris Détail de l'événementLa galerie Écho 119 est heureuse de présenter pour la première fois sur ses murs à Paris Reaching for Dawn, une exposition personnelle d’Elliott Verdier. Reaching for Dawn est une exploration Détail de l'événement La galerie Écho 119 est heureuse de présenter pour la première fois sur ses murs à Paris Reaching for Dawn, une exposition personnelle d’Elliott Verdier. Reaching for Dawn est une exploration de la mémoire libérienne, de ses silences et de ses oublis par le jeune photographe français. Elliott Verdier nous offre avec cette série un regard personnel sur les zones d’ombres de l’histoire du Libéria – en particulier, de la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1989 et 2003 – ainsi que sur la résilience de ses habitants. – De la guerre, l’on ne parle pas. Aucun réel mémorial n’a été construit, aucune journée n’est consacrée à la commémoration. Bourreaux et victimes sont encore face à face en dehors de toute tentative de réconciliation nationale. Le traumatisme gravé dans la chair de la population est cristallisé dans les faibles fondations de la société et saigne sur une nouvelle génération à l’avenir incertain. The Love of liberty brought us here est la devise nationale du Liberia, pays qui doit son nom aux colonies d’esclavisés affranchis, revenues fonder un État bien à eux sur la Terre Mère… une terre qui n’était pourtant pas vierge. Pour les communautés autochtones, cette arrivée n’était pas un retour mais une invasion, une occupation. Leymah Gbowee, activiste libérienne et lauréate du prix Nobel de la paix 2011, la décrit en ces termes : à leur arrivée, ce qu’ont fait les affranchis est bien typique des survivants d’un traumatisme : soit on le refoule, soit on l’adopte. Dans le cas du Libéria, les anciens esclaves ont reproduit leur traumatisme en imposant la ségrégation, celle-là même contre laquelle ils avaient lutté aux Etats-Unis. De son premier voyage, Elliott Verdier n’a rapporté aucune image ; allant à la rencontre des habitants – de tous les habitants –, il s’imprègne de l’histoire du pays, de son atmosphère, de ses récits et enregistre des témoignages. Par la suite, accompagné de sa chambre photographique qui exige de construire une réelle collaboration avec les sujets photographiés, il instaure la nécessité du dialogue au coeur même de la création de l’image. Il confirme ainsi avec délicatesse l’intention documentaire de se faire le relai de celles et ceux qui ne parlent pas et qui ont pourtant accepté de se confier à lui. Ce sont ces récits qui amènent encore Elliott Verdier à créer un dialogue visuel entre des images en couleur et d’autres en noir et blanc. Cet échange traduit la violence du paradoxe qui sous-tend à la fois la fondation du Libéria et la réalité quotidienne de ses habitants : alors que le jour, la résilience et l’espoir d’un avenir meilleur semblent animer le pays, la nuit le silence, l’absence et les fantômes de la guerre refont surface, hantant les cauchemars des libérien.ne.s. En résulte un travail admirable de symbolique et de sens dont la poésie est à la hauteur de la complexité de l’histoire. Avec Reaching for Dawn, Elliott Verdier interroge, enregistre, photographie… en un mot documente, dans le sens le plus noble du terme, la douloureuse cicatrisation d’un pays. Né en 1992 à Paris (France), Elliott Verdier est un photographe documentaire. Il grandit influencé par une culture photojournalistique « classique », mais s’interroge rapidement sur sa position de témoin et sur la subjectivité de ses images. Son travail s’éloigne naturellement de l’actualité brûlante et privilégie la lenteur de l’appareil photo grand format. Animé par des thèmes comme la mémoire, la transmission générationnelle et la résilience, il arpente les territoires et photographie avec une intimité et dignité certaines, les personnes qui les habitent. En 2017, il a réalisé son premier projet de longue durée, A Shaded Path, au Kirghizistan. Il est aidé par le Centre national des arts plastiques en 2019 pour son deuxième grand projet Reaching for Dawn, au Liberia. Elliott Verdier collabore également avec la presse, notamment avec le New York Times et Le Monde Magazine. DatesMars 16 (Jeudi) 22 h 30 min - Mai 20 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Écho 119119 rue Vieille du Temple, 75003 Paris Get Directions CalendrierGoogleCal A LIRE Olivier Grasser, nouveau Directeur du Centre d’art pour la photographie et l’image contemporaine Contretype Favori0
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