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Noëlle à trois ans.

Cette semaine dans notre rubrique L’Invité·e, nous accueillons la fondatrice de la Galerie Echo 119 (anciennement &co119), Noëlle Colin. Inaugurée en 2016, la galerie est spécialisée dans la photographie et présente le travail d’artistes reconnus comme celui de photographes émergents, originaires de tous pays. Un accent particulier est cependant mis sur les artistes japonais. Jusqu’au 20 mai, vous pourrez y découvrir la série « Reaching for Dawn », une exposition personnelle d’Elliott Verdier sur l’exploration de la mémoire libérienne.

Riche d’une expérience de consultante en stratégie pour McKinsey puis de dirigeante dans l’industrie du luxe au Japon (Saint Laurent, Céline, Guerlain), Noëlle Colin décide il y a quelques années d’ajouter l’art à son paysage professionnel.

Depuis toujours intéressée par la photo, Noëlle met à profit sa mutation à Tokyo par L’Oréal en 1996 pour découvrir la photographie japonaise et l’importance du livre photo au Japon. Elle commence alors à collectionner livres et photos, sans focus particulier, se laissant juste guider par sa sensibilité et ses affinités.

Tout en continuant à travailler dans le luxe, en particulier pour la marque de maroquinerie belge Delvaux dont elle a ouvert la filiale au Japon en 2013 et dont elle assure toujours la direction, elle ouvre en partenariat avec la galerie japonaise Taka Ishii un espace à Paris dans le Marais. Lorsque la décision est prise de fermer ce lieu, elle décide d’ouvrir à Paris sa propre galerie de Photo ou le Japon occupe une place déterminante. Tout d’abord, parce qu’en plus d’être une galerie, Écho119 est une librairie où l’on trouve de nombreux livres rares, récents ou vintage, majoritairement japonais, miroir de l’importance du livre dans la proposition photographique. L’emplacement de la galerie, cachée dans une cour du Marais, reprend aussi un modèle bien japonais, où galeries, restaurants et magasins sont souvent cachés ou en étage. Elle désire que découvrir un tel lieu se ressente un peu comme un privilège. La galerie, sans se limiter à la photographie japonaise, présente de nombreux photographes accomplis, très connus tels Shoji Ueda ou Nobuyoshi Araki ou des jeunes talents qu’elle cherche et découvre partout dans le monde.

Noëlle est détentrice d’un MBA obtenu à l’ESSEC et, ayant été l’une des premières femmes étrangères dirigeantes au Japon, a été nommée Chevalier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre du Mérite.

Elle partage sa vie entre la France et le Japon, passant autant de temps dans l’un que dans l’autre, profitant de ses déplacements professionnels pour chiner des pépites.

http://www.galerieecho119.com/

Le portrait chinois de Noëlle Colin

Si j’étais une œuvre d’art : Un bol de cérémonie du thé
Si j’étais un musée ou une galerie : L’observatoire d’Enoura au Japon, conçu par le photographe Hiroshi Sugimoto.
Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): Pierre Soulages.
Si j’étais un livre : « J’irai à Nagasaki » de Paul-Jacques Bonzon, à la Bibliothèque verte.
Si j’étais un film : Le goût du saké mais avec son titre japonais “Le goût du Samma” (nom d’un poisson) qui a été mon premier coup de cœur pour la culture japonaise.
Si j’étais un morceau de musique : Dream on (Aerosmith).
Si j’étais un photo accrochée sur un mur : paradoxalement, je me vois plus en vidéo qu’en photo.
Si j’étais une citation : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends », Nelson Mandela
Si j’étais un sentiment : la sérénité.
Si j’étais un objet : un engin spatial. Ma mère m’avait surnommée Spoutnik car j’étais toujours « dans la lune ».
Si j’étais une expo : La première exposition de la galerie Écho119 à son ouverture en avril 2016 : 132 polaroids coupés d’Araki.
Si j’étais un lieu d’inspiration : La galerie Écho119 qui est en phase avec ma philosophie.
Si j’étais un breuvage : une flûte de Champagne blanc de blanc.
Si j’étais une héroïne : Simone Veil.
Si j’étais un vêtement : Une grande écharpe en cachemire.

CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE

Carte blanche à Noëlle Colin : Séquences Japonaises de Michel Vermare (mardi 11 avril 2023)
Carte blanche à Noëlle Colin : Shoji Ueda – Papa, Mama to Kodomo tachi (Papa, Maman et les enfants) (mercredi 12 avril 2023)
Carte blanche à Noëlle Colin : Chieko Shiraishi, Shikawatari (la traversée des cerfs) (jeudi 13 avril 2023)
Carte blanche à Noëlle Colin : Taste of honey de Sawatari Hajime (vendredi 14 avril 2023)

PROGRAMMATION EN COURS

jeu16mar(mar 16)11 h 30 minsam20mai(mai 20)19 h 00 minElliott VerdierReaching for DawnGalerie Écho 119, 119 rue Vieille du Temple, 75003 Paris

A LIRE
Olivier Grasser, nouveau Directeur du Centre d’art pour la photographie et l’image contemporaine Contretype

La Rédaction
9 Lives magazine vous accompagne au quotidien dans le monde de la photographie et de l'Image.

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