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Partager Partager L'Invité·e Carte blanche à Benoît Pelletier : La pérennité des tireurs argentiques La Rédaction30 mai 2024 Temps de lecture estimé : 5minsPour sa troisième carte blanche, notre invité de la semaine, le fondateur et directeur artistique du magazine Process, Benoît Pelletier a tenu à rendre hommage au métier de tireur traditionnel argentique et en particulier à Diamantino Quintas. Un métier avec un savoir-faire spécifique qui tend à disparaître. Si nous sommes très nombreux·ses dans les festivals et expositions à apprécier des tirages réalisés sous l’agrandisseur, c’est souvent une précarité qui se cache derrière cette activité… Je profite de la parole qui m’est donnée ici pour aborder aujourd’hui la situation des tireurs argentiques avec notamment l’exemple de Diamantino Quintas, mais qui n’est pas le seul concerné par cette situation. © Benoît Pelletier © Benoît Pelletier La plupart des lecteurs de 9 Lives connaissent sans doute le travail du tireur Diamantino Quintas ou ont entendu parler de lui. Il est une des références du tirage argentique qu’il soit couleur ou noir et blanc, et, est souvent cité quand un nom est évoqué au sujet de tirages argentiques. Un très grand nombre d’artistes contemporains lui confie ses tirages et il est aussi le tireur attitré de photographes patrimoniaux comme Gilles Caron par exemple, pour n’en citer qu’un. La qualité de ses tirages est reconnue partout et le spectre de ce qu’il sait faire est extrêmement large. J’ajoute que pour l’avoir vu faire plusieurs fois on comprend à quel point c’est un métier, aussi dans le sens « tour de main ». Car il faut préciser qu’on ne parle pas ici de quelqu’un simplement capable de faire un tirage propre à partir d’un négatif, mais de quelqu’un capable d’interpréter l’intention du photographe, de l’accompagner dans un geste qui est lui-même indubitablement un acte de création. Le parallèle est à faire du côté des interprètes en matière musicale. Il sait aussi s’adapter ou inventer avec beaucoup de souplesse et de créativité les intentions les plus exotiques des artistes : tirages immenses avec tous les techniques possibles, photogrames à taille humaine, trouver le meilleur papier, tordre ses caractéristiques pour donner un effet à une image… Bref la palette est large. Il sait qu’il n’est pas seul à maîtriser ce métier et cite au passage plusieurs confrères : Stephane Cormier, Vincent Delsupexhes, Jean-Pascal Laux, Isabelle Menu, Fred Goyeau, Marc Upson … Ils ne sont pas des dizaines non plus. © Benoît Pelletier Pourtant la situation de son atelier est un peu plus compliquée, que ce qu’on pourrait imaginer. Elle est même en réalité assez précaire, car si Diamantino Quintas croule sous les éloges il ne croule pas sous des commandes suffisantes pour faire vivre un atelier de la taille du sien, seule taille possible pour créer avec la polyvalence nécéssaire. Le problème principal est que pour faire tourner un atelier de cette taille (locaux suffisamment grands pour accueillir les différentes opérations nécessaires en NB et couleur menées par une équipe de 4-5 personnes), il doit pouvoir être compétitif sur des projets tels que des expositions institutionnelles, des festivals, des projets un peu patrimoniaux. Or quand il s’agit de répondre à des sollicitations d’institutions, il se trouve toujours en concurrence directe avec des structures qui proposent des prix de tirages pigmentaires ou même des tirages argentiques, mais pratiqués de façon plus industrielle, donc moins chers. Autrement dit, la spécificité qui lui est reconnue quand il s’agit d’évoquer les qualités des tirages et le fait d’être plébiscité par les artistes n’existe plus quand il s’agit de choisir entre l’artisan qu’il est et un grand groupe. © Benoît Pelletier Tout le monde conçoit que les festivals et autres institutions soient eux-mêmes contraints de s’insérer dans une économie qui peut être serrée. C’est bien sur dans cette optique que ces acteurs passent des partenariats avec les grands groupes qui prennent en charge les tirages en échange de visibilité, ce qui est impossible à Diamantino dans le cadre de sa structure artisanale. Les artistes eux-mêmes peuvent êtres contraints par les lieux qui les exposent de faire des tirages dans le cadre de ces accords. Ils s’affranchissent parfois de cette contrainte en réalisant une partie des tirages en numérique à prix bas et confiant leurs images « clé » aux bon soins de Diamantino. D’autres fois c’est lui qui s’aligne pour accompagner les artistes sur les prix négociés avec les grands groupes ce qui bien sur n’est pas très viable à long terme. Le long terme voilà bien justement sa préoccupation. Au-delà d’une situation personnelle, et bien qu’il craigne pour la pérennité de son atelier le temps passant et sa retraite s’approchant, Diamantino redoute, plus que tout, la perte d’un savoir-faire, car il est avec quelques autres un des derniers représentants de ce métier qu’est le tirage argentique. Il est par ailleurs un des seuls à former des apprentis et certains des autres ateliers existants ont à leur tête des artisans formés par …Diamantino. Il souhaiterait que cette situation, cette particularité, soit prise en compte et qu’il soit davantage soutenu par les tutelles pour lui permettre d’assurer cette transmission. Il aimerait aussi – entre autres idées – qu’une spécificité soit accordée au tirage d’artisans dans les grandes commandes publiques. Bien sûr, on pourrait trouver un peu déplacé cette revendication de la part d’un tireur un peu « star » dans ce monde de l’image fixe mais c’est précisément la notoriété acquise qui lui permet de prendre la parole, cette situation concernant directement ses confrères à un endroit ou un autre. https://www.diamantinolabophoto.com/ Marque-page6
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