Pour la 7ᵉ édition, le Prix Maison Ruinart a été attribué à la photographe Marine Lanier. Lors d’une résidence en Champagne, l’artiste dévoile un territoire inédit, composé d’éléments telluriques et célestes, où l’infiniment petit côtoie l’infiniment grand, dans sa série intitulée Alchimia. Ce travail sera présenté lors de la prochaine édition de la foire Paris Photo, qui se tiendra du 13 au 16 novembre 2025 au Grand Palais. Une invitation à déchiffrer les signes du vivant et à explorer les liens entre l’homme et les cycles immémoriaux qui le traversent.

À gauche : Rubedo, extrait de la série Alchimia, 2025, 25 x 20 cm
À droite : Eclipse, extrait de la série Alchimia, 2025, 100 x 80 cm
© Marine Lanier

« J’ai arpenté la campagne champenoise comme un territoire façonné par la présence ancienne d’un océan disparu. A la recherche des fragments du monde naturel, j’ai photographié fossiles marins, carrières de sable, insectes, poussières d’étoiles, phénomène météorologique, ruche, oiseau, herbes brûlées, auxquels répondent archives astronomiques et visages d’hommes reclus dans la forêt » – Marine Lanier

À gauche : Lune, extrait de la série Alchimia, 2025, 50 x 40 cm
À droite : Algues, extrait de la série Alchimia, 2025
© Marine Lanier

Partie à la rencontre d’une région et d’un terroir dont elle ne connaissait rien, elle a, de rencontre en rencontre (un fauconnier, un apiculteur), et à partir de situations vécues sur le terrain (la visite de la Cave aux coquillages, une balade sur la Marne), collecté une série d’images, complétées par la suite avec des prises de vues en studio et des images d’archives afin d’écrire son récit.

« Je ne soupçonnais pas qu’en marge de ce paysage discipliné par les hommes, foisonnait aussi une nature libre et sauvage ».

Présage, extrait de la série Alchimia, 2025, 100 x 80 cm
© Marine Lanier

L’humain y trouve aussi sa place : un fauconnier, à la barbe blanche, évocation fantomatique de John Muir, pionnier du mouvement écologiste moderne et, en écho, un homme plus jeune, au crâne rasé, le torse couvert d’une veste de fourrure, figurant un ermite, ou encore un chercheur parti gravir une montagne cachée.
Ces images verticales, dorées, noires et grises, sont imprimées sur de l’aluminium brossé.

Le prix est soutenu par Picto Foundation.

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Matthieu Gafsou, lauréat du 4ème Prix Maison Ruinart

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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