Un nouveau cycle – Rencontre avec Eric Karsenty, correspondant à l’Académie des Beaux-Arts 9 septembre 2024
Sous la Surface – Rencontre avec Christoph Wiesner, directeur du festival des Rencontres d’Arles 2 septembre 2024
La Part des Femmes publie une étude de cas visant à changer la lecture et la production des portraits de presse 1 juillet 2024
Masterclass Oeildeep : Maroc, Marrakech, Meknès, Mamicha, Moi… Michèle par Michèle Demier-Fabre 5 juillet 2024
Barcelone : MACBA et l’activiste pionnière Mari Chordà, CCCB et le mythe de la banlieue américaine 13 heures ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsLa Fondation Henri Cartier-Bresson inaugure sa saison 2024 avec deux nouvelles expositions. Le Tube présente « Les aventures de Guille et Belinda », une série au long cours signée par Alessandra Sanguinetti qui suit le destin de deux jeunes femmes tandis que Le Cube réunit une sélection d’images du célèbre photographe américain, Weegee dans une exposition intitulée « Autopsie du Spectacle« . Clément Chéroux, directeur de la Fondation a souhaité faire dialoguer deux pans de son travail pour révéler l’énigme qu’est Weegee. Weegee. Charles Sodokoff et Arthur Webber se cachent le visage avec leurs chapeaux hauts-de-forme, 1942© International Center of Photography. Louis Stettner Archives, Paris. Usher Felig n’a que 11 ans lorsqu’il arrive à Manhattan pour rejoindre son père émigré aux Etats-Unis quelques années plus tôt. Il vient d’une famille juive de Zolotchiv, une petite ville de l’Empire austro-hongrois qui se situe aujourd’hui en Ukraine. Au bureau de l’immigration, son nom s’américanise pour devenir Arthur Fellig. À 14 ans il quitte l’école pour subvenir aux besoins de sa famille, il cumule les petits boulots, jusqu’au jour où il décide de devenir photographe ambulant. Il passe d’abord par les laboratoires de l’agence ACME Newspictures, puis devient photoreporter indépendant en 1935, c’est que peu après qu’il décide de changer de nom pour Weegee. Au dos de ses tirages il signe d’un tampon prémonitoire « Weegee the Famous ». Anthony Esposito, soupçonné d’avoir assassiné un agent de police, 1941© International Center of Photography. Louis Stettner Archives,Paris. Pendant 10 ans, il fait de New-York son terrain de jeu, il photographie les crimes, arrestations, incendies et autres accidents… Il se branche sur la radio de la police pour être le premier photographe à se rendre sur les lieux et compose un véritable journal de faits divers qui viennent illustrer les tabloïds américains. À la fin des années 40, Weegee quitte New York pour s’installer en Californie, et plus précisément à Hollywood, il entame un nouveau travail dans l’industrie cinématographique en tant que conseiller technique et parfois même comme acteur. Il immortalise les nombreuses fêtes et s’amuse à caricaturer les célébrités grâce à des techniques de trucages. Il restera sur la Côte Ouest quatre ans durant avant de retourner vivre à New-York, où il décède douze ans plus tard. Weegee. Foule l’après-midi à Coney Island, Brooklyn, 1940 © © International Center of Photography. Courtesy Galerie Berinson, Berlin. Cette exposition fait dialoguer ces deux corpus photographiques que tout semble opposer. D’un côté ses images de la vie new-yorkaise nocturne publiées dans la presse tabloïde nord-américaine plus emblématiques et ses clichés hollywoodiens et ses caricatures de personnalités publiques. « Autopsie du Spectacle » a pour ambition de réconcilier les deux Weegee en montrant qu’au-delà des différences de formes, la démarche du photographe repose sur une réelle cohérence critique. Weegee. Charlie Chaplin, distorsion, 1950 © International Center of Photography Au printemps prochain, la Fondation consacre l’intégralité de son espace d’exposition à l’un des plus célèbres coloristes américains, Stephen Shore. INFORMATIONS PRATIQUES Fondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 Paris mar30jan(jan 30)11 h 00 mindim19mai(mai 19)19 h 00 minWeegeeAutopsie du SpectacleFondation Henri Cartier Bresson, 79, rue des Archives 75003 Paris Détail de l'événementIl y a une énigme Weegee. La carrière du photographe américain semble être scindée en deux. Tout d’abord, les clichés chocs parus dans la presse tabloïde nord-américaine : cadavres de Détail de l'événement Il y a une énigme Weegee. La carrière du photographe américain semble être scindée en deux. Tout d’abord, les clichés chocs parus dans la presse tabloïde nord-américaine : cadavres de truands gisant dans leur sang, corps incarcérés dans des véhicules emboutis, petits caïds à la mine atibulaire derrière les grilles du fourgon carcéral, taudis vétustes dévorés par le feu et quelques autres documents poignants sur la vie des plus démunis à New York entre 1935 et 1945. Ensuite, ce sont des images festives – soirées mondaines, spectacles de saltimbanques, foules en liesse, vernissages et premières –, auxquelles il faut ajouter un corpus pléthorique de portraits de personnalités publiques que le photographe s’est amusé à déformer par l’entremise d’une très riche palette de trucages entre 1948 et 1951, et qu’il poursuit jusqu’à la fin de sa vie. Comment ces deux corpus, aussi diamétralement opposés, peuvent-ils coexister au sein d’une même œuvre photographique ? Les exégètes se sont plu à renforcer l’opposition entre ces deux périodes, à encenser la première et à détester la seconde. L’exposition Autopsie du Spectacle a pour ambition de réconcilier les deux Weegee en montrant qu’au-delà des différences de formes, la démarche du photographe repose sur une réelle cohérence critique. La question du spectacle est omniprésente dans l’œuvre de Weegee. Dans la première partie de sa carrière, qui correspond historiquement à l’essor de la presse tabloïde, il participe à la transformation du fait-divers en spectacle. Pour bien le montrer, il inclut souvent des spectateurs ou d’autres photographes au premier plan de ses images. Dans la seconde moitié de sa carrière, Weegee se moque du spectaculaire hollywoodien : de ses gloires éphémères, des foules qui les adulent et des mondanités qui les entourent. Quelques années avant l’Internationale Situationniste, il offre à travers ses photographies une critique incisive de la Société du Spectacle. Nouvelle lecture de l’œuvre de Weegee, Autopsie du Spectacle présente des icônes du photographe aux côtés d’images moins connues et jamais montrées en France. Commissaire de l’exposition Clément Chéroux Directeur, Fondation Henri Cartier-Bresson « Les curieux […], ils sont toujours pressés […], mais ils trouvent néanmoins le temps de s’arrêter pour regarder. » Weegee « Weegee n’est ni le seul, ni le premier à s’être ainsi intéressé aux regardeurs. Peu avant lui, en 1937, Henri Cartier-Bresson avait photographié pour Ce Soir les spectateurs assistant au couronnement de George VI. Un quart de siècle plus tôt, en 1912, Eugène Atget avait, lui aussi, photographié sur la Place de la Bastille, à Paris, des passants observant une éclipse solaire. Mais Weegee pousse l’idée plus loin encore. Il la systématise. Il en fait un principe qu’il n’hésite pas à mettre en œuvre à chaque fois que l’occasion se présente. C’est là une forme de mise à distance. Il s’agit de pousser le lecteur à interroger la manière dont il regarde et de lui faire comprendre qu’il se trouve, comme le spectateur dans l’image, en situation de voyeurisme. Il y a également là une forme de critique de la manière dont la société américaine transforme le fait-divers en spectacle. » Clément Chéroux Photo : Charles Sodokoff and Arthur Webber Use Their Top Hats to Hide Their Faces, 1942 [Charles Sodokoff et Arthur Webber se cachent le visage avec leurs chapeaux hauts-de-forme, 1942] © International Center of Photography. Louis Stettner Archives, Paris. Weegee DatesJanvier 30 (Mardi) 22 h 00 min - Mai 19 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuFondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 Paris Fondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 ParisLa Fondation est ouverte du mardi au dimanche de 11h à 19h. Plein tarif 10 € / Tarif réduit 5 € (sur justificatif) Get Directions CalendrierGoogleCal Fondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 Paris mar30jan(jan 30)11 h 00 mindim19mai(mai 19)19 h 00 minAlessandra SanguinettiLes aventures de Guille et BelindaFondation Henri Cartier Bresson, 79, rue des Archives 75003 Paris Détail de l'événementAlessandra Sanguinetti (née en 1968) grandit et fait ses études en Argentine. En 1999, elle remarque deux enfants singulières, Guillermina Aranciaga et Belinda Stutz. Ces deux femmes, dont elle suit Détail de l'événement Alessandra Sanguinetti (née en 1968) grandit et fait ses études en Argentine. En 1999, elle remarque deux enfants singulières, Guillermina Aranciaga et Belinda Stutz. Ces deux femmes, dont elle suit le destin depuis, s’érigent en icônes aux centres de sa vie et de son œuvre. Avec la campagne argentine en toile de fond, dans un univers essentiellement masculin fait de gauchos et de fermiers, les tableaux documentaires qu’elle crée traversent les stades de la vie et interrogent l’irréversibilité du temps. Avec l’aide de ces deux cousines et en ayant recours à la mise en scène et à des accessoires, Alessandra Sanguinetti fait dialoguer ses photographies et ses modèles dans un ensemble résolument fantasmagorique. Telle Morphée tenant un miroir d’une main et offrant le pouvoir des rêves de l’autre, elle nous transporte paradoxalement dans l’illusion des rêves et dans la représentation de la réalité propre de ces âmes qui n’étaient, au commencement, que des points dans l’horizon. Avec l’élaboration de ces tableaux oniriques et psychanalytiques, Alessandra Sanguinetti apporte une réponse sensible au questionnement perpétuel de la relation des artistes à leurs sujets. Au sein et en dehors de cette série, ces trois femmes, Guillermina, Belinda et Alessandra, forment en définitive une autre famille. The Adventures of Guille and Belinda mérite une mise à jour constante. Cette série exposée aux Rencontres de la Photographie d’Arles en 2006, puis au BAL à Paris en 2011, est présentée du 30 janvier au 19 mai 2024 à la Fondation Henri Cartier-Bresson, dans un ensemble augmenté et actualisé de 52 photographies et de 3 films. Ce projet est riche de ce qu’il est et de ce qu’il sera : hier, aujourd’hui et demain. Commissaires de l’exposition Clément Chéroux Directeur, Fondation Henri Cartier-Bresson Pierre Leyrat Chargé des expositions, Fondation Henri Cartier-Bresson DatesJanvier 30 (Mardi) 22 h 00 min - Mai 19 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuFondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 Paris Fondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 ParisLa Fondation est ouverte du mardi au dimanche de 11h à 19h. Plein tarif 10 € / Tarif réduit 5 € (sur justificatif) Get Directions CalendrierGoogleCal Favori1
Evénements JO : On joue les prolongations avec Depardon, père et fils Et si on prolongeait encore un peu l’effervescence des Jeux Olympiques et Paralympiques ? Tout l’été, de nombreuses initiatives culturelles ont choisi ...
News Découvrez les lauréats de la 8ème édition de la Carte Blanche Etudiants Pour la huitième édition du programme Carte Blanche Etudiants initié par Paris Photo et Picto Foundation, en partenariat avec SNCF Gares & ...
L'Edition Malta – Tunis – Marseille, une migration familiale par Katel Delia En préface de l’ouvrage de Katel Delia, Malta – Tunis – Marseille, co-édité par Images Plurielles et klabb kotba maltin, Sylvie Hugues ...
Evénements Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Quand l’IA s’invite dans les métiers de l’image : jusqu’où iront les bots et les robots ?
Evénements Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Restitution des concertations de la DGCA avec les organisations professionnelles du secteur
Un nouveau cycle – Rencontre avec Eric Karsenty, correspondant à l’Académie des Beaux-Arts 9 septembre 2024
Sous la Surface – Rencontre avec Christoph Wiesner, directeur du festival des Rencontres d’Arles 2 septembre 2024
La Part des Femmes publie une étude de cas visant à changer la lecture et la production des portraits de presse 1 juillet 2024
Masterclass Oeildeep : Maroc, Marrakech, Meknès, Mamicha, Moi… Michèle par Michèle Demier-Fabre 5 juillet 2024
Barcelone : MACBA et l’activiste pionnière Mari Chordà, CCCB et le mythe de la banlieue américaine 13 heures ago