Fondation Tara Océan au CENTQUATRE : Interview avec Myriam Thomas « Scientifiques et artistes participent à changer la perception que nous avons de l’Océan » 4 jours ago
Masterclass Oeildeep : Softness Will Set You Free, un refuge dans la couleur par Maude Girard 2 jours ago
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 2) 11 novembre 2024
Fondation Tara Océan au CENTQUATRE : Interview avec Myriam Thomas « Scientifiques et artistes participent à changer la perception que nous avons de l’Océan » 4 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPour sa troisième carte blanche, notre dernière invitée de la saison, Lydie Marchi, nouvelle directrice du Centre d’art et photo de Lectoure, nous présente « Le jardin d’Hannibal » de Marine Lanier que nous pouvons découvrir dans la programmation officielle des Rencontres d’Arles et dans un ouvrage qui vient tout juste d’être publié chez Poursuites Editions. Une série produite dans le cadre de la grande commande nationale Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire et qui a déjà été exposé au Centre d’art et de photographie de Lectoure à l’automne dernier. © Marine Lanier – L’Habit du Naufrage, Le bruit de l’océan Ce projet appartient aux projets sélectionnés dans le cadre de la grande commande nationale Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire, financé par le Ministère de la culture et piloté par la BNF. Je l’ai découvert avec bonheur à Lectoure au Centre d’art et de photographie en octobre 2023, avant ma prise de poste. Il sera présenté cet été dans le Jardin d’été investi chaque année par les Rencontres de la photographie d’Arles. © Marine Lanier – Le Jardin d’Hannibal, Les Jardiniers Marine Lanier a travaillé dans le jardin d’altitude le plus haut d’Europe, le jardin du Lautaret, perché à 2.100 mètres. Conservatoire unique de la diversité de la flore alpine, il est classé par continent, tel qu’on l’observe sur l’ensemble des hautes montagnes de la planète : Alpes, montagnes rocheuses, Caucase, Himalaya, Japon, Arctique, Andes, Patagonie, montagnes d’Afrique. Marine Lanier y a séjourné en compagnie de chercheurs, scientifiques, jardiniers et botanistes et elle dit que le soir : « on racontait parfois l’épopée d’Hannibal, qui serait passé par le col au cours de sa traversée des Alpes. Les visions antiques de ce voyage se mêlaient aux plans films que je réalisais du jardin, une sorte de vision fantasmagorique et lunaire de notre futur. Hannibal s’insurgeait contre la domination de Rome. Il m’est apparu que ce « jardin-laboratoire » était à l’image du combat d’Hannibal : un bastion de résistance de notre monde contemporain face au changement climatique. » © Marine Lanier – Le Jardin d’Hannibal © Marine Lanier – L’Habit du Naufrage, Scaphandrier L’histoire fascinante de cette mission botanique, c’est qu’une expérience hors du commun y a été menée : huit tonnes d’alpage ont été transplantées par hélicoptère, en aval, pour étudier l’écart de trois degrés et son impact climatique sur les plantes. Résultat de ces expériences scientifiques en 2025 ! Durant son temps de travail, Marine Lanier a écouté, regardé et évidemment photographié. L’exposition à Lectoure, dont le commissariat était assuré par Damarice Amao, était à la fois douce et lumineuse avec un jeu entre réel et imaginaire à la limite d’images parfois presque monochromes. L’intelligence du choix des supports concourait au plaisir du regard et au récit imaginé par l’artiste et la commissaire. J’avais la sensation de me retrouver presque en apesanteur ou emporté par un rêve. Et ce d’autant plus que l’exposition se trouvait au premier étage du centre d’art d’où on aperçoit par les fenêtres les Pyrénées. La boucle semblait bouclée … J’ai hâte de découvrir le choix des images présentées à Arles. INFORMATIONS PRATIQUES Les Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles lun01jul10 h 00 mindim29sep(sep 29)19 h 00 minLes Rencontres d'Arles 2024Sous la surfaceLes Rencontres d'Arles, 32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles Détail de l'événementPhoto : Cristina De Middel/Magnum Photos Remous, esprits, traces, lectures parallèles et relectures sont autant de nouvelles perspectives qui sous-tendent l’édition 2024 des Rencontres d’Arles. Photographes, artistes et commissaires dévoilent leurs Détail de l'événement Photo : Cristina De Middel/Magnum Photos Remous, esprits, traces, lectures parallèles et relectures sont autant de nouvelles perspectives qui sous-tendent l’édition 2024 des Rencontres d’Arles. Photographes, artistes et commissaires dévoilent leurs visions, leurs histoires, telle celle de notre humanité, tour à tour contrariée, en perpétuelle redéfinition, résiliente, mais aussi visionnaire. À la marge ou établis, les récits mènent à des voi(x)es multiples. Tous émanent des interstices d’une surface poreuse : ils s’entremêlent, se superposent, se chevauchent. La période est excitante, tant cet ensemble conduit à une pluralité d’itinéraires à emprunter. La première rétrospective mondiale de la photographe documentaire et portraitiste étatsunienne Mary Ellen Mark, Rencontres – coproduite par C/O Berlin Foundation et The Mary Ellen Mark Foundation –, ouvre la marche en occupant l’ensemble du rez‑de‑chaussée de l’Espace Van Gogh où se côtoient célébrités et marginalisés de la société, que la photographe a parfois suivis durant des années. Au sein de la majestueuse église des Frères Prêcheurs, Cristina De Middel nous emmène, inspirée de Jules Verne, sur le chemin de son Voyage au centre (de la terre). Elle livre l’histoire d’une migration entre le sud du Mexique et Felicity, petite ville de Californie dont elle témoigne de la complexité, face à une information relayée par les médias souvent trop réductrice. Oscillant entre réalité et fiction, la traversée du territoire devient une épopée héroïque pour des individus en quête d’espoir face à la tragédie de leur condition. Cristina De Middel signe l’affiche du festival avec un portrait où la magie a opéré au détour d’une rencontre matinale. Chacun peut devenir sujet à sa manière. Dans la Chine des dernières décennies du XXe siècle, Mo Yi incarne l’objet même de ses images, au cœur d’un vaste observatoire de la vie quotidienne, bousculant le discours passé de la représentation par l’expérimentation, la subjectivité et l’humour. Non loin de là, l’exposition Quelle joie de vous voir, produite par Aperture, contourne les récits établis et révèle toute l’importance des photographes japonaises depuis les années 1950. L’exposition lève le voile sur de nouvelles perspectives historiographiques, soulignant la nécessité de l’apport d’une compréhension inclusive à l’histoire de la photographie jusqu’alors essentiellement masculine dans sa monstration. À la salle Henri‑Comte, Ishuichi Miyako, lauréate du Prix Women In Motion 2024, déploie par ailleurs quelques-unes de ses séries emblématiques telle que Mother’s, qu’elle évoque en ces mots : « Je n’avais jamais pensé au corps de ma mère, et désormais je le découvrais en détail, grâce à la photographie. Prendre une photographie, c’est rendre visible les choses invisibles qui reposent sous la surface. » Le premier étage de l’Espace Van Gogh nous rappelle quant à lui que l’archipel porte aussi la mémoire d’un cataclysme survenu le 11 mars 2011, dont les origines nous plongent dans l’histoire géologique d’un territoire sans cesse malmené, placé sous la menace conséquente d’un danger nucléaire. Avec résilience, résistance et créativité, les photographes nous révèlent l’incroyable diversité et vitalité de la scène japonaise. Les photographes se font également témoins des traces multiples de notre existence, de sa beauté, mais aussi de ses impacts collatéraux. C’est ainsi que Mustapha Azeroual, lauréat du programme BMW Art Makers, saisit des images sublimées de levers et couchers de soleil à la surface des océans, que Le Paysage de la couleur Mississippi du projet au long cours Fleuves Océan de Nicolas Floc’h nous rappelle la présence de l’activité humaine sur la planète, tandis que Le Jardin d’Hannibal de Marine Lanier nous conduit dans les Alpes, invitant à une réflexion dystopique sur l’évolution de notre flore en proie au changement climatique. Les archives photographiques sont inhérentes au médium. Année après année, les Rencontres proposent des incursions au cœur de la mémoire visuelle de photographes, d’artistes, mais aussi d’archives industrielles, historiographiques ou vernaculaires. Cette 55e édition donne encore à voir de nombreuses découvertes, tant dans la forme que dans le contenu. Des ama, pêcheuses japonaises à partir des archives d’Uraguchi Kusukazu, au monde mystérieux et fantasque de Michel Medinger, en passant par l’histoire du wagon-bar ou la mise en regard des collections du Musée Olympique et de Photo Elysée avec Le Sport à l’épreuve, les archives occupent une place de premier plan. Les Rencontres se définissant par leur lien à l’histoire de la ville d’Arles, certains rendez-vous prennent une portée particulière lorsqu’ils côtoient le patrimoine dont la ville regorge. L’an passé, Sophie Calle a redécouvert les ombres et lumières si singulières du site souterrain des cryptoportiques, nouvellement investi dans le cadre de l’exposition de Juliette Agnel. À la suite de cette visite révélatrice, l’artiste a d’emblée formulé le souhait d’y proposer un projet, aujourd’hui présenté sous la forme de l’exposition Finir en beauté. À la recherche de nouvelles formes, le festival est aussi défricheur. Avec Heaven and Hell, Vimala Pons et Nhu Xuan Hua nous mènent à la rencontre entre l’art de la scène, de la performance et de la photographie, entre l’actualité, ses acteurs et la fiction. Au cœur d’une exposition hybride, les deux artistes témoignent d’un perpétuel mouvement dans un fragile équilibre. Au nom du nom met en avant une autre scène : celle de la rue, des marges, partant à la rencontre des surfaces sensibles du graffiti où la photographie, parfois dernier témoin de la plus vieille manifestation créatrice humaine, tisse une histoire en creux entre apparition et disparition d’un éphémère. Nombreuses sont les formes que l’écriture photographique peut prendre. Le rapport au temps et à la narration s’est particulièrement rendu perceptible dans l’approche sérielle et conceptuelle d’une génération de photographes et d’artistes tels que Zoe Leonard, Judith Joy Ross, Hans-Peter Feldmann ou Nicholas Nixon. L’exposition dédiée à la collection Astrid Ullens de Schooten Whettnall, sous le commissariat d’Urs Stahel, nous en révèle toute la richesse. Les Rencontres d’Arles soutiennent et accompagnent toujours plus activement la création émergente. Le Prix Découverte Fondation Louis Roederer prend désormais ses quartiers à l’Espace Monoprix et invite la commissaire Audrey Illouz à nous ouvrir de nouveaux horizons, jusqu’au questionnement que suscite la diffusion de nouvelles technologies telle que l’IA. Aurélie de Lanlay, toute l’équipe du festival et moi-même vous attendons dès le 1er juillet à Arles pour vous faire découvrir l’ensemble de cette programmation. Christoph Wiesner DatesJuillet 1 (Lundi) 21 h 00 min - Septembre 29 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuLes Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles Get Directions CalendrierGoogleCal Au Jardin d’été d’Arles jusqu’au 29 septembre – de 7h à 20h30. Le jardin d’Hannibal Marine Lanier Poursuites Editions Design Grégoire Pujade-Lauraine 40 pages, 23 x 29 cm Couverture souple, deux points métal Juillet 2024 ISBN 978-2-490140-54-1 25€ https://www.poursuite-editions.org/produit/le-jardin-dhannibal/ http://www.marinelanier.com/ Favori2
L'Invité·e Carte blanche à Abdellah Zerguine : rencontres et coups de cœur Pour la quatrième et dernière carte blanche de nos deux invités Farida Hamak et Abdellah Zerguine, les deux directeur·ices artistiques de la ...
L'Invité·e Carte blanche à Farida Hamak : « Ma mère, histoire d’Une immigration » Pour la troisième carte blanche de nos deux invités Farida Hamak et Abdellah Zerguine, les deux directeur·ices artistiques de la galerie lyonnaise, ...
Interview Art Contemporain Les 10 ans d’OVNi : Rencontre Nathalie Amae, directrice artistique Directrice artistique d’OVNi depuis 2022, Nathalie Amae a donné une impulsion curatoriale d’une grande cohérence. Pour les 10 ans du festival, elle ...
L'Invité·e Farida Hamak & Abdellah Zerguine, co-directeurs artistiques de la galerie Regard Sud, sont nos invités
Fondation Tara Océan au CENTQUATRE : Interview avec Myriam Thomas « Scientifiques et artistes participent à changer la perception que nous avons de l’Océan » 4 jours ago
Masterclass Oeildeep : Softness Will Set You Free, un refuge dans la couleur par Maude Girard 2 jours ago
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 2) 11 novembre 2024
Fondation Tara Océan au CENTQUATRE : Interview avec Myriam Thomas « Scientifiques et artistes participent à changer la perception que nous avons de l’Océan » 4 jours ago