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Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Présentation du Cercle Hippolyte Bayard

Temps de lecture estimé : 4mins

© Isa Harsin SIPA PRESS

La 5ème édition du Parlement de la Photographie sur la thématique « Penser ensemble le futur de la Photographie » s’est déroulée au Palais de Tokyo à Paris les 5 et 6 juin derniers. Au cours de l’été, le ministère de la Culture a publié les rediffusions des différentes tables rondes. Chaque jour, nous partagerons avec vous les échanges et débats qui ont eu lieu. Aujourd’hui, retour sur la présentation des cinq structures photographiques des Hauts-de-France qui se sont réunies sous une forme collaborative nommée Cercle Hippolyte Bayard.

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La maison natale d’Hippolyte Bayard, pionnier de la photographie, se situe à Breteuil, dans l’Oise, et a été inscrite en 2002 aux monuments historiques. La ville souhaite dédier ce lieu à l’ensemble de son œuvre. Une initiative saluée par l’ensemble du cercle qui souhaite s’investir dans ce projet.

Avant de devenir le Cercle Hippolyte Bayard, ces cinq structures – Diaphane, le CRP/ Centre régional de la photographie, l’Institut pour la photographie, le Château Coquelle et Destin Sensible – formaient le comité des experts territoriaux, initié à la création de l’Institut pour la photographie (2017), nouvelle institution soutenue par la région. Fred Boucher, Directeur de Diaphane et co-président du Réseau Diagonal, rappelle que la région porte une partie de l’histoire de la photographie et est aujourd’hui très dynamique en termes de création et de diffusion. Le cercle Hippolyte Bayard s’est construit progressivement avec des structures aux missions différentes mais aux enjeux communs telle l’éducation à l’image, sur un territoire en majorité rural.

Comme l’explique Anne Lacoste, Directrice de l’Institut pour la photographie, ce cercle est né en février dernier par la signature d’une charte avec la volonté commune de porter la photographie dans ses différentes missions et autour de quatre valeurs que sont le développement de l’accès à la culture, le soutien à la création contemporaine, la valorisation du patrimoine photographique régional, et l’élaboration et la mise en œuvre d’une démarche RSO. Les cinq structures se réunissent – en dehors de projets spécifiques – en plénière deux fois par an. Au-delà de créer des programmations communes, itinérantes, hors les murs, l’une des premières mises en commun a été de créer un portail documentaire qui référence aujourd’hui 19 500 œuvres avec des dossiers ressources. Audrey Hoareau, Directrice au CRP/ Centre régional de la photographie souligne l’importance de mutualisation des ressources, en plus des livres, cela passe aussi par des structures modulaires qui permettent la circulation des expositions sur le territoire, mais aussi par les outils de communication.

Horric Lingenheld, Directeur de Destin Sensible, partage son envie de travailler ensemble sans nécessité de se structurer lourdement. Militer pour la photographie sur un si petit territoire, c’est aussi trouver des actions communes comme des coproductions régulières. Paul Leroux, Directeur du Château Coquelle, insiste sur leur désir de partager et d’agir collectivement, sans échelle de valeur et de mise en avant, dans une aventure partagée par les singularités de chaque structure.

À travers cette initiative, chacun s’accorde à dire qu’« Ensemble, on est plus fort ! ». Pour cette fin d’année, les cinq structures vont accueillir des expositions de la grande commande de photojournalisme portée par la Bibliothèque nationale de France et initiée par le ministère de la Culture.

➔ Avec : Fred Boucher, directeur de Diaphane et co-président du Réseau Diagonal – Audrey Hoareau, directrice du CRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-France — Anne Lacoste, directrice de l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France — Paul Leroux, directeur du Château Coquelle, Centre culturel – Dunkerque — Horric Lingenheld, directeur artistique de Destin Sensible.
➔ Modération : Clara Chalou, cheffe de projet indépendante.

A LIRE :
Parlement de la Photographie 2024 : Entretien autour du Cercle Hippolyte Bayard

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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