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Pour la seconde année consécutive, Eyes Wide Open, entité du label The Eyes porté par Véronique Prugnaud et Vincent Marcilhacy récompense des photographes français et internationaux à travers un projet d’édition. Nous vous proposons de découvrir les trois nouveaux lauréat·s dévoilé·es à l’occasion de la soirée de gala de la Fondation Henri Cartier-Bresson : Khashayar Javanmardi, Stéphanie Lacombe et Eva Diallo.

Ce programme permet à trois duos photographe / éditeur·rice de remporter la somme de 5000€ pour la réalisation d’un ouvrage. La Bourse du 1er livre photo récompense trois photographes selon les catégories suivantes : un·e photographe français·e ou résidant en France, une femme photographe de toute nationalité et un.e photographe issu·e d’un territoire du Sud (Afrique, Caraïbes, Asie du Sud Est, Amérique Latine, Moyen-Orient).
Découvrez ici les projets qui feront l’objet de la publication d’un ouvrage dans les 18 mois à venir.

Lauréat Bourse dédiée à un photographe d’un territoire du Sud
Khashayar Javanmardi « Spell of the Caspian Lotus »

« Spell of the Caspian Lotus » © Khashayar Javanmardi

SPELL OF THE CASPIAN LOTUS est un travail portant sur la pollution de la mer Caspienne, cet endroit que les scientifiques considère aujourd’hui comme « une bombe écologique ». La mer Caspienne est délimitée par l’Iran au sud, la Russie au nord, l’Azerbaïdjan à l’ouest, et le Turkménistan et le Kazakhstan à l’est. Après l’effondrement de l’Union soviétique, les nouveaux États indépendants d’Asie centrale ont commencé à exploiter la mer Caspienne. Les principales sources de pollution de la mer Caspienne sont, d’une part, la découverte, l’exploitation et le transfert du pétrole de la mer et, d’autre part, les eaux usées, les déchets et l’empoisonnement chimique. Après avoir été contraint de quitter l’Iran en raison de ses convictions politiques et culturelles, le travail de Javamardi sur la mer Caspienne évoque également les contradictions de son pays d’origine.
Ce projet est édité par le Loose Joints.

Né en 1991, Khashayar Javanmardi est un artiste iranien. Javanmardi capture à la fois le mystère et la poésie du littoral iranien, mais aussi le contraste saisissant de la pollution et de la destruction de l’environnement naturel.

Lauréate Bourse SAIF dédiée à une photographe française ou vivant en France
Stéphanie Lacombe « Hauts les cœurs »

Kévin est couvreur en formation, il aime monter sur les toits. De là-haut, il regarde sa ville. Il l’adore. La passagère, c’est Lucy. Le petit voisin, à l’arrière, c’est un peu comme leur gosse. Pendant les vacances, ils le trimballent partout. Ils sont comme une famille, c’est rigolo. Pourtant Kévin ne se mariera jamais. « C’est beau juste un jour l’amour. » © Stéphanie Lacombe

HAUT LES CŒURS est un voyage documentaire qui part à la rencontre des habitants des Hauts-de-France touchés par la crise économique. Un camping de mobil-home à Berk-sur-Mer (Immobile Home), un parking de supermarché en pleine campagne
(Hyper Life), une ville post-industrielle près d’Amiens (Somme Toute) sont les lieux des ses rencontres. Les mini-récits qui accompagnent les photos sont un autre voyage, plus intimes, ils nous révèlent les préoccupations quotidiennes de la population.
Ce projet est édité par éditions de Juillet.

Stéphanie Lacombe est née en 1976 à Figeac, dans le Lot. En 2001 elle est Dîplomée de l’école Nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris (ENSAD). Son langage photographique se rapproche du documentaire-vérité, faisant dialoguer textes et images. Ses séries sont une exploration de la vie quotidienne des classes populaires.

Lauréate Bourse dédiée à une femme photographe
Eva Diallo « Bolol »

« Bolol » © Eva Diallo

BOLOL est une histoire de famille. Deux des cousins de l’artiste ont migré du Sénégal au sud de l’Italie en passant par le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Libye. C’est à travers des fragments de lumière, de ciel, un regard vers le haut, un voyage dans la brousse ou le long d’une route de campagne italienne qu’elle montre sa vision de cette réalité. Entre photos de famille, reportages urbains, images aériennes et portraits, Bolol est raconté au rythme des aventures qui se sont déroulées entre 2019 et 2023.
Bolol est donc une histoire de famille, et en même temps une histoire vécue et racontée par des milliers de réfugiés et de migrants. Bolol est une histoire de douceur et de poésie, mais aussi de détresse, de risque et d’injustice. Ce livre est un hommage.
Ce projet est édité par Cécile Fakoury.

Eva Diallo est née à Lausanne, en Suisse, en 1996. Elle vit et travaille à Dakar, Sénégal. En 2018, elle est diplômée en photographie du Centre d’Enseignement Professionnel de Vevey en Suisse et s’installe à Saint-Louis du Sénégal où elle se consacre à son travail. Lorsqu’Eva Diallo s’installe au Sénégal en 2018, elle consacre sa recherche artistique à la question de la migration clandestine en s’appuyant sur sa propre histoire familiale et en particulier sur celle de deux de ses cousins qui ont quitté le Sénégal.

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Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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