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Partager Partager Temps de lecture estimé : 8minsPour sa deuxième carte blanche, notre invitée de la semaine, Pauline Caplet, fondatrice de L’Enfant Sauvage revient sur la genèse et le parcours de ce lieu hybride situé en plein cœur de Bruxelles. Réunissant un espace d’exposition, un atelier et une maison d’édition dédiés à la photographie contemporaine, L’Enfant Sauvage a déjà accueilli pas moins de 28 expositions. Le 21 juin prochain, le lieu fêtera son cinquième anniversaire avec de nombreuses activités et surprises. Je me souviens très précisément du moment où j’ai donné ce nom à mon projet. L’Enfant Sauvage. Il y avait dans ces mots quelque chose de viscéral, une idée de réinvention, de débrouille, de liberté aussi. Une manière de dire : je veux faire les choses à ma manière, sans forcément suivre les chemins tout tracés. À Bruxelles, depuis 2020, L’Enfant Sauvage a grandi comme un être hybride : espace d’exposition, d’atelier, d’édition, avec une programmation soigneusement pensée, portée par une attention constante à la photographie contemporaine, belge et étrangère, mêlant artistes émergent·es et figures établis. Une fois par an, un focus particulier est également consacré à la photographie d’archives. Au départ, c’était un projet modeste, presque fragile. J’avais juste envie de partager mon regard, de créer une plateforme où la photographie contemporaine pouvait respirer autrement, hors des cadres habituels. J’avais en tête depuis quelques années de créer un espace dédié à la photographie étant donné qu’il y en avait peu à Bruxelles. J’ai visité un espace (qui est toujours le même, rue de l’enseignement) qui été en location, en janvier 2020, il fallait énormément se projeter car les travaux était conséquent, c’est le premier et seul espace que j’ai visité, j’ai signé le bail quelques jours plus tard, portée par l’évidence, dans la foulée des amis sont venu·es m’aider pour les travaux. Quand j’ai ouvert en 2020, c’était un moment étrange, je devais ouvrir en avril puis avec l’arrivée du premier confinement j’ai finalement ouvert en juillet. Le monde était en pause, figé par la pandémie. Rien ne semblait opportun. Et pourtant, j’ai avancé. Je me souviens du silence dans la ville et de cette sensation d’agir à contre-courant. J’installais une première exposition en pleine crise, il y avait de l’absurde dans ce geste, mais aussi une urgence. Faire exister un espace pour les images, pour les regards, même à huis clos. Ouvrir un espace d’exposition pendant une pandémie, avec la ville à l’arrêt et les portes souvent fermées, relevait presque du geste fou mais il fallait le faire. « Le rôle et le pouvoir de l’imagination et de la motivation » J’ai donc ouvert les portes de L’Enfant Sauvage officiellement en juillet 2020 avec une première exposition réunissant Margaret Lansink (NL), Christopher de Béthune (BE) et Robin Nissen (BE). L’ouverture a été un vrai succès, malgré les conditions sanitaires encore incertaines : les masques, les jauges limitées, les gestes barrières… Rien n’était simple, et pourtant, les gens sont venus, curieux, attentifs, profondément présents. Ce moment m’a donné la force de croire que, même en pleine tempête, un lieu pouvait naître et rassembler. Nous avons également lancé nos éditions avec la parution de la Collection 01 de L’Enfant Sauvage, une série de petits ouvrages conçus comme des prolongements sensibles des expositions, des objets à la fois simples et soignés, pensés pour garder une trace, pour circuler, pour toucher. Ce premier pas dans l’édition faisait pleinement partie de mon désir de défendre des écritures photographiques singulières, en donnant une place au livre comme espace à part entière de création à L’Enfant Sauvage. Robin Nissen, Christopher de Béthune et Margaret Lansink, juillet 2020. Collection 01 L’Enfant Sauvage, disponible au bookshop. En 2021, un crowdfunding, qui a rencontré un succès bien au-delà de mes attentes, m’a permis de tenir le cap dans une période encore incertaine. Ce soutien du public a été précieux, à la fois concrètement et symboliquement. Il a permis à L’Enfant Sauvage de continuer à exister jusqu’à l’arrivée, en 2023, des premiers soutiens institutionnels de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Ville de Bruxelles. L’Enfant Sauvage, 23 rue de l’enseignement, 1000 Bruxelles. Vue d’exposition Michael Ackerman « Smoke », janvier 2024. Vue d’exposition Chloé Azzopardi « Non technological devices » janvier 2025. Vue d’exposition Martin Bogren « Sleepers », mars 2025. Vue d’exposition La Conserverie « la photographie du portefeuille », 2023 Vue d’exposition Matthieu Marre, 2022 Vue d’exposition Thibault Tourmente, 2022. Très vite, j’ai compris que l’une des choses les plus essentielles, c’était les liens. Ceux qu’on tisse avec les artistes, les lieux, le public. C’est aussi cette dynamique qui a façonné ma ligne éditoriale, jamais figée mais toujours sensible. J’ai eu de nombreuses rencontres marquantes, je pense à Antonio Jiménez Saiz dont le travail m’a profondément touchée. Des collaborations se sont prolongées dans le temps, jusqu’à devenir, parfois, de véritables amitiés. Antonio Jiménez Saiz et Stéphanie Petitjean Accompagnée de Chloé Azzopardi, exposition janvier 2025.Photo : Victor Beeckman Martin Bogren, exposition mars 2025.Photo : Victor Beeckman En cinq ans seulement, L’Enfant Sauvage a accueilli 28 expositions entre ses murs. Autant d’univers partagés, de regards invités, de rencontres précieuses. Chaque projet est accompagné de près : je travaille main dans la main avec les photographes, du choix des œuvres à la scénographie, jusqu’au montage final. Ce lien étroit, cette attention à chaque détail, font partie de l’ADN du lieu. Nous avons également mis en place un Artshop en ligne, où il est possible de retrouver certains tirages des photographes ayant exposé à L’Enfant Sauvage, une manière de prolonger les expositions et de soutenir les artistes. Montage de l’exposition avec Chloé Azzopardi. Préparation de l’exposition avec Isabelle Vaillant, 2024. Préparation de l’exposition avec Michael Ackerman, 2024. Au fil des années, des activités parallèles ont également vu le jour : lancements d’éditions, discussions, visites guidées, qui prolongent les expositions et nourrissent les échanges. Je réalise également des lectures d’images environ une fois par mois et nous organisons des ateliers pratique autour de procédés alternatifs comme le cyanotype, le sténopé, ce sont des moments de transmission ouverts à toutes et tous, pour expérimenter. Par ailleurs, nous multiplions les collaborations avec d’autres lieux, en Belgique comme à l’étranger. Ces partenariats prennent des formes variées : co-programmation d’expositions, échanges de commissariat, résidences croisées, invitations d’artistes… Ils permettent d’ouvrir le dialogue, de faire circuler les œuvres et les regards, et d’inscrire L’Enfant Sauvage dans un réseau vivant, en perpétuel mouvement. Vous pouvez également devenir membre de L’Enfant Sauvage et bénéficier d’invitations spécifiques comme le « café photo » qui a lieu une fois par mois et qui rassemble les membres autour d’une table de discussion. Visite guidée de l’exposition avec Chloé Azzopardi, janvier 2025. Signature du livre « Si tu ne viens pas je te scalpe » de Vincen Beeckman, 2023. Café Photo pour les membres de L’Enfant Sauvage. Je ne peux pas parler de ce parcours sans évoquer les lieux qui m’ont soutenue ou inspirée. Tipi Bookshop, bien sûr, véritable refuge pour les amoureux du livre photo, ou encore l’exposition Eyes Wild Open (2018 au Botanique) curatée par Marie Sordat qui a été une vraie source d’inspiration, ou encore la maison d’édition Le Mulet. Tous ces endroits ont joué un rôle à leur façon, j’y reviendrais dans le prochain article. Aujourd’hui, L’Enfant Sauvage continue d’évoluer, porté par de nombreux projets à venir et de nouvelles collaborations en préparation. Le 21 juin, nous fêterons nos 5 ans, pour l’occasion, de nombreuses activités et surprises seront au rendez-vous, venez célébrer avec nous au 23 rue de l’enseignement ! Special thanks to : Marine Michel, Matisse, Axel, Antonio Jiménez Saiz, Toinette Chaudron, Silvano Magnone, Quentin Derouet. EXPOSITIONS L'Enfant Sauvage23 Rue de l'Enseignement - 1000 Bruxelles ven06jui(jui 6)14 h 30 mindim24aou(aou 24)19 h 00 minPaul & SylvieA Belgian Love Story (1930’s - 1960’s)L'Enfant Sauvage, 23 Rue de l'Enseignement - 1000 Bruxelles Détail de l'événementPar un matin de septembre, dans une brocante bruxelloise, Pauline Caplet & Paul de La Marandais, commissaires d’exposition et collectionneurs, tombent sur un trésor inattendu : sept albums photo soigneusement Détail de l'événement Par un matin de septembre, dans une brocante bruxelloise, Pauline Caplet & Paul de La Marandais, commissaires d’exposition et collectionneurs, tombent sur un trésor inattendu : sept albums photo soigneusement conservés, témoins silencieux de la vie d’un couple belge : Paul et Sylvie. Réalisées entre les années 1930 et 1960, les photographies qu’ils renferment racontent une histoire d’amour discrète, faite de regards complices, de paysages traversés et de moments partagés. Des bords de mer aux villes d’Europe, en passant par les campagnes belges, Paul et Sylvie nous laissent entrevoir dans leurs clichés l’intimité d’un couple libre et moderne, curieux du monde, amoureux de la vie et le l’autre. Et parfois, entre deux voyages, deux sourires, il y a des pages vides, des espaces sans image, des silences. On ne sait pas ce qu’ils racontent. Un voyage annulé ? Une pellicule perdue ? Une période trop douloureuse pour être photographiée ? Ou simplement la vie, avec ses creux et ses absences. Ils nous rappellent que tout ne se capture pas, et que parfois, le silence en dit autant que l’image. Cette exposition rassemble une sélection de ces photographies, telle une capsule temporelle précieuse, à la fois personnelle et universelle. Elle souligne également l’importance de conserver et valoriser les archives photographiques, mission menée par « Le petit bureau des archives » projet initié par Pauline Caplet. « Paul & Sylvie » vous invitent à voyager dans le temps et à célébrer l’amour, sous toutes ses formes. Pauline Caplet & Paul de La Marandais, commissaires d’expositions. Dates6 Juin 2025 14 h 30 min - 24 Août 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuL'Enfant Sauvage23 Rue de l'Enseignement - 1000 BruxellesOther Events L'Enfant Sauvage23 Rue de l'Enseignement - 1000 BruxellesOuvert du vendredi au dimanche de 14h30 à 19h L'Enfant Sauvage Get Directions CalendrierGoogleCal L'Enfant Sauvage23 Rue de l'Enseignement - 1000 Bruxelles ven06jui(jui 6)14 h 30 mindim24aou(aou 24)19 h 00 minBenoit Richard« Tu ne te marieras point »L'Enfant Sauvage, 23 Rue de l'Enseignement - 1000 Bruxelles Détail de l'événementA partir d’une dizaine de mariages filmés en super8 et photographiés entre 2000 et 2010, Benoit Richard a extrait une série de séquences qui souligne l’intensité émotionnelle de cette journée Détail de l'événement A partir d’une dizaine de mariages filmés en super8 et photographiés entre 2000 et 2010, Benoit Richard a extrait une série de séquences qui souligne l’intensité émotionnelle de cette journée particulière. Le cinéaste raconte le jour du mariage comme un récit mythologique, qui persiste tel un fantasme bien codifié malgré l’évolution des traditions. Entre rite et passages obligés, tensions latentes et joies débordantes navigue une foule qui papillonne autour du couple mis à l’honneur le temps de cette journée. Benoit Richard révèle, à travers des scènes dont il a été à la fois le témoin et l’acteur, le storyboard de son admiration pour cette célébration, qui évoque en chacun de nous nos histoires les plus intimes. Il remonte également le temps en utilisant des séquences de trois mariages familiaux dont celui de ses parents en 1971, soulignant ainsi l’intemporalité de ce rituel. Dates6 Juin 2025 14 h 30 min - 24 Août 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuL'Enfant Sauvage23 Rue de l'Enseignement - 1000 BruxellesOther Events L'Enfant Sauvage23 Rue de l'Enseignement - 1000 BruxellesOuvert du vendredi au dimanche de 14h30 à 19h L'Enfant Sauvage Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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