L’agence révélateur, une agence d’auteurs atypique. Rencontre avec son fondateur, Olivier Bourgoin 6 heures ago
Grand Paris : Komunuma, Niko Project, tour des galeries et Magasins Généraux, Pantin « Grande Ville » 3 jours ago
Interview Gabriele Schor, directrice fondatrice de la VERBUND Collection et commissaire de « Cindy Sherman – Early Works 1975 – 1980 » au FOMU (Anvers) 7 octobre 2024
Partager Partager L'InterviewPhoto White Night : Une première exposition en France pour Feng Li Ericka Weidmann16 octobre 2017 Temps de lecture estimé : 5minsThomas Sauvin et Léo de Boisgisson présentent le travail du photographe chinois Feng Li à la galerie Oberkampf. Il s’agit de « White Night », une série débutée en 2005, et qui est devenue sa principale œuvre personnelle. Ce street photographer capte les scènes insolites ou ordinaires des rues de Chengdu, d’où il est originaire. De manière frontale, à coup de flash, il épingle la faune humaine dans ses postures les plus rocambolesques. « White Night » c’est aussi un ouvrage sélectionné pour le Prix du livre Aperture-Paris Photo dans la catégorie premier livre, dont le nom du lauréat sera divulgué lors de la foire. Pour l’occasion, le photographe Feng Li est à Paris. L’équipe de 9 lives l’a rencontré. « Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de garder la liberté dans mon travail« . – Feng Li 9 lives : On assiste à la naissance et à la croissance de grands festivals et musées dédiés à la photographie en Asie. Quelle est la place de la photographie en Chine ? Feng Li : En Chine, la photographie – comparée aux autres arts visuels – en est plutôt à ses débuts. Mais c’est très prometteur, ça bouge très vite, car de nouvelles institutions artistiques et des foires voient le jour. Le mois dernier, j’étais à Photo Shanghai et j’ai eu de très bons retours, alors que je ne pratique pas ce pas forcement une photographie décorative et accessible. De mon point de vue, le développement de la photographie s’oriente sur de très bons rails et l’ouverture très prochaine du Museum of Photography de Lianzhou est une très bonne nouvelle. En Chine, le festival de Lianzhou est devenue une véritable institution et fait autorité dans le domaine de la photographie. Les plus grands photographes chinois sont passés par cette manifestation, et je suis très fier d’y avoir exposé il y a 5 ans. La Chine a spécifiquement besoin de ce genre d’institutions pour se développer. François Cheval sera à la tête du Musée, et c’est une chance d’avoir des personnalités internationales pour guider ce genre d’institutions. La Chine est encore en phase d’apprentissage, nous avons beaucoup à apprendre de l’étranger et de l’Europe notamment. 9 lives : C’est votre première exposition hors de Chine. La France reste-t-elle une terre mythique à conquérir quand on est photographe ? Est ce votre première visite et quelles ont été vos premières impressions ? Feng Li : A la base de ce projet d’exposition, il y a vraiment une rencontre. Je suis venu ici à la suite d’une proposition de Thomas Sauvin et Léo de Boisgisson. Thomas a découvert mon travail en 2010, il m’a acheté quelques pièces. Avec Léo, sa femme, nous nous sommes rencontrés lors de sa venue à Chengdu l’an passé. Nous nous connaissons bien, tous deux ont vécu plus de 10 ans en Chine et nous avons noué des liens très forts. Alors venir ici, c’est avant tout presque amical. Le choix des images a été opéré par Thomas et Léo, je leur ai fait complètement confiance et j’en suis heureux. Je suis assez loin des clichés sur la France. Paris est une ville que j’aime bien, je retrouve beaucoup de similitudes avec Chengdu, ma ville natale. Je trouve les gens finalement assez détendus, ils prennent le temps, j’adore me mettre aux terrasses de cafés pour les observer. Chengdu est réputé pour sa douceur de vivre et ici, j’ai l’impression d’être en terrain connu, presque familier. 9 lives : Parlez-nous un peu de ce projet exposé à Paris. Feng Li : Pour le projet parisien, c’est une infime sélection réalisée à partir des milliers de photos prises depuis plus de dix ans sous une seule et même série intitulée « White Night ». Le choix des 31 photographies exposées représente particulièrement bien mon travail, on retrouve d’ailleurs quelques pièces iconiques de la série. Je déclanche à l’instinct, les images sont prises sur le vif, en majorité dans la région de Chengdu. La géographie et la topographie ne sont pas importants pour moi, ce qui m’intéresse ce sont les gens. J’essaye de capter des moments surprenants du quotidien. Je photographie autour de chez moi, des gens que je rencontre par hasard. Je vois toujours des choses incroyables et complètement invraisemblables. C’est ce que je recherche dans mes prises de vue : l’inattendu. 9 lives : Quelles sont les différences entre la photographie européenne et la photographie asiatique – chinoise en particulier ? Quelles sont les codes communs ? Feng Li : Il y a une paternité que nous devons reconnaître de l’Europe pour la photographie et sans doute que la Chine a absorbé certains courants de manière décalée. Mais aujourd’hui, la Chine a largement rattrapé son retard. Les praticiens et les penseurs de la photographie sont confrontés aux mêmes problématiques que ce soit en Europe ou en Chine : la photographie se démultiplie, comment continuer à faire quelque chose d’intéressant? C’est pour moi ce qu’il y a de plus important, la photographie est faite pour poser des questions. (Sans trop apporter de réponses – rires) En Chine, l’évolution de l’image s’est largement diversifiée. Il y a de plus en plus de photographie plasticienne, de nombreux artistes – ne viennant pas nécessairement de la photographie mais qui s’en empare – font des choses assez poussées. Il y a des photographes et des artistes-photographes et ça c’est quelque chose d’assez nouveau, on le remarque que depuis une vingtaine d’années. Par rapport à l’Europe, nous vivons tellement de bouleversements et de changements qu’en tant qu’artiste, nous avons beaucoup de défis, le champs des possibles est infini. 9 lives : Votre pré-selection au prix Aperture marque-t-il un tournant dans votre carrière ? Est ce un tremplin pour le marché américain ? Feng Li : Je n’ai pas vraiment pensé au marché américain. C’est mon premier livre, c’est ma première exposition hors de Chine, je reste encore assez idéaliste. Je suis très heureux d’être nominé pour ce prix Aperture-Paris Photo et j’espère que ce livre sera sélectionné pour son contenu. https://www.instagram.com/fenglee313/ INFORMATIONS PRATIQUES • White Night Feng Li /!\ Derniers jours : jusqu’au 19 octobre 2017! Galerie Oberkampf 103 Rue Saint-Maur 75011 Paris http://www.galerieoberkampf.com • Prix du Livre Aperture Paris Photo Annonce des lauréats le vendredi 10 novembre http://parisphoto.com Favori0
L'Interview L’agence révélateur, une agence d’auteurs atypique. Rencontre avec son fondateur, Olivier Bourgoin Olivier Bourgoin a fondé l’agence révélateur en 2010, une agence destinée à défendre et à soutenir le travail de huit photographes auteurs. ...
L'Interview 3ème édition OFFSCREEN : Entretien avec Julien Frydman, directeur artistique Avec plus de 5000 visiteurs en 2023, OFFSCREEN a trouvé son audience et le profil des galeries participantes à cette 3ème édition ...
News Jean-Claude Delalande, 3ème lauréat du Prix Viviane Esders Pour la troisième année consécutive, le Prix Viviane Esders récompense un photographe indépendant de plus de 60 ans, le nom de l’heureux ...
Interview Art Contemporain Interview Gabriele Schor, directrice fondatrice de la VERBUND Collection et commissaire de « Cindy Sherman – Early Works 1975 – 1980 » au FOMU (Anvers)
L’agence révélateur, une agence d’auteurs atypique. Rencontre avec son fondateur, Olivier Bourgoin 6 heures ago
Grand Paris : Komunuma, Niko Project, tour des galeries et Magasins Généraux, Pantin « Grande Ville » 3 jours ago
Interview Gabriele Schor, directrice fondatrice de la VERBUND Collection et commissaire de « Cindy Sherman – Early Works 1975 – 1980 » au FOMU (Anvers) 7 octobre 2024