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70 ans du Laboratoire Picto : Entretien avec le commissaire, historien et critique d’art Gabriel Bauret

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Cette année, le laboratoire Picto souffle ses 70 bougies. Un anniversaire célébré au travers de plusieurs projets événementiels et éditoriaux. Parmi eux, une série d’entretiens de personnalités du monde de la photographie : Picto & Guests. Chaque semaine, vous retrouverez sur le site de Picto.fr, des rencontres en vidéo avec des experts qui partagent leur regard ou leur expérience de l’image et plus particulièrement du laboratoire et du tirage. Aujourd’hui, nous partageons l’entretien réalisé avec le commissaire, historien et critique d’art Gabriel Bauret.

Au début de sa carrière, dans les années 80, la pratique de la photographie se conjuguait avec le noir et blanc, emprunt de tradition française humaniste. La couleur était réservée à la photographie commerciale. Le rôle des laboratoires étaient crucial pour les photographes, à une époque où ils réalisaient les développements et les tirages, que ce soit dans d’importantes structures telles que PICTO, ou par des artisans, comme Roland Duffau, spécialiste du cibachrome, ou Michel Fresson – récemment disparu – pour ses tirages au charbon… Dans ce paysage, l’arrivée du numérique a profité à l’expansion de la photographie couleur, avec notamment une offre de papier étendue qui est venue enrichir la qualité et la technique visuelle. En tant que commissaire, la production des tirages va sensiblement varier d’un photographe à un autre, leur rôle est de composer avec ce qui existe et avec les volontés de l’artiste. L’énergie principale est donc ainsi concentrée sur la narration et la mise en espace des œuvres. Il arrive cependant, dans le cadre de certaines manifestations comme la Biennale des photographes du monde arabe, de devoir produire les expositions pour palier aux problèmes de transports ou de douanes, en lien étroit avec l’auteur dans un véritable dialogue. « Chaque exposition est une part d’expérience nouvelle, on s’aventure dans des territoires inconnus car la technique évolue sans cesse… »

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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