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Adrien Selbert, lauréat du Prix Nouvelles écritures 2020

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Le jury s’est réuni hier pour débattre du projet lauréat de l’édition 2020 du Prix Nouvelles écritures, créé à l’initiative de l’association Freelens. Parmi presque cent dossiers reçus, seuls 11 ont été pré-sélectionnés pour être soumis aux membres du jury et c’est le film « Les Bords Réels » d’Adrien Selbert qui a été choisi a l’unanimité. Deux mentions spéciales sont adressées à Marion Péhée et Felipe Camacho Ramirez.

Le film photographique (ou diaporama sonore) est un outil d’expérimentation créative et de diffusion qui peut offrir de nouvelles dimensions à celles et ceux qui utilisent la photographie comme un champ d’expression personnel. Le Prix Nouvelles écritures est dédié à ce format, qui ne cesse de se développer et d’explorer l’image photographique. Créé à l’initiative de Freelens, il est attribué chaque fin d’année en partenariat avec la SAIF, et en collaboration avec les médias 9 Lives magazine et Viens voir.

« Les Bords Réels », film lauréat réalisé par Adrien Selbert

Le jury a été particulièrement impressionné par la réalisation du film « Les Bords Réels » d’Adrien Selbert sur la Bosnie. Comme il nous le présente « Un pays peut-il perdre connaissance? Ici ce n’est plus la guerre, ce n’est pas la paix. C’est cet entre-temps qu’on appelle après-guerre. Ce temps particulier, c’est précisément ce tiret entre les deux mots. Sauf que personne n’en connait la véritable longueur. Et c’est précisément ce que je suis venu photographier. »
La guerre de Bosnie s’est achevée il y a 25 ans et le pays semble plongé dans une léthargie où chacun erre dans son époque et dans ses croyances. Les morts et les vivants, les Bosniaques, les Serbes et les Croates, les vétérans du conflit et la jeunesse née dans ses décombres. La Bosnie ravive les vieux démons, joue avec le feu. Ce n’est plus la guerre, ce n’est pas la paix.

Adrien Selbert se voit rétribué d’une dotation de 1000 euros, ainsi qu’une diffusion dans nos colonnes très prochainement et sur « Viens Voir ».
https://cargocollective.com/aselbert/

Mentions spéciales attribuées à Marion Péhée et Felipe Camacho Ramirez

Face à la qualité et la pluralité des projets présentés, le jury a souhaité décerner deux mentions spéciales. La première est pour Marion Péhée avec un film choc intitulé Viol(ence).
La viol(ence), jade la subit de toutes parts ; violée et séquestrée il y a 9 ans, un enfant est né de ces actes. Depuis, en plus des multiples traumatismes, la jeune femme fait face à une violence institutionnelle. En effet, la justice lui impose une co-parentalité avec son agresseur se retrouvant alors dans une position d’illégalité. Aussi, poursuit-elle ces procédures pour faire reconnaître ce crime, aujourd’hui, l’affaire est classée sans suite.
https://marionpehee.fr/

Le jury a également salué le travail de Felipe Camacho Ramirez intitulé « Chili27°Sud » réalisé dans le désert d’Atacama. Ce sont aujourd’hui des villes entières qui sont nées et mortes de l’exploitation des richesses du sol. Trente ans après la dictature de Pinochet, rencontre avec les anciens habitants du campement de la mine Elisa de Bordos, aujourd’hui ville fantôme.

Le jury était composé de : Odile Andrieu (Promenades Photographiques de Vendôme), Bruno Dubreuil (Viens Voir), Vanessa Gilles (photographe et lauréate 2019), Isabelle Habert (SAIF), Sophie Knittel (Présidente Freelens et photographe), Alexandra Nawawi et Léonor Matet (Polka), SMITH (photographe) & Nadège Piton (commissaire et productrice) et Ericka Weidmann (9 Lives magazine).

Les 8 autres films finalistes
– LE CORPS D’UNE HISTOIRE de Christiane Blanchard
– SQEVNV de Celine Croze
– CONFINEMENT JOUR X de Moland Fengkov
– UNE SITUATION GLOBALEMENT SATISFAISANTE de Nicolas Gallon
– PERFUME OF DDR de Pierre Gély-Fort
– PARCOURS CEF de Vincent Gerbet, Philippine Donnelly
– IOANA ET LA JUPE ROUGE de Armandine Penna
– PARADISE de Maxime Riché

https://www.freelens.fr/

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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