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Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsÀ l’occasion de la 4ème édition du festival Les Femmes s’exposent à Houlgate, la programmation propose l’exposition « La France occupée » avec les photographies de Germaine Chaumel, décédée il y a presque 40 ans, c’est sa petite fille, Pillar Martinez Chaumel, qui présente, au micro de notre critique Pascal Therme, cette vie sous l’occupation documentée et immortalisée par celle qui deviendra ainsi photographe de guerre. Pillar Martinez Chaumel, Béatrice Tupin et Philippe Gassmann à Houlgate, juin 2021 © Pascal Therme « Elle faisait ce qu’elle voulait, sans polémiquer. Elle menait sa barque comme elle l’entendait, ce qui à son époque n’était pas simple pour une femme. » – Pilar Martinez Chaumel, la petite-fille de Germaine Chaumel. Germaine Chaumel devient avec la Seconde Guerre mondiale une « photographe de la guerre ». Elle en montre les répercussions et les drames, sans voyeurisme, dès le 3 septembre 1939, date de la déclaration des hostilités entre la France et l’Allemagne : le baiser fougueux d’un réserviste sur le départ, les tranchées creusées par la défense passive, des soldats au repos, les réfugiés par milliers… Après l’Armistice, elle se plie, avec recul, à l’exercice ingrat de photographier le régime de Vichy et sa propagande : les défilés d’anciens combattants, le culte de la personnalité du maréchal Pétain entretenu dans les écoles, etc. Mais elle s’attache avant tout à documenter le quotidien des Français : les privations des années noires ; les files d’attente interminables ; les familles dispersées, les enfants perdus. A Toulouse toujours, Germaine suit les mères réfugiées qui déposent des messages sur la façade de l’hôtel de ville, place du Capitole. Elle accueille une famille juive d’Anvers, les Nahum, qu’elle cache chez elle jusqu’en 1942. Toutes ses images ne suffisent pas à la faire vivre, elle et ses deux enfants, Charles ayant été fait prisonnier en mai 1940. Elle poursuit parallèlement son travail de portraitiste dans son appartement-studio. Sous l’Occupation, il y a un grand besoin de photos d’identité pour refaire ses papiers. Parmi ses clients, des collaborateurs notoires comme de grands patriotes. Ces heures sombres s’achèvent à la Libération : elle fixe sur la pellicule la foule venue acclamer les nouvelles autorités issues de la Résistance, puis la visite officielle du Général de Gaulle. Elle continue à travailler pour des journaux de la Libération en 1944-45. INFORMATIONS PRATIQUES mar01jui10 h 00 mindim05sep(sep 5)18 h 00 min4ème édition Les Femmes s'exposent OrganisateurLes Femmes s'exposent Détail de l'événementL’année 2021 a commencé sous le signe de la résistance, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Les douze derniers mois ont été déstabilisants, critiques, tragiques parfois. Alors nous nous sommes mobilisées Détail de l'événement L’année 2021 a commencé sous le signe de la résistance, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Les douze derniers mois ont été déstabilisants, critiques, tragiques parfois. Alors nous nous sommes mobilisées pour penser, créer et organiser cette 4e édition du Festival Les femmes s’exposent – en surmontant des embûches là où nous ne les attendions pas. S’installer dans la durée est plus que jamais essentiel pour soutenir le monde de la photographie déjà asphyxié. Pour continuer de découvrir et rendre visibles de nombreuses femmes photographes talentueuses. Pour mettre à l’honneur celles qui ont quand même réussi à travailler malgré ce contexte si particulier. Dans notre société sous cloche depuis un an, il est plus que jamais vital de montrer la nécessité de la culture. Les expositions, avec leur diversité de sujets et d’écritures photographiques, offriront un tour du monde à un large public et donneront matière à s’évader, à s’interroger, comparer, ressentir… Dans cette crise sanitaire historique, le Festival Les femmes s’exposent s’adapte tout en restant fidèle à son intention initiale, alerter sur le manque de parité, et toujours dans une atmosphère simple et conviviale. Béatrice TUPIN Présidente du festival Les Expositions : • ANNE-CHARLOTTE COMPAN – Axis Mundi Jardin de l’office du tourisme • ATELIERS ÉCOLE Le Jardin des Roses • JUSTYNA MIELNIKIEWICZ – Haut-Karabagh, conflit sur les montagnes Jardin de la maison du Patronage • GERMAINE CHAUMEL – La France occupée Place de l’église Saint-Aubin • KATIE ORLINSKY – Chasing Winter Place de l’église Saint-Aubin • CHARLÈNE FLORES – « Ils ne peuvent pas tous nous tuer » Place de l’église Saint-Aubi • LYS ARANGO – Jusqu’à ce que le maïs repousse Square Debussy • TORI FERENC – Travellers • EMILIENNE MALFATTO – Le dernier Éden • IRÈNE JONAS – L’épaisseur du temps • PAULINE BALLET – Le Tour de France Plage • LYNN WU – Créatures marines Rue d’Axbridge • SARA ALIAGA TICONA – De la terre au ciel, un regard sur la Bolivie Rue Armengaud • JULIE GLASSBERG – Célèbres inconnus Rue Féral Photo : Tony Disco, Coney Island pour The New York Times © Julie Glassberg. — DatesJuin 1 (Mardi) 21 h 00 min - Septembre 5 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) OrganisateurLes Femmes s'exposentLearn More CalendrierGoogleCal Favori0
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