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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsC’est un nouveau coup de gueule que pousse notre invitée de la semaine, Sophie Knittel, Présidente de Freelens, photographe et commissaire d’exposition pour sa dernière carte blanche. Hier, elle tirait la sonnette d’alarme sur un métier à la dérive, aujourd’hui elle souhaite parler des femmes photographes. Elle nous invite à ouvrir les yeux sur l’invisibilisation systémique des femmes photographes et d’accepter les chiffres parfois à peine croyables fournis par des sociologues ou des collectifs, tels que La Part des Femmes. Ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés que je dédie un article de ma carte blanche à la condition des femmes photographes. Et je parle bien de femmes, pas de meufs, pas de nanas, pas de filles, ou de gonzesses, mais de femmes qui sont photographes – en opposition à des femmes « qui font de la photo », parce qu’on me l’a sorti aussi cette petite phrase, ce petit détail de syntaxe qui amoindrit la légitimité, la nature et l’importance du travail. Ce n’est pas que les femmes ne poursuivent pas de carrière dans la photographie ; elles sont en fait la majorité dans les programmes de photographie de premier cycle. Mais dans un cadre professionnel, le succès dépend souvent du réseau, de la connaissance des bonnes personnes et de la capacité à les persuader de son aptitude à occuper un poste. Ceux qui s’intéressent à la photographie de mode et de portrait, par exemple, débutent souvent en tant qu’assistant d’un photographe déjà établi, préparant l’équipement et installant l’éclairage pour les prises de vue. Beaucoup de femmes photographes disent que ces postes ne leur sont pas toujours ouverts « pour cause de manque de musculature ». Et puis les femmes photographes ont des enfants, « c’est contraignant », elles « ne veulent pas travailler autant [qu’un homme] ». Il y a aussi les femmes photographes totalement oubliées de l’histoire de la photographie, comme si elles comptaient si peu alors qu’elles étaient non seulement présentes mais aussi actrices dès la naissance du médium (merci Agnès Romero a.k.a Mme Niépce et Constance Fox Talbot). Je pourrais vous faire une liste exhaustive ou bien vous pouvez commander le livre Une Histoire Mondiale des Femmes Photographes paru l’année dernière chez Textuel et le catalogue de Qui a Peur des Femmes Photographes publié chez Hazan. Ces publications importantes font partie d’un mouvement plus large pour faire connaître et reconnaître les femmes occultées par les autres livres d’histoire de la photo. Une histoire mondiale des femmes photographes / Textuel Et je ne parlerai pas des femmes prises en photo, leur représentation, leur objectification comme si la femme n’était qu’un outil de marketing pour vendre des voitures, des produits ménagers, ou pour fantasmer. Et quand bien même ce serait des femmes « sérieuses », il suffit de suivre le fil de l’invisibilisation comme le démontre le collectif La Part des Femmes : « Mille portraits parus entre novembre 2017 et novembre 2020 sont décomptés et analysés par le collectif. Le résultat est édifiant. Dans la page portrait de Libé, 75 % des 139 photographes qui y collaborent sont des hommes ; 85 % des 108 portraits de der parus sur cette période ont été confiés à des hommes, 15 % à des femmes. Seule une femme fait partie des dix photographes qui ont réalisé plus de la moitié des portraits. A Télérama, 81 % des photographes du portrait de la rubrique L’invité sont des hommes ; 93 % des portraits sont faits par des hommes. C’est pire en 2019 et 2020 où deux portraits seulement ont été réalisés par des femmes. « Je suis étonné par ces chiffres, réagit Sébastien Calvet. Ce sont des titres que je lis, dans lesquels j’ai travaillé et je ne pensais pas qu’on en était là (…) Je pensais qu’il y avait une proportion de femmes photographes plus importante sur la Der [de Libé]. D’où la nécessité de compter pour avoir des chiffres un peu froids ». » * Zut, j’en ai parlé… En revanche, je ne parlerai vraiment pas des réflexions libidineuses, des regards salaces, des propositions déplacées pendant des rendez-vous professionnels. Mais demandez à vos amies photographes, elles auront toutes une anecdote ou dix. C’est souvent édifiant. J’aimerais au passage remercier toutes celles et tous ceux qui se démènent pour faire de la place aux femmes photographes. Cette place est méritée, les femmes photographes n’ont pas moins de talent. Cette place, elle n’est pas volée aux hommes. Je remercie aussi toutes celles et tout ceux qui ont le courage d’enlever leurs œillères et de mieux regarder, de mieux considérer les femmes photographes. Si vous souhaitez comprendre le sujet un peu mieux, je vous suggère d’aller sur le site de La Part des Femmes, de Fast Forward Photography et de Women Photograph pour commencer. Cela ouvre les yeux. *source : Arrêt sur Image, 24/09/2021 https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/portraits-de-presse-les-hommes-ternes-cest-le-plus-gros-stereotype Favori2
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