Le pays volé, voyage sur les traces de l’Incompiuto par Roberto Giangrande

Cette semaine dans notre rubrique consacrée aux photographes, nous avons choisi de partager avec vous la série « Le pays volé », un voyage sur les traces de l’Incompiuto en Italie réalisé par Roberto Giangrande. Environ un millier de bâtiments, infrastructures et d’opérations d’urbanisme inachevés, abandonnés et transformés en no man’s land.
Tous les vendredis nous partageons le travail d’un·e photographe, cette rubrique est la vôtre, comme Roberto Giangrande, soumettez-nous vos portfolios.

Ce portfolio est le journal d’un voyage à travers un pays invisible. Un road trip étalé sur 4 ans en suivant les traces de l’ Incompiuto en Italie. Le terme Incompiuto désigne un ouvrage public (un bâtiment, une infrastructure ou une opération d’urbanisme) qui n’a pas été achevé. Il reste donc inutilisable. Ces projet sont souvent financé avec des fonds de la Communauté Européenne.
Bien que ce phénomène soit largement discuté en Italie, il est presque inconnu en dehors des frontières italiennes.
Il n’existe pas de recensement précis de ces ouvrages, on estime qu’ils sont des milliers !
Aéroports, ponts, barrages, routes, écoles, piscines et installations sportives, qui sont laissés à l’abandon sous les intempéries, dévastés par le vandalisme et transformés en no man’s land. Ce projet photographique vise à examiner le phénomène de l’Incompiuto de deux points de vue différents et pourtant convergents. Le premier vise à mettre en lumière la tragédie des travaux inachevés sur le plan social et environnemental. Le second se concentre sur certains aspects esthétiques de l’ Incompiuto.
Deux axes d’investigation qui contribuent l’un et l’autre à rendre compte du phénomène dans toute sa complexité. Ces deux niveaux d’investigation correspondent aux deux chapitres du livre : « Histoires » et « Incompiuto ». Dans le premier chapitre, 15 citoyens apportent leurs témoignages sur le gaspillage des ressources économiques et les dommages causés par l’Incompiuto.
Dans le deuxième chapitre, les paysages photographiés montrent les caractéristiques esthétiques vagues et mystérieuses de l’Incompiuto.

Rome, 1976 – Photographe et vidéaste
Après des études de cinéma et de littérature, puis une expérience et une pratique du film, j’ai décidé de me consacrer entièrement à la photographie, convaincu que c’était l’outil le plus adapté à mon questionnement: le paysage urbain en tant que reflet d’un peuple avec sa terre.
En préférant une position contemplative, je cherche à établir un lien émotionnel avec des lieux qui me questionnent, une relation qui me permet de créer une image.
L’appareil photographique devient le dispositif qui vient interrompre le flux entre moi et le continuum de la réalité, un filtre à travers lequel j’observe l’espace-temps se transformer en espace pur.
Le paysage et l’architecture constituent donc le point de départ d’un parcours/ discours qui me ramène à l’homme à partir de formes urbaines.

http://www.robertogiangrande.com

Vous êtes photographes et vous souhaitez donner de la visibilité et de la résonance à votre travail ? Notre rubrique Portfolio vous est consacrée !

Comment participer ?
Pour soumettre votre travail à la rédaction, il vous suffit d’envoyer à info@9lives-magazine.com

• Une série composée de 10 à 20 images. Vos fichiers doivent être en 72DPI au format JPG avec une taille en pixels entre 1200 et 2000 pixels dans la plus grande partie de l’image ;
• Des légendes (si il y a) ;
• Un texte de présentation de votre série (pas de format maximum ou minimum) ;
• Une courte biographie avec les coordonnées que vous souhaitez rendre public (site web, email, réseaux sociaux…)