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Partager Partager Temps de lecture estimé : 11minsAu début des années 1970, la ville de Chalon-sur-Saône décide de dédier un espace au monde de la photographie, un Musée qui portera le nom de son illustre inventeur Joseph Niépce dit Nicéphore Niépce, né à Chalon-su-Saône le 7 mars 1765. Depuis 1972, ce Musée est donc installé aux bords de la Saône, quai des messageries, dans un ancien hôtel des messageries royales. Le premier inventaire des photographies et objets a débuté en 1975. Depuis sa création, trois Conservateurs s’y sont succédé: Paul Jay, dès le début et jusqu’en 1996, puis François Cheval jusqu’en 2016 et aujourd’hui depuis 2018, Brigitte Maurice – Chabard, Directrice également du Musée Denon. Entrée du Musée Niépce quai des Messageries, Juillet 2022 © Jacques Revon Anciennes chambres photographiques stockées, Musée Niépce, © Jacques Revon La mission du Musée Niépce, c’est ici, en Bourgogne, terre natale de l’invention, de collecter, et inventorier les dons, de protéger, restaurer et présenter à un très large public des oeuvres photographiques de tous temps. Photographies anciennes et contemporaines. Sont conservés dans ce bâtiment, 8000 appareils photographiques et matériels, des objets photographiques spécialement créés pour des évènements d’importance, des fonds d’ateliers d’artisans photographes, d’agences de presse, des photographies d’amateurs comme des images familiales et l’immense fonds Jean Combier, jadis imprimeur à Mâcon, créateur et éditeur des fameuses cartes postales de la marque CIM. C’était un temps où chaque hameau comme chaque territoire avait droit à sa propre carte postale, la grande époque de la photographie aérienne. Le Musée Niépce, ce sont plus de 5 millions d’images, tous procédés photographiques confondus, des expositions temporaires qui racontent des moments clef d’histoires différentes et passionnantes de la photographie d’hier et d’aujourd’hui. Six expositions temporaires voient le jour chaque année. Salle des archives, Musée Niépce © Jacques Revon Salle de travail et d’archivage du Musée Niépce © Jacques Revon La mission d’un tel établissement, labellisé Musée de France, qui fait découvrir aux yeux du grand public chaque jour ses merveilles accumulées, c’est de pouvoir le plus possible, organiser et montrer à tour de rôle les oeuvres acquises au fil du temps. Pour cela, Il lui faut bénéficier de surfaces suffisantes pour tout stocker dans de bonnes conditions, et d’un bon nombre suffisant de salariés à temps complet, pour au quotidien, gérer de manière efficace l’ensemble de tous ces trésors. Enfin concevoir au mieux les expositions qui se succèdent. A ce jour, ils sont quarante et un salariés tous métiers confondus, (administratifs, communication, accueil du public, archivages, laboratoire, tirage numérique, sécurité et gardiens). Il y a une quinzaine d’années, le Musée employait cinquante cinq personnes. Une régisseuse des collections fera son entrée au Musée prochainement. Préparation d’une exposition temporaire, tirages numériques grands formats, Musée Niépce © Jacques Revon Numérisation des photographies et documents, Musée Niépce © Jacques Revon La récente grande acquisition du Musée fera date. L’ensemble des oeuvres, négatifs et images numérisées sur disk dur, de la grande photographe Kate Barry, décédée en 2013 et fille ainée de Jane Birkin, vient de rejoindre les trésors du Musée. Une grande exposition devrait lui être consacrée. 100 000 à 500 000 photographies arrivent ici chaque année grâce à des dons et des dépôts. Sont classés 30 000 livres photos comme autant de revues et magazines. Le Fonds Combier Cartes postales Marque CIM, Musée Niépce © Jacques Revon Le Fonds Combier Cartes postales Marque CIM, Musée Niépce © Jacques Revon Montage exposition temporaire de Claude Iverné au Musée Niépce, 2016 © Jacques Revon Bénéficier à Chalon-sur-Saône d’un grand Musée de notre temps, à ce jour c’est encore un « serpent de Mer ». Depuis une trentaine d’années, cet important lieu culturel espère voir s’élargir ses capacités d’accueil et de stockage, bénéficier au sein de cette ville traversée par la Saône, d’un bâtiment mieux adapté à l’ensemble de ses missions, plus spacieux et accessible à tous. Les responsables de la ville annonceront peut-être prochainement la bonne nouvelle…celle d’un possible déménagement de ce Musée dans un lieu conçu pour toutes ses missions, pour la bonne conservation d’un très riche patrimoine, issu de la découverte en 1827 à Saint-Loup-de- Varenne de la première photographie au monde par l’enfant du pays. On parle d’une future construction sur l’emplacement actuel du bâtiment de l’ancien Hôpital de Chalon désaffecté, mais à ce jour rien est encore vraiment sûr! Cinquante ans après la création du Musée Niépce, l’exposition du cinquantenaire est présentée du 2 juillet au 25 septembre 2022. Penser / Classer, c’est un bel hommage à l’écrivain Georges Perec. Exposition cinquantenaire, Musée Niépce, Juillet 2022 © Jacques Revon Époque contemporaine. Exposition cinquantenaire, Musée Niépce, Juillet 2022 © Jacques Revon Adepte des classements, des listes, des inventaires, surnommé le « taxinomiste fou », Georges Perec [1936-1982] interroge et ironise dans son essai « Penser / Classer », cette manie anthropologique de vouloir mettre de l’ordre dans l’univers. L’être humain doit classer le monde pour le comprendre, pour le penser. Chaque chose à sa place, une place pour chaque chose. Cette grande « manie » est au coeur même des activités des musées. Dans l’espace réservé à cette exposition, c’est une cinquantaine d’objets et de documents, qui sont proposés à la découverte du public. On l’invite à une approche amusée et poétique, à la manière de Georges Perec. C’est un superbe travail de plus d’une année, celui d’Emilie Bernard commissaire de l’exposition bibliothécaire et de toute l’équipe du Musée. Germain EbléFrères et soeurs1931 © Coll. musée Nicéphore Niépce Henri Schliemann Atlas des antiquités troyennes. Illustrations photographiques faisant suite au rapport sur les fouilles de Troie [218 planches] Paris Maisonneuve et Cie 1874 tirages sur papier albuminé © Coll. musée Nicéphore Niépce.En 1874, parait dans plusieurs pays ce premier recueil d’archéologie illustré par la photographie, retraçant la retentissante découverte du site de Troie. Archéologue autodidacte, homme d’affaire, Henri Schliemann [1822-1890] utilise la photographie comme preuve de la réalité et de la véracité de ses recherches.On y découvre des merveilles: des tirages de Nadar, de Baltus, d’Henri Schliemann, d’Alphonse Bertillon, de deux médecins pionniers de la photographie médicale, de Pierre Boucher et plus récemment encore de Peter Knapp puis de Claire Chevalier, photographe qui s’engage dans une approche sociologique des métiers. Vitrine appareils. Exposition cinquantenaire, Musée Niépce, Juillet 2022 © Jacques Revon Appareil photo. Exposition cinquantenaire, Musée Niépce, Juillet 2022 © Jacques Revon Livres série Fantomas, éditions Artheme Fayard 1931 – 1934. Exposition cinquantenaire, Musée Niépce, Juillet 2022 © Jacques Revon En pénétrant dans cet espace, on découvre des appareils photo véritables micro-mécaniques pour espions. Une histoire de la photographie en progression, de son berceau à nos jours très bien racontée. C’est un véritable tour de force que de proposer par des choix judicieux et difficiles des documents conservés et archivés, une synthèse de deux siècles d’histoire de l’image fixe. Je retiendrai également ce clin d’oeil avec la présentation de livres et de couvertures en similigravure, de la série Fantômas, avec sur chacune de ces couvertures, la photographie d’une scène en noir et blanc, aux éditions Arthème Fayard (1931 et 1934). Peter Knapp La couleur de ma peau / Cergy Brasilia, à fleur de peau 2005 © Peter KnappPeter Knapp [1931], est photographe, peintre, graphiste, directeur artistique. Il réalise en 2005 une série de 9 portraits de jeunes habitants de Cergy, souriants, accompagnés de la référence Pantone correspondant à leur couleur de peau. Cette série s’inscrit dans le cadre d’un échange artistique entre la France et le Brésil.Pierre Boucher Pas des patineurs Photomontage à partir de photographies extraites du livre de Emile Allais, « Technique française de ski » 1944 © Pierre BoucherPierre Boucher [1908-2000], issu du monde publicitaire, aime à expérimenter toutes les techniques photographiques avant-gardistes des années 1930 : photogrammes, photocollages, solarisations, surimpressions, et fixations des mouvements dans les photographies de sport.Ainsi, nous le voyons, notre démarche de classer, cataloguer, numéroter, légender, ranger… s’affirme comme le fruit de notre éducation, celle de nos petits savoirs, de notre propre regard, une manière de faire qui n’est donc pas objective, voire même je le pense plutôt intuitive? Ce qui est hiérarchisé aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain et remis en question avec l’évolution des technologies. Rien n’est donc définitif. Le monde de la photographie nous ouvre depuis son invention des horizons insoupçonnés. D’ailleurs, Il suffit de pousser la porte de ce Musée Niépce pour vite s’en rendre compte et d’imaginer qu’au fil du temps, de nouvelles manières de photographier apparaitront et nous surprendront. A. Hardy, A. de Montméja Clinique photographique de l’hôpital Saint-Louis, Librairie Chamerot et Lauwereyns 1868 © Coll. musée Nicéphore NiépceEn 1868, deux médecins de l’hôpital Saint-Louis, au fait des travaux photographiques de leurs collègues anglais, se lancent dans la publication de La Clinique photographique. L’ouvrage doit servir de référentiel visuel des maladies de peau. Un atelier photographique est créé au sein de l’hôpital. Pour rendre le plus précisément possible les nuances de couleurs, importantes pour le diagnostic, les tirages sur papier albuminés sont rehaussés à l’aquarelle en présence des malades. Cartes postales Combier, époque coloniale. Exposition cinquantenaire, Musée Niépce, Juillet 2022 © Jacques Revon Felix Nadar tirage sur papier abluminé, Catacombe à la lumière électrique, 1961. Musée Niépce, Juillet 2022 © Jacques Revon Un catalogue de 400 pages des collections conservées dans ce Musée Niépce retraçant ces histoires et les politiques d’acquisition, sera publié et tiré à 4000 exemplaires par les éditions Textuel. Cette importante publication doit voir le jour dès l’automne prochain. Enfin, si des moyens le permettent, une deuxième partie à ce superbe travail sera envisagée pour poursuivre la mise au grand jour de ces collections uniques au monde protégées dans cette ville. Salle de conférence de la Société des Amis du Musée, Musée Niépce © Jacques Revon Une association baptisée: « Société des amis du Musée Niépce » crée en 1974, forte d’une centaine de membres bénévoles, participe à des animations au sein de ce Musée tout au long de l’année, des conférences afin de mieux faire connaitre les évolutions de ce monde de la photographie et les donations de particuliers. Une seconde exposition est simultanément présentée au Musée durant la même période, c’est celle de la photographe Laurence Leblanc. L’auteure nous transporte en Afrique, au Cambodge, au Brésil, à Cuba. Elle y saisit l’invisible, ce qui ne saurait être photographié. La photographe vit avec les habitants, ce qui lui permet de saisir des instants très personnels. INFORMATIONS PRATIQUES Musée Nicéphore Niépce28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-Saône sam02jul(jul 2)11 h 30 mindim25sep(sep 25)17 h 45 minPenser / Classer : 50 ans du musée (volet 1)hommage à Georges PerecMusée Nicéphore Niépce, 28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-Saône Détail de l'événement À l’occasion de ses cinquante ans, le musée Nicéphore Niépce [1972] propose de lever le voile sur une dimension soustraite au regard du public : dans les réserves, la Détail de l'événement À l’occasion de ses cinquante ans, le musée Nicéphore Niépce [1972] propose de lever le voile sur une dimension soustraite au regard du public : dans les réserves, la richesse de ses collections. Tout montrer est impossible, une sélection représentative ne l’est pas davantage. Un prochain catalogue en retracera l’histoire et les politiques d’acquisition. Alors, pour en rendre sensibles à la fois la diversité et le nombre, éviter les redites avec le parcours permanent, c’est à une approche amusée et poétique de ces espaces, à la manière de Georges Perec, que le public est invité. Adepte des classements, des listes, des inventaires, surnommé le « taxinomiste fou», Perec [1936-1982] interroge et ironise dans son essai «Penser/Classer », cette manie anthropologique de vouloir mettre de l’ordre dans l’univers. L’être humain doit classer le monde pour le comprendre, pour le penser. Chaque chose à sa place, une place pour chaque chose. Cette grande «manie» est au cœur même des activités des musées. Quel que soit son champ de connaissance, un musée acquiert, inventorie, classe, conserve, transmet, expose. Depuis cinquante ans, le musée Nicéphore Niépce s’acquitte de ces missions. Avec une particularité toutefois: son sujet, la photographie. DatesJuillet 2 (Samedi) 22 h 30 min - Septembre 25 (Dimanche) 4 h 45 min(GMT-11:00) LieuMusée Nicéphore Niépce28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-Saône Musée Nicéphore Niépce28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-SaôneOuvert tous les jours sauf le mardi et les jours fériés de 9h30 à 11h45 et de 14h à 17h45 Get Directions CalendrierGoogleCal Musée Nicéphore Niépce28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-Saône sam02jul(jul 2)11 h 30 mindim25sep(sep 25)17 h 45 minOù subsiste encoreLaurence Leblanc Musée Nicéphore Niépce, 28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-Saône Détail de l'événement Laurence Leblanc construit depuis plus de vingt ans une œuvre faite de patience et de maturation. Peu de séries à son actif, mais toujours la même exigence et le Détail de l'événement Laurence Leblanc construit depuis plus de vingt ans une œuvre faite de patience et de maturation. Peu de séries à son actif, mais toujours la même exigence et le même humanisme. Dans ses clichés, presque toujours en noir et blanc, Laurence Leblanc est constamment en recherche de beauté. Avec son appareil photographique, elle se confronte aux autres aux quatre coins du monde [Cambodge, Inde, Afrique du Sud, etc.] et tente de transmettre des sensations communes, rendre perceptible ce qui nous relie tous. Avec les photographies de Laurence Leblanc, le sujet représenté n’est jamais réellement l’objet de sa photographie. Il s’agit d’abord et avant tout de tisser des liens, de rendre « tangibles » les relations entre les hommes, qu’ils soient en France, au Tibet, à Bamako. Le processus de création passe par une immersion complète, de longue durée, récurrente dans les lieux qu’elle explore [plusieurs séjours sont nécessaires] ; Laurence Leblanc s’imprègne de l’environnement, revient en France avec ses négatifs, les décline en planche-contact, puis édite ses planches, y revient, change d’avis. De sélection en sélection, elle épure ses choix pour en extraire l’essentiel. Lauréate du prix HSBC en 2003 et du Prix Niépce en 2016, présente dans de nombreuses collections publiques, Laurence Leblanc n’avait jamais jusqu’alors bénéficié d’une exposition rétrospective. L’exposition du musée Nicéphore Niépce fera cohabiter l’ensemble des travaux de l’artiste de ses débuts à la fin des années 1990 jusqu’à ses dernières créations vidéos. DatesJuillet 2 (Samedi) 22 h 30 min - Septembre 25 (Dimanche) 4 h 45 min(GMT-11:00) LieuMusée Nicéphore Niépce28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-Saône Musée Nicéphore Niépce28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-SaôneOuvert tous les jours sauf le mardi et les jours fériés de 9h30 à 11h45 et de 14h à 17h45 Get Directions CalendrierGoogleCal A LIRE Parlement de la Photographie 2022 : Politiques contemporaines de Collection Entretien avec Sylvain Besson et Pierre Pigaglio Marque-page1
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