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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsA l’invitation de Nathalie Ergino, directrice de l’IAC, Camille Llobet présente dans l’ensemble des espaces du centre d’art ses récentes recherches en haute montagne, environnement inédit pour l’artiste. Cette nouvelle exposition de l’IAC Villeurbanne intitulée « Fond d’air » rassemble des oeuvres existantes mais aussi des productions récentes. Dans le secteur du cinéma, le « fond d’air » désigne le silence habité, le bruit de fond propre à chaque lieu de tournage Conçue comme un parcours à écouter, le visiteur est conduit à traverser différentes textures sonores, dans une mise en tension et véritable plongée au cœur de la matière. Camille Llobet revient sur les liens qu’elle entretient avec l’IAC, les défis d’un tel projet et la qualité d’écoute exceptionnelle offerte au visiteur. Elle a répondu à mes questions aux côtés des équipes de l’IAC. Depuis 2013, Camille Llobet s’intéresse à ce qui fait voix. Elle débute ses recherches autour de la prosodie de la langue : la tonalité, l’accent, tout variations que subit le langage lorsqu’il entre dans une forme d’oralité. Son exploration des divers modes d’expression transite par les corps, le « corps parlant ». Camille Llobet rencontre et restitue son sujet. De manière quasi scientifique, elle met en place des « expériences filmées » et dépouille le langage de sa dimension sémantique pour en révéler les éléments bruts, spontanés et involontaires. C’est par le son, le bruit, en tant que vecteur à la fois d’information et d’expression, qu’elle rencontre et restitue son sujet. Camille Llobet, Pacheû (travail en cours), 2023Vue de l’exposition Camille Llobet, Fond d’air du 10 mars au 28 mai 2023 à l’Institut d’art contemporain,Villeurbanne/Rhône-AlpesPhoto : © Thomas Lannes© Camille Llobet © Adagp Paris, 2023 A quand remonte la genèse de cette exposition ? La relation entretenue entre Camille Llobet et l’IAC depuis plusieurs années est significative de l’engagement de l’IAC à l’égard de la jeune création. D’abord conviée en 2010 dans le cadre du programme Galeries Nomades / Jeune création en Auvergne-Rhône-Alpes, Camille Llobet revient in situ en 2011 à l’occasion de Rendez-vous 11/ Biennale d’art contemporain de Lyon (devenu depuis Jeune création internationale) avant d’intégrer la Collection IAC en 2018. Simultanément, elle rejoint le Laboratoire espace cerveau, s’y intéressant notamment pour les recherches menées alors en neurosciences. L’IAC a soutenu le projet Pacheû, son premier long métrage présenté pour la première fois dans cette exposition. Dans le secteur du cinéma, le « fond d’air » désigne le silence habité, le bruit de fond propre à chaque lieu de tournage, pourquoi avoir choisi ce titre ? En effet, le fond d’air est le bruit du silence, c’est un terme utilisé par les preneurs de son pour désigner l’enregistrement du silence ambiant d’un espace de tournage. Le fond d’air a une importance particulière dans le travail de Camille Llobet puisqu’il ancre chaque œuvre dans une réalité sonore singulière. Faire la musique par exemple était tournée dans le pillier du pont de contournement de Saint-Gervais : un grand vide de 9 mètres de hauteur et de 160 m2, au dessus d’un torrent, choisi pour l’occasion comme studio de tournage. Dans le but de capter les sons de la pensée des performeurs, l’artiste a monté la sensibilité de son enregistreur, rendant le fond d’air très présent. A l’inverse, dans Majelich, ce dernier s’efface au profit d’une acoustique de studio. Dernièrement, c’est aussi ce fond d’air qui a influencé l’approche de l’artiste vers la montagne. Elle en propose ainsi une découverte acoustique : ici, on entend un torrent au loin, là, ce sont les pierres qui s’écroulent, la montagne qui tremble… autant d’éléments indiciels qui, pourtant donnent une épaisseur au silence. À son apogée, le fond d’air est d’un importance toute particulière dans le projet Pacheû qui regroupe ce que l’artiste appelle les « croquis sonores » en première salle de l’exposition, le long métrage présent en milieu d’exposition et enfin l’œuvre de clôture de l’exposition Fond d’air, Tête du couvercle le 20 juin 2022, 2023. Camille Llobet, Pacheû, croquis sonores, 2023Vue de l’exposition Camille Llobet, Fond d’air du 10 mars au 28 mai 2023 à l’Institut d’art contemporain,Villeurbanne/Rhône-AlpesPhoto : © Thomas LannesCourtesy de l’artiste – © Adagp Paris, 2023 En quoi la haute montagne s’est-elle révélée un espace sublime (en lien avec l’histoire de la peinture) et une mise en tension ? Camille Llobet est une artiste plasticienne, attirée d’avantage par la sculpture que par la peinture, elle entretient ainsi un rapport au sujet plus imprégné de questions sculpturales que picturales. En démarrant son projet en haute montagne, une problématique apparaît très vite : comment filmer la montagne ? L’artiste voulait défendre une approche différente du milieu, loin des sommets et des lignes verticales de la montagne – caractéristiques de la représentation du sublime de la montagne en peinture – l’artiste adopte une perspective à fleur de matière, de ses lignes et de ses glissements. Le regard n’est plus porté sur l’être humain seul face à son contexte mais sur une forme d’interrelation et de coexistence. La montagne n’est plus seulement paysage ou un milieu mais sujet. Quels partis pris scénographiques vous ont-ils guidé pour le parcours ? L’expérience physique, spatiale et sonore pensée spécialement pour cette exposition. L’exposition, retravaillée à la manière d’un studio d’enregistrement offre une possibilité d’écoute inédite (grâce au traitement acoustique). Le visiteur est conduit à traverser différentes textures sonores, chacune choisie pour permettre à l’œuvre de s’incarner. L’artiste imagine ainsi une expérience à échelle 1 et transpose à l’espace d’exposition les contraintes jusqu’ici réservées à ses lieux de tournages. Quelle place est-elle donnée de nouveau au spectateur ? Faire l’expérience de l’œuvre en deux temps dans les espaces. Un cheminement « aller » avec une carte et un index proposés en début de parcours pour vivre une expérience sensible immédiate avec les œuvres. Puis un cheminement « retour » avec le livret disponible à l’issue du parcours, comportant un lexique inspiré des notes de travail de l’artiste, les synopsis et les génériques de chacune des œuvres. Le visiteur est alors invité à porter un second regard sur les œuvres en (re)découvrant à rebours l’exposition. INFOS PRATIQUES : Camille Llobet Fond d’air Jusqu’au 28 mai 2023 Rendez-vous satellites : Camille Llobet → Fond d’air ← in situ ← EXPOSITIONS ← IAC — Institut d’art contemporain — Villeurbanne/Rhône-Alpes (i-ac.eu) Institut d’art contemporain Villeurbanne/Rhône-Alpes 11 rue Docteur Dolard 69100 Villeurbanne Marque-page0
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