L'Invité·e

Philippe Sérénon, commissaire d’exposition, est notre invité de la semaine

Temps de lecture estimé : 5mins

portrait d’enfance de Philippe Sérénon

Pour cette dernière semaine avant notre pause automnale, nous accueillons le commissaire d’exposition, Philippe Sérénon comme invité de la semaine. Dans la photo, Philippe a eu plusieurs vies et a suivi l’évolution de la technologie photographique, chez Kodak tout d’abord, avant de collaborer pour HP. En 2011, il fonde le festival Photomed qui se déploie sur Sanary sur Mer et Toulon, événement dont la dernière édition s’est déroulée en 2017. Aujourd’hui, il collabore pour des projets curatoriaux en tant que commissaire d’exposition indépendant, il vient d’ailleurs d’inaugurer « Le tour du monde des épouvantails » avec les images d’Hans Silvester à la Villa Simone à Six-Fours-les-Plages.

Né au bord de la Méditerranée, après des études à l’Edhec de Lille et deux premiers jobs, il entre chez Kodak en 1984 au service marketing où il conduit les campagnes de publicité des petits personnages Kodak, faisant plusieurs films de pub avec Jean-Paul Goude et Jean-Baptiste Mondino. Il participe aux Rencontres d’Arles dont Kodak est sponsor et se forge une culture photographique. Devenu directeur des ventes de la photo professionnelle puis au labo pro à Lyon, il est immergé dans la photo professionnelle. Il est appelé à la direction Europe pour créer au début des années 90 un segment de marché Musées et Patrimoine. C’est le début de la photo numérique … et de la chute de Kodak qu’il quitte en 1998.
Il revient à la photo en 2003 comme consultant photo pour HP qu’il amènera comme partenaire des Rencontres d’Arles pendant 5 ans. Les photographes y découvrent le très grand format facile et les livres photo numériques. Appelé au siège mondial de la division Arts Graphiques à Barcelone, il prend la direction d’un programme d’influence où il noue des relations avec Magnum, Albert Watson ou Joel Meyerowitz entre autres. Proche des photographes, il fonde le festival Photomed (2011-2017) à Sanary et Toulon avec Philippe Heullant, Jean-Luc Monterosso assurant la direction artistique pendant 3 ans. Avec la chute de l’industrie photo et des ressources des partenaires, le festival s’arrêtera mais en autodidacte amoureux de la photo, il continue d’assurer des commissariats d’exposition.
Parallèlement à sa passion pour la photo, voileux de toujours, il dirige la communication du Yacht Club de France, préside l’association des équipiers d’Afazik Impulse, bateau de 13 mètres qui régate en Pro-Am et soutient la cause de l’aphasie, tout en étant au Board de la jauge internationale (règlement de course).

Le portrait chinois de Philippe Sérénon

Si j’étais une œuvre d’art : La Madrague (pêche au thon) de Vernet, la scène est à côté de chez moi.
Si j’étais un musée ou une galerie : la galerie Gulbenkian à Lisbonne découverte il y a 40 ans où j’ai ressenti vraiment la passion d’un collectionneur. Pour me faire aimer la poterie arménienne, il en fallait !
Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): Ai Weiwei, artiste éclectique qui ne fait aucun compromis avec la liberté.
Si j’étais un livre : J’hésite entre le Rêve du Celte de Mario Vargas Llosa qu’il faut avoir lu pour comprendre l’Irlande, la colonisation et la difficulté d’être homosexuel au début du XXème siècle et le Peintre des batailles d’Arturo Perez Reverte, dialogue entre un photographe de guerre retiré et celui qui vient pour le tuer.
Si j’étais un film : J’ai un peu honte car ce n’est vraiment pas culturel mais une comédie corse qui est passée sous les radars m’a fait hurler de rire cette année : Le Clan. Aussi drôle que la BD de Pétillon, l’Enquête corse !
Si j’étais un morceau de musique Riders of the Storm des Doors car après l’orage, il annonce une renaissance, ce qu’en optimiste viscéral que je suis, je souhaite pour les temps à venir.
Si j’étais un photo accrochée sur un mur : Le portrait de Churchill par Youssouf Karsh.
Si j’étais une citation : En photo « On a le hasard qu’on mérite » de Bernard Plossu, dans la vie « L’enthousiasme est la seule vertu » de Philippe Taillez, co-fondateur de la plongée sous-marine avec Cousteau.
Si j’étais un sentiment : La bienveillance dont notre époque manque tant.
Si j’étais un objet : Le capteur CCD d’un appareil photo pour me garder toutes les images…
Si j’étais une expo : Celle de château La Coste, monumentale et en pleine nature.
Si j’étais un lieu d’inspiration : l’atelier de Cézanne à Aix resté intact. Le gris des murs rappelle le gris photographique et restitue aux objets et tableaux leur véritable couleur.
Si j’étais un breuvage : Un Spritz qui a toutes les vertus : c’est beau, c’est bon, ça désaltère, ça pétille sans souler et ça fait penser à Venise !
Si j’étais un héros : Eric Tabarly dont on oublie qu’il fut le premier homme, sportif de surcroît, à descendre les Champs Elysées après la division Leclerc à la Libération.
Si j’étais un vêtement : Un ciré pour aller en mer

CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉ

Carte blanche à Philippe Sérénon : Parcours d’un autodidacte (lundi 16 octobre 2023)
Carte blanche à Philippe Sérénon : Le triptyque magique (mardi 17 octobre 2023)
Carte blanche à Philippe Sérénon : Joel Meyerowitz (mercredi 18 octobre 2023)
Carte blanche à Philippe Sérénon : Elliott Erwitt (jeudi 19 octobre 2023)
Carte blanche à Philippe Sérénon : Minot-Gormezano (vendredi 20 octobre 2023)

INFORMATIONS PRATIQUES

sam23sep(sep 23)8 h 00 mindim19nov(nov 19)18 h 00 minHans Silvesterle tour du monde des épouvantailsVilla Simone, 89 D16, 200 Av. Audibert, 83140 Six-Fours-les-Plages

La Rédaction
9 Lives magazine vous accompagne au quotidien dans le monde de la photographie et de l'Image.

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