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Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsNotre invité de la semaine, le fondateur et directeur du festival CARGO – les photographiques de Saint-Nazaire, Dominique Gellé clôt cette carte blanche éditoriale avec un travail en résidence réalisé par le photographe Antoine d’Agata dans le cadre de cette 4ème édition de la manifestation ouverte au public jusqu’au 29 septembre prochain. À la fin de l’année, le fruit de la résidence d’Antoine d’Agata réalisé au Centre d’accueil des demandeurs d’asile de Saint-Brévin sera publié dans une édition de 320 pages à petit prix. Retrouvailles Antoine d’Agata © Dominique Gellé 25 ans déjà, cette soirée dans ma grande maison de briques rouge à Nantes, avec l’attaché culturel de France au Mexique et toute la bande du festival photo des 3 continents (cf. ma première carte blanche publiée mardi). Première rencontre avec un photographe émergent Antoine d’Agata – comment ne pas craquer quand on est jeune éditeur (éditions EN VUES) devant ces stupéfiantes photographies en noir et blanc, violentes, brutes de cadrage au pays de la misère, des bordels, des cantines sordides, des fantômes de nuit et de mort. Affaire décidée, tôt le matin, au milieu de cadavres de bouteilles de bordeaux ordinaire. Quelques mois plus tard le premier livre d’Antoine Mala Noche était diffusé dans les librairies de France… J’ai par la suite suivi son parcours de photographe à l’agence Magnum, ses publications, ses interviews, ses expositions en France et à l’étranger sans jamais le revoir physiquement. Résidence & édition St-Brévin © Antoine d’Agata, 2024 En 2023, après une longue marche matinale au bord du Canal Saint-Martin, je retrouve Antoine avec émotion et plaisir à l’agence Magnum, rue Léon Frot, pour échanger sur notre programmation 2024 du festival CARGO, les photographiques de Saint-Nazaire dont la thématique traitera des migrations. Après un repérage à Saint-Nazaire et alentours, un poulet yassa sur le port chez Marie, un deal est conclu avec la petite équipe du festival et Antoine. Une résidence au Centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) de Saint-Brévin et une édition poche monochrome de 320 pages à un prix raisonnable : Dispositifs, un condensé de son corpus sur les migrants mené depuis 20 ans et dans lequel sera intégré son récit de Saint-Brévin (dont la sortie est prévue pour le dernier trimestre 2024). St-Brévin © Antoine d’Agata, 2024 St-Brévin © Antoine d’Agata, 2024 À propos de Dispositifs, réflexions de l’auteur : « Ils se cachent et crèvent ne pas être vus. Irrémédiablement mis à l’écart, hors de portée de regard et d’acceptance de ceux qui se vautrent dans le confort de sentiments identitaires ou racistes, ils sont condamnés aux rites archaïques de la survie, au risque d’y laisser leur peau. Nous ne savons rien d’eux, parce que nous ne les voyons pas. La présence de toute chose étrangère, de toute altérité, de toute extériorité nous est devenue insupportable, bien qu’intangible sinon aléatoire. Il est complexe – ou – futile de comptabiliser les morts anonymes enregistrées aux portes de la citadelle Europe, – corps dont il ne reste ni trace, ni dépouille. La dimension héroïque de ces odyssées ne pouvant être signifiée par la récurrence et l’invisibilité, – chaque jour réitérées –, de ces épisodes sans gloire. Reste à traduire la froideur des chiffres par des mots, et l’impuissance des mots par des images. Reste à rendre des comptes à une humanité meurtrie, bafouée par le silence des statistiques. Reste à affirmer la prédominance de l’humain sur l’économique. Reste à saisir, au delà des affects et des passions, l’enjeu réel de processus contemporains de colonisation et d’exploitation dont les mouvements migratoires ne sont que les symptômes. Reste à vivre à hauteur des mots, à hauteur de mort. Eux meurent chaque jour dans des gares et des ports, des abris de fortunes ou des camps qui ne disent pas leur nom, sur des embarcations de misère, et sous les bombardements. Aucune de ces morts n’est accidentelle ». INFORMATIONS PRATIQUES ven28jui(jui 28)10 h 30 mindim29sep(sep 29)18 h 30 minCARGO, les photographiques de Saint-Nazaire #4 OrganisateurLe collectif L’art à l’ouest Détail de l'événementPhoto : Sans titre, série Traverser © Mouna Saboni Le festival Cargo, les photographiques de Saint-Nazaire, propose de retrouver chaque année le monde sensible et talentueux d’auteurs photographes. Il est aussi Détail de l'événement Photo : Sans titre, série Traverser © Mouna Saboni Le festival Cargo, les photographiques de Saint-Nazaire, propose de retrouver chaque année le monde sensible et talentueux d’auteurs photographes. Il est aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir une « ville mer » entre eau et urbanité, port et paysages, à travers un parcours d’expositions plein ciel. Il nous tient à coeur d’être présents dans l’écosystème culturel nazairien et Cargo ne serait pas ce qu’il est si son ambition artistique ne s’accompagnait pas d’une aventure humaine, en proposant à la fois une juste rémunération des auteurs, de l’emploi aux personnes évoluant dans le milieu culturel ou de nouvelles expériences à celles et ceux qui soutiennent le festival. Dans la continuité de Traversées, premier voyage entamé en 2023, cette quatrième édition explore plus particulièrement le thème des itinérances et migrations du vivant, humain ou animal, contraints par les nécessités politiques, alimentaires ou écologiques. Cargo, les photographiques de Saint-Nazaire se déploie encore une fois dans un réseau d’institutions amies. À la Galerie des Franciscains est présentée une grande exposition collective sur le thème des migrations humaines. Accompagnée par le Palais de la Porte Dorée-Musée national de l’histoire de l’immigration et Isabelle Renard, directrice par intérim du musée, elle réunit les travaux de Bruno Boudjelal, Alexis Cordesse, Jean-Marie Donat, Myr Muratet, Mathieu Pernot, Enrique Ramírez, Mouna Saboni et constitue un faisceau d’approches historiques, documentaires et artistiques issues de la création contemporaine photographique et audiovisuelle. Dans la même thématique, nos retrouvailles avec le photographe Antoine d’Agata, dont nous avions publié Mala Noche, nous ont fait relever le défi de mener de front une résidence de l’artiste au Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile de Saint-Brévin et de réaliser un ouvrage intégrant ce nouveau récit à son corpus sur les migrants. Curieux, désireux de faire se rencontrer différentes approches et différents publics, Cargo élargit sa programmation à nombre de talents. Nobukho Nqaba, photographe plasticienne sud-africaine, use de symboles simples et parlants comme les China bags, – sacs en plastique au quadrillage mondialement identifiable –, pour évoquer le mouvement, la migration, l’altérité. Xavi Bou, photographe barcelonais, fait du ciel une toile dont les oiseaux sont les pinceaux et Agnès Robin, graphiste, complète cette approche ornithologique de portraits révérencieux. Daesung Lee, photographe coréen, nous emmène quant à lui dans le delta du Bengale sur l’île de Ghoramara que ses habitants devront bientôt abandonner face à une submersion irrémédiable quand Lucie Jean, photographe invitée en résidence par Cargo, nous invite à dériver dans les méandres du fleuve Loire. Belles découvertes au fil de notre festival et de ces pages. Le collectif l’art à l’ouest Voir la programmation : www.lartalouest.com/cargo-photographiques DatesJuin 28 (Vendredi) 21 h 30 min - Septembre 29 (Dimanche) 5 h 30 min(GMT-11:00) OrganisateurLe collectif L’art à l’ouestLearn More En savoir plus CalendrierGoogleCal Favori0
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