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Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Carte blanche aux Etats généraux de la Photographie (2nd partie)

Temps de lecture estimé : 4mins

La 5ème édition du Parlement de la Photographie sur la thématique « Penser ensemble le futur de la Photographie » s’est déroulée au Palais de Tokyo à Paris les 5 et 6 juin derniers. Au cours de l’été, le ministère de la Culture a publié les rediffusions des différentes tables rondes. Chaque jour, nous partagerons avec vous les échanges et débats qui ont eu lieu. Aujourd’hui, retour sur la carte blanche laissée aux membres des Etats Généraux dans le but d’améliorer le développement du secteur et de stimuler son rayonnement. Voici la seconde partie autour de la création d’une Maison de la Photographie.

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Les Etats généraux de la Photographie ont choisi de mettre en avant deux axes forts issus des ateliers thématiques et de leur restitution organisée en mars dernier (dont le rapport a été rendu public).

La sociologue Gabrielle Lavenir anime ces discussions autour de la rémunération des photographes et la création d’un espace hybride, physique et virtuel, au nom évocateur de Maison de la photographie.

Pour une Maison de la Photographie

L’idée d’une Maison de la Photographie s’est esquissée au fil des ateliers des Etats généraux. Encore à l’état de réflexion, cet espace pourrait accueillir tout l’écosystème de la photographie. Il s’agirait d’un lieu physique et numérique ouvert à tous les professionnels, mais aussi au public. Ce lieu de rencontres serait pensé avec une forme d’itinérance pour s’adresser au plus grand nombre.

Offrir du commun, du partage de savoirs et les conditions d’une fertilisation croisée entre les professionnels. Raphaële Bertho.

L’une des premières briques posées à cet édifice serait la création d’une plateforme numérique accessible à tous les acteurs de la photographie, offrant du commun, du partage de savoirs et les conditions d’une fertilisation croisée entre les professionnels. L’essentiel serait d’impulser le dialogue entre photographes, professionnels qui les accompagnent et les acteurs du secteur de l’image. Les différents groupes de travail de ces Etats généraux ont en effet relaté des difficultés autour de l’accès aux ressources. Cette plateforme pourrait ainsi centraliser les informations.

Raphaële Bertho, maîtresse de conférences en Arts et membre des Filles de la Photo revient sur l’itinérance de cette Maison de la photographie, car une seule plateforme ne serait pas suffisante. Ce lieu souhaiterait aller à la rencontre de tous les acteurs et de ses filières à travers toute la France dans des lieux d’accueil comme les centres d’art ou des studios photo…

Il est nécessaire de regrouper les forces de chacun. Stéphanie de Roquefeuil.

Stéphanie de Roquefeuil, directrice des affaires publiques et juridiques de l’UPP insiste sur la nécessité de regrouper les forces de chacun des acteurs du monde de la photographie. Il s’agirait aussi d’y poser des diagnostics et d’émettre des préconisations sur les problématiques actuelles telles l’intelligence artificielle, l’écologie, le partage de la valeur de l’image, … qui nécessitent une forte mobilisation collective.

Dans le secteur de l’édition, c’est d’ailleurs ce qu’a souhaité faire France PhotoBook, représenté ici par Jordan Alves, éditeur et co-directeur Atelier EXB dont l’association regroupe une trentaine d’éditeurs indépendants réunis pour parler d’une seule voix et défendre l’édition photographique française.

➔ Avec : Avec Justine Bras, juriste à l’ADAGP — Pierre Ciot, photographe, vice-Président de la SAIF — Valérie Paumelle, agent de photographes, vice-Présidente des Agents Associés — Dominique Sagot-Duvauroux, économiste, professeur émérite à l’Université d’Angers — Sabrina Ponti, agent de photographe, co-Présidente des Filles de la Photo — Raphaële Bertho, maîtresse de conférences en Arts, membre des Filles de la Photo — Jordan Alves, éditeur et co-directeur Atelier EXB (Paris), membre de France PhotoBook — Stéphanie de Roquefeuil, directrice des affaires publiques et juridiques de l’Union des Photographes Professionnels — Véronique Bourlon, chargée de mission La Turbine des Écritures / Directrice de l’action culturelle, Scam.
➔ Modération : Gabrielle Lavenir, sociologue.

A LIRE :
Carte blanche à Sabrina Ponti : Pourquoi s’engager dans l’organisation des Etats généraux de la Photographie 40 ans après Jack Lang ?
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Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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