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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsAvec la série C’était l’été inspirée de Marguerite Duras, Maximilien Schaeffer convoque une mélodie du souvenir et de l’écriture à l’ombre de la côte Normande. De Proust à la couleur rouge, des Roches Noires à la “Villa du temps retrouvé”, du caviardage à la chambre noire, il retrace ce temps de résidence (Tremplin Jeunes Talents) et ce qui l’a saisi au milieu de ces lieux vides et ces réminiscences. Rencontre dans le cadre de son exposition présentée au festival Planches Contact 2024. Maximilien Schaeffer est un photographe français né en 1983. Il a grandi en Bretagne et vit maintenant en Ile-de-France. Autodidacte, la photographie est pour lui un moyen de capturer des instants avant qu’ils ne s’effacent, une façon de les rendre immortels, une résistance active au passage du temps. Maximilien Schaeffer est membre de l’association des artistes de la Vallée de Chevreuse, Hélium (78), et du collectif de photographes La Clic (91). Ces deux structures organisent des expositions, des médiations auprès du public et une mise en avant de travaux d’artistes au cours de conférences ouvertes à tous. Portrait © Maximilien Schaeffer Quel potentiel vous a offert cette invitation ? Cette résidence a tout d’abord été pour moi l’occasion de travailler sur un sujet que je souhaitais traiter depuis longtemps et ceci dans une grande liberté. Elle m’a également permis de rencontrer des personnes ayant une expertise avancée dans le domaine et de comprendre le fonctionnement d’un festival de grande envergure. Quelle expérience gardez-vous de votre résidence à Deauville ? Le fait de côtoyer d’autres photographes pendant les différentes périodes de résidence a été très riche. Tout d’abord de par les profils très variés et également de par les différents niveaux d’expérience de chacun. Nous avons pu confronter nos réalisations les uns les autres et ainsi s’enrichir de différents points de vue. C’était également l’occasion d’apprendre sur le fonctionnement global de l’univers de la photographie au contact des photographes les plus expérimentés. Maximilien Schaeffer « C’était l’été. » Planches Contact 2024 courtesy the artist Comment avez-vous construit votre série C’était l’été ? Les premières recherches sur cette série datent d’il y a plusieurs années. J’avais réalisé des travaux préliminaires dès 2018 sans avoir trouvé la bonne manière d’amener les choses aussi bien sur le fond que sur la forme. La résidence Planches Contact a été l’occasion de tout remettre à plat. J’ai tout d’abord essayé plusieurs types de narration. Après beaucoup de réflexion et d’échanges avec le staff de Planches Contact et mes proches, j’ai choisi un axe de travail que j’ai ensuite déroulé jusqu’à aboutir à la série accrochée actuellement au festival. Que représentent Les Roches Noires et ces personnalités littéraires de la côte normande ? Les Roches Noires renvoient immédiatement à l’œuvre de Marguerite Duras et dans mon cas plus spécifiquement à ses ouvrages l’été 80 et la vie matérielle. Ce qui m’a immédiatement frappé dans son œuvre est sa capacité à décrire clairement ce que je peine moi-même à formuler mentalement, à savoir cette difficulté à se sentir au bon endroit au bon moment, à réussir à saisir l’instant présent. Les Roches Noires c’est aussi ce perchoir d’où on observe le temps qui passe, le bruissement du monde auquel on peine parfois à appartenir. Quant à Marcel Proust il s’agit selon moi du maitre incontesté de la narration précise autour du souvenir. Cet auteur ayant évolué entre Trouville et Cabourg (prononcez « Balbec ») je me devais de le faire participer à cette aventure. Maximilien Schaeffer « C’était l’été. » Planches Contact 2024 courtesy the artist Pourquoi la couleur rouge ? La couleur rouge m’intéresse beaucoup pour sa symbolique ambivalente. Elle est à la fois la couleur de la passion et la couleur du danger, mais aussi la vie ou la mort (au travers du sang qui coule dans nos veines ou qui s’écoule hors de notre corps). Mon personnage navigue ainsi sur une ligne de crête et l’on sent que le moindre faux pas peut le faire courir à sa perte. Vous avez été marin dans une autre vie : quelle influence cela représente sur votre pratique ? Je pense que cette expérience m’a appris à apprécier la contemplation d’un univers vide, d’un horizon sans fin et m’a beaucoup confronté à la solitude. Je dirais également que cette expérience me conduit à être assez précis dans mes compositions et mes prises de vues. En mer l’environnement hostile fait que l’on ne laisse rien au hasard. Vous attachez une importance à l’écriture personnelle : comment cela nourrit votre approche photographique ? L’écriture est mon moyen de mettre mes idées au clair, de les formuler au plus juste et d’interpeler le lecteur sur ce qui m’est difficile à expliquer oralement. Pour ce qui est de la réalisation des caviardages, effectuées à partir des textes de la Recherche, je les considère comme des « re-créations » à la manière de paréidolies, un clin d’oeil à l’œuvre de Marcel Proust. Site internet de l’artiste : www.maximilienschaeffer.com INFORMATIONS PRATIQUES Festival Planche(s) Contact143 Avenue de la République, 14800 Deauville sam19oct(oct 19)10 h 00 min2025dim05jan(jan 5)19 h 00 minPLANCHES CONTACT 2024Le Festival de Photographie de DeauvilleFestival Planche(s) Contact, 143 Avenue de la République, 14800 Deauville Détail de l'événementPHOTO : © Eric Bouvet – Le Tour de France d’Eric Bouvet, L’Etape Normande – Planches Contact 2024 Sous la direction artistique de Laura Serani, le festival de photographie Planches Contact Détail de l'événement PHOTO : © Eric Bouvet – Le Tour de France d’Eric Bouvet, L’Etape Normande – Planches Contact 2024 Sous la direction artistique de Laura Serani, le festival de photographie Planches Contact investira à partir du 19 octobre prochain à nouveau la ville de Deauville pour deux mois et demi, avec une multitude d’expositions et d’installations et plusieurs rendez-vous. C’est à la fois à travers un parcours à ciel ouvert mais aussi dans les lieux incontournables du paysage deauvillais tels que les Franciscaines ou le Point de Vue, que le public pourra découvrir le travail de photographes reconnus tels que Dominique Issermann ou Eric Bouvet, ou, les projets de photographes et artistes internationaux, dont de nombreux talents émergents. LES INVITÉS EN RÉSIDENCE DE CRÉATION Depuis sa création le festival de photographie de Deauville, Planches Contact soutient la création à travers un programme de résidences sur la Normandie comme territoire d’exploration pour les artistes à travers leurs recherches personnelles et leurs questionnements sur l’environnement, le territoire et les habitants qui le façonnent. Neuf artistes et photographes internationaux ont été invités cette année, encouragés à trouver de nouvelles façons de regarder et de restituer le réel. Le programme du festival se construit autour de leurs travaux inédits, présentés dans des installations conçues spécialement. Ainsi la photographie investit les espaces muséaux des Franciscaines et du Point de Vue ainsi que l’ensemble de la ville et la plage tout l’automne, dans des parcours d’auteur qui redessinent l’espace public et en modifient la perception. Coco Amardeil | Alessandro Calabrese | Sara Imloul | ulien Mignot | Patricia Morosan | Richard Pak | Bettina Pittaluga | Phillip Toledano | Huang Xiaoliang Avec la fondation photo4food Joan Alvado | Sophie Alyz | Eric Bouvet | Corinne Vachon PROJET INVITÉ « La photographie est un saut qui transforme le temps en espace. C’est très bref, ça va durer longtemps, aucune limite, aucune frontière, on est sur une autre planète, ici même, la liberté règne. Vous voulez une collision de détails ? La voici. Un visage ébloui de femme ? Un angle de ville ? Une nudité torsadée ? Un bébé ? Des pyramides ? Un artiste en train de réfléchir ? Voici encore. Il suffisait d’être là. Comme il est étrange que personne ne soit jamais là. Dominique Issermann semble ne connaître que deux lois : intérieur très privé, dehors vide. La vie humaine est un luxe inouï, mais précaire et fragile. Elle vibre, mais elle est sans cesse menacée. On fera donc sentir cette plénitude suspendue par des photos contradictoires, le blanc devient noir, le noir blanc. Ce luxe est en danger, le désert parle. Rien d’arrêté : tout s’élance sur place vers une disparition sans but. Les Twins Towers, dès 1977, brûlent dans le brouillard, mais remarquez bien, au premier plan, ces larges traces de bulldozers absents. Une felouque sur le Nil, il y a vingt ans, s’enfonce dans une lumière des millénaires. Dix ans plus tôt, des pyramides survivaient déjà à un désastre oublié. Vous pouvez aussi rêver que, voyageur sur la terre, vous débarquez en surplomb à la Grand Central Station de New York. (…) Ou encore (grand chef-d’œuvre) que fait cette jeune femme de dos, en chapeau noir, avec ce collier, dans un motoscafo sur la Giudecca, à Venise ? Elle vient d’arriver, elle a un rendez-vous ? Oui : avec rien. La vie est ce splendide rendez-vous avec rien. » Dominique Issermann est entrée dans le monde de l’image par le cinéma en Italie, le reportage avec la Révolution des Œillets au Portugal, la mode avec Sonia Rykiel qui lui confie ses premières campagnes publicitaires à partir de 1979. Réputée pour ses portraits exceptionnels, Dominique Issermann a immortalisé des figures emblématiques telles que Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Bob Dylan, Marguerite Duras et Balthus. Son travail dégage un style unique caractérisé par sa capacité à évoquer des émotions profondes et à capturer l’essence de la beauté. Son travail de photographe de mode peut être vu dans des publications internationales telles que le NYT Magazine et Vogue. Elle réalise des publicités et des films pour de grandes marques telles que Chanel et Dior, ainsi que des clips vidéo pour Léonard Cohen. Ses prouesses artistiques ont fait l’objet d’expositions importantes dans des lieux réputés tels que les Rencontres d’Arles, la Maison européenne de la photographie, et ont occupé l’espace public de l’aéroport Charles de Gaulle avec un affichage de 500 écrans synchronisés dans l’ensemble des terminaux. Elle réalise avec Anne Rohart en 1987, un livre éponyme au château de Maison et un autre avec Laetitia Casta en 2012 dans les thermes de Vals en Suisse réalisés par l’architecte Peter Zumthor. Reconnue pour ses contributions, elle a été honorée de titres prestigieux tels qu’Officier des Arts et des Lettres, Chevalier de l’Ordre du Mérite et Chevalier de la Légion d’Honneur. En 2021, elle est devenue la première femme élue à la section photographique de l’Académie des Beaux-Arts, un événement historique qui confirme sa place de pionnière dans le mondes des arts visuels. TREMPLIN JEUNES TALENTS nicolas fioravanti | cloé harent | maximilien schaeffer | rachel seidu | marie wengler DatesOctobre 19 (Samedi) 21 h 00 min - Janvier 5 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuFestival Planche(s) Contact143 Avenue de la République, 14800 Deauville Get Directions CalendrierGoogleCal Favori1
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