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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsPour le week-end inaugural du Festival Planches Contact, La Caravana Obscura, une caravane transformée en un immense appareil photo, a sillonné la ville de Deauville. La caravane est équipée d’un laboratoire argentique qui permet à un large public de découvrir le développement de la photographie en Noir et Blanc. Le succès est intergénérationnel, les groupes de réservation ont été immédiatement complets. Lolita Bourdet est à l’origine de ce projet, elle est désormais accompagnée par d’autres photographes comme Louisa Ben, présente à Deauville. Lolita Bourdet a suivi la formation Beaux-Arts de Cergy-Pontoise. Elle est artiste-photographe et propose un travail documentaire depuis plusieurs années, elle a publié un livre. Louisa Ben a rejoint le projet de façon ponctuelle depuis deux ans. Photographe documentaire et aussi artiste photographe, elle réalise des reportages pour de prestigieux magazines comme Le Monde Magazine, El País… Lolita Bourdet, Festival Planches Contact Deauville © Fatma Alilate Fatma Alilate : Lolita, pouvez-vous présenter votre projet pour La Caravana Obscura ? Lolita Bourdet : Ma passion c’est de faire découvrir la photographie à différents publics, notamment la jeunesse mais pas seulement. J’ai été en résidence en 2016, j’ai poursuivi un travail autour d’une caravane transformée en un appareil photo géant et équipée d’un laboratoire photo. L’idée c’est d’être très mobile, d’aller à la rencontre de tous types de publics. C’est immersif et simple d’accès car quand on entre dans la Caravana Obscura, on entre dans un appareil photo. Un atelier se décline et on passe par toutes les techniques de la photographie comme la profondeur de champ, le temps de pause, la lumière. Ces techniques deviennent très simples à l’intérieur de la caravane et tout se voit avec les yeux. On peut avoir quatre ans comme quatre-vingt-dix ans, et la photo est un procédé compréhensible. Le développement se fait en direct et sur place. Il y a un côté magique car l’image se crée sous les yeux, sur une feuille. Le fait que les personnes partent avec une photo qu’elles ont fabriquée et développée avec nous, c’est intéressant car c’est aussi un souvenir particulier. Les personnes posent pendant plusieurs secondes. C’est un vrai engagement, une mise en scène pour chaque personne qui participe à l’atelier. J’ai eu des Prix qui m’ont permis de développer ce projet, de le faire voyager, notamment le Prix Mondes nouveaux avec le Ministère de la Culture en 2022 et le Prix Echo Culture Award de la Fondation Chaumet en 2023. J’ai pu former d’autres artistes-photographes à l’animation d’ateliers comme Louisa Ben. Caravana Obscura © Antoine Sabourin Caravana Obscura © Antoine Sabourin Caravana Obscura © Antoine Sabourin Caravana Obscura © Antoine Sabourin FA : C’est comme si on entrait dans un appareil photo parce qu’il y a un laboratoire argentique. Lolita Bourdet : Il y a une partie appareil photo, c’est une camera obscura. Tout ce qui fait face à la caravane se projette naturellement à l’intérieur, à l’envers dans le fond de la caravane, vraiment comme n’importe quel appareil photo. Ce phénomène de la chambre noire est un outil ancestral, Léonard de Vinci s’en servait et il y a des traces écrites qui datent de l’an 400 avant notre ère. Donc les gens découvrent ce phénomène qui est assez magique. Et ensuite, le laboratoire permet d’expérimenter les étapes de fabrication d’une photo argentique, de découvrir comment avec la lumière on peut inscrire une image. On passe de la réalisation d’un négatif, à la réalisation d’un positif et la personne repart avec la photo. FA : Vous êtes installée à Montreuil. Lolita Bourdet : Je suis en Seine-Saint-Denis, c’est grâce au Prix du Ministère de la Culture que j’ai pu installer la caravane dans les Murs à pêches à Montreuil, nous accueillons du public et nous nous déplaçons. Je suis aussi co-fondatrice de l’association Les Cousines, un collectif d’artistes féminines dans les arts visuels : photographes, artistes plasticiennes, peintres… On est installées à Montreuil et on fait beaucoup de projets de médiation avec le public, notamment un public fragilisé et éloigné de l’offre artistique. Lolita Laure & Gilles couple Fakele Famille Bochent FA : Que vous apporte l’expérience du Festival Planches Contact ? Vous rencontrez plus d’une vingtaine de photographes, vous êtes en immersion pendant quatre jours. Lolita Bourdet : Ce territoire est très intéressant. On a pu aller dans différents lieux. Cet après-midi, on était dans un quartier dans les hauteurs de Deauville, demain nous serons en front de mer. C’est aussi très enrichissant de rencontrer d’autres photographes, certains que l’on connaît et d’autres que l’on découvre. Le Festival est magnifique, les installations à l’extérieur ou les expositions aux Franciscaines qui est un lieu magistral. C’est hyper valorisant d’être parmi ces personnes. Laura Serani (directrice artistique du Festival Planches Contact), je l’avais rencontrée sur le Prix Le Bal, c’est un honneur de la revoir ici. FA : Votre caravane rencontre beaucoup de succès notamment auprès des enfants, comment l’expliquez-vous ? Lolita Bourdet : C’est le côté ludique. Cette caravane interpelle dès qu’on s’installe dans l’espace public, les gens se questionnent sur cet équipement. Tout le monde connaît la caravane, elle évoque des souvenirs pour certains. Souvent on se fait embarquer dans l’histoire de la photographie sans le savoir au départ. C’est vraiment des moments magiques et d’échange, chaque groupe a des réactions différentes. Camille et son lapin Olivier et Renée Lucien, Suzette et Charlene FA : Louisa, quand avez-vous commencé cette expérience, que vous apporte-t-elle ? Louisa Ben : J’ai rejoint le projet il y a deux ans, c’est de manière ponctuelle. Je fais découvrir le médium photographique à des publics différents. Ce qui est chouette c’est le côté mobilité, on peut être autant à Deauville, dans un Festival de photos avec un public averti, et on peut animer des ateliers dans un collège auprès de jeunes qui n’ont jamais entendu parler d’un appareil photo argentique. Ça permet de montrer les étapes. Quand tu parlais des enfants, ce qui leur plaît c’est vraiment ce côté magique. Sur la feuille blanche apparaît la photo en direct et les enfants sont habitués à la photo en instantané et là il y a tout un procédé lent. Lolita Bourdet : Les gens partent avec leurs photos, ce n’est pas autant éphémère que les images numériques. Louisa Ben : C’est quelque chose qu’ils ont fabriqué et qui est unique. Le public est acteur de l’expérience et ça contribue au succès et ça plaît aux enfants, aux personnes âgées. On a eu aussi un public très jeune, des trois – quatre ans. FA : Quand les personnes quittent cette caravane, elles sont joyeuses, ça fait plaisir. Lolita Bourdet : Nous allons aussi auprès de personnes qui ont un handicap. J’ai adapté la caravane pour qu’elle soit accessible aux fauteuils roulants. Avec les personnes qui sont en situation de handicap mental, on peut se dire qu’il va il y avoir des appréhensions par rapport à la technique de la photographie et pas du tout, ce côté immersif et ludique, ça marche très bien. Chacun peut prendre ce qu’il veut dans cette caravane. Propos recueillis par Fatma Alilate INFORMATIONS PRATIQUES Festival Planche(s) Contact143 Avenue de la République, 14800 Deauville sam19oct(oct 19)10 h 00 min2025dim05jan(jan 5)19 h 00 minPLANCHES CONTACT 2024Le Festival de Photographie de DeauvilleFestival Planche(s) Contact, 143 Avenue de la République, 14800 Deauville Détail de l'événementPHOTO : © Eric Bouvet – Le Tour de France d’Eric Bouvet, L’Etape Normande – Planches Contact 2024 Sous la direction artistique de Laura Serani, le festival de photographie Planches Contact Détail de l'événement PHOTO : © Eric Bouvet – Le Tour de France d’Eric Bouvet, L’Etape Normande – Planches Contact 2024 Sous la direction artistique de Laura Serani, le festival de photographie Planches Contact investira à partir du 19 octobre prochain à nouveau la ville de Deauville pour deux mois et demi, avec une multitude d’expositions et d’installations et plusieurs rendez-vous. C’est à la fois à travers un parcours à ciel ouvert mais aussi dans les lieux incontournables du paysage deauvillais tels que les Franciscaines ou le Point de Vue, que le public pourra découvrir le travail de photographes reconnus tels que Dominique Issermann ou Eric Bouvet, ou, les projets de photographes et artistes internationaux, dont de nombreux talents émergents. LES INVITÉS EN RÉSIDENCE DE CRÉATION Depuis sa création le festival de photographie de Deauville, Planches Contact soutient la création à travers un programme de résidences sur la Normandie comme territoire d’exploration pour les artistes à travers leurs recherches personnelles et leurs questionnements sur l’environnement, le territoire et les habitants qui le façonnent. Neuf artistes et photographes internationaux ont été invités cette année, encouragés à trouver de nouvelles façons de regarder et de restituer le réel. Le programme du festival se construit autour de leurs travaux inédits, présentés dans des installations conçues spécialement. Ainsi la photographie investit les espaces muséaux des Franciscaines et du Point de Vue ainsi que l’ensemble de la ville et la plage tout l’automne, dans des parcours d’auteur qui redessinent l’espace public et en modifient la perception. Coco Amardeil | Alessandro Calabrese | Sara Imloul | ulien Mignot | Patricia Morosan | Richard Pak | Bettina Pittaluga | Phillip Toledano | Huang Xiaoliang Avec la fondation photo4food Joan Alvado | Sophie Alyz | Eric Bouvet | Corinne Vachon PROJET INVITÉ « La photographie est un saut qui transforme le temps en espace. C’est très bref, ça va durer longtemps, aucune limite, aucune frontière, on est sur une autre planète, ici même, la liberté règne. Vous voulez une collision de détails ? La voici. Un visage ébloui de femme ? Un angle de ville ? Une nudité torsadée ? Un bébé ? Des pyramides ? Un artiste en train de réfléchir ? Voici encore. Il suffisait d’être là. Comme il est étrange que personne ne soit jamais là. Dominique Issermann semble ne connaître que deux lois : intérieur très privé, dehors vide. La vie humaine est un luxe inouï, mais précaire et fragile. Elle vibre, mais elle est sans cesse menacée. On fera donc sentir cette plénitude suspendue par des photos contradictoires, le blanc devient noir, le noir blanc. Ce luxe est en danger, le désert parle. Rien d’arrêté : tout s’élance sur place vers une disparition sans but. Les Twins Towers, dès 1977, brûlent dans le brouillard, mais remarquez bien, au premier plan, ces larges traces de bulldozers absents. Une felouque sur le Nil, il y a vingt ans, s’enfonce dans une lumière des millénaires. Dix ans plus tôt, des pyramides survivaient déjà à un désastre oublié. Vous pouvez aussi rêver que, voyageur sur la terre, vous débarquez en surplomb à la Grand Central Station de New York. (…) Ou encore (grand chef-d’œuvre) que fait cette jeune femme de dos, en chapeau noir, avec ce collier, dans un motoscafo sur la Giudecca, à Venise ? Elle vient d’arriver, elle a un rendez-vous ? Oui : avec rien. La vie est ce splendide rendez-vous avec rien. » Dominique Issermann est entrée dans le monde de l’image par le cinéma en Italie, le reportage avec la Révolution des Œillets au Portugal, la mode avec Sonia Rykiel qui lui confie ses premières campagnes publicitaires à partir de 1979. Réputée pour ses portraits exceptionnels, Dominique Issermann a immortalisé des figures emblématiques telles que Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Bob Dylan, Marguerite Duras et Balthus. Son travail dégage un style unique caractérisé par sa capacité à évoquer des émotions profondes et à capturer l’essence de la beauté. Son travail de photographe de mode peut être vu dans des publications internationales telles que le NYT Magazine et Vogue. Elle réalise des publicités et des films pour de grandes marques telles que Chanel et Dior, ainsi que des clips vidéo pour Léonard Cohen. Ses prouesses artistiques ont fait l’objet d’expositions importantes dans des lieux réputés tels que les Rencontres d’Arles, la Maison européenne de la photographie, et ont occupé l’espace public de l’aéroport Charles de Gaulle avec un affichage de 500 écrans synchronisés dans l’ensemble des terminaux. Elle réalise avec Anne Rohart en 1987, un livre éponyme au château de Maison et un autre avec Laetitia Casta en 2012 dans les thermes de Vals en Suisse réalisés par l’architecte Peter Zumthor. Reconnue pour ses contributions, elle a été honorée de titres prestigieux tels qu’Officier des Arts et des Lettres, Chevalier de l’Ordre du Mérite et Chevalier de la Légion d’Honneur. En 2021, elle est devenue la première femme élue à la section photographique de l’Académie des Beaux-Arts, un événement historique qui confirme sa place de pionnière dans le mondes des arts visuels. TREMPLIN JEUNES TALENTS nicolas fioravanti | cloé harent | maximilien schaeffer | rachel seidu | marie wengler DatesOctobre 19 (Samedi) 21 h 00 min - Janvier 5 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuFestival Planche(s) Contact143 Avenue de la République, 14800 Deauville Get Directions CalendrierGoogleCal Favori1
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