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Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsPour sa première carte blanche, notre invité de la semaine, Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d’Arles, nous dévoile les raisons du choix du titre de cette 56ᵉ édition de la manifestation : Images indociles. Une édition pensée comme un manifeste, où la photographie ne se contente plus de représenter, mais s’affirme comme un langage de résistance et d’émancipation. À travers cette thématique, Christoph Wiesner invite à reconsidérer notre rapport aux images : non pas comme des reflets passifs du réel, mais comme des formes actives, capables de déranger, de questionner, voire de déstabiliser nos certitudes. Diana Markosian. Le Découpage, série Père, 2014-2024.Avec l’aimable autorisation de l’artiste. En choisissant de placer les Rencontres d’Arles 2025 sous le signe des « Images indociles », j’ai voulu proposer une édition moins illustrative qu’affirmative. Une édition qui donne à voir, mais surtout à penser. Car je crois profondément que certaines images peuvent non seulement bouleverser notre regard, mais aussi notre rapport au monde. À condition qu’on les laisse faire. À condition, surtout, qu’on les écoute. Qu’est-ce qu’une image indocile ? C’est une image qui refuse d’obéir — aux codes établis, aux récits dominants, aux systèmes de pouvoir qui assignent, simplifient ou effacent. Une image indocile, c’est une image qui résiste. Elle n’illustre pas, elle interroge. Elle ne confirme rien, elle trouble. Agnès Geoffray. L’étendard, 2024.Avec l’aimable autorisation de l’artiste / ADAGP, Paris. Loin de la provocation gratuite ou du spectaculaire, l’indocilité dont il est question ici est souvent silencieuse, discrète, mais tenace. Elle se loge dans le choix d’un regard, dans la réappropriation d’une archive, dans un geste documentaire qui refuse la neutralité. Elle peut surgir dans un portrait, un collage, un polaroïd, une installation. Ce sont ces pratiques engagées, parfois fragiles, toujours lucides, que nous avons voulu mettre à l’honneur. Michael Cook (Bidjara)Majority Rule (Parliament).Série Majority Rule, 2014.Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Jan Murphy Gallery, Brisbane. Les artistes de cette édition travaillent à partir du réel, mais pour mieux en révéler les zones d’ombre. Leur photographie est traversée par la mémoire, les luttes, les appartenances. Des œuvres de jeunesse de Claudia Andujar, qui documente déjà les communautés vulnérables, à Nan Goldin, qui transforme l’intime en force politique, en passant par les photographes autochtones australiens du projet On Country ou encore les portraitistes brésiliens de la communauté de Serra (Retratistas do Morro), toutes et tous affirment une même volonté : reprendre le contrôle de leur propre image, de leur propre récit. Cette indocilité est aussi formelle : on la retrouve dans le recours au polaroid, à la photocopie, à la performance, à la vidéo – autant de façons de sortir du cadre strict de la photographie dite « classique », pour inventer d’autres langages visuels. INFORMATIONS PRATIQUES Les Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles lun07jul(jul 7)10 h 00 mindim05oct(oct 5)19 h 00 minLes Rencontres d'Arles 2025Images IndocilesLes Rencontres d'Arles, 32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles Détail de l'événementPhoto : Tony Albert (Kuku Yalanji), David Charles Collins et Kieran Lawson. Super-héros de Warakurna #1, série Super-héros de Warakurna, 2017. Avec l’aimable autorisation des artistes / Sullivan+Strumpf. « Nos identités Détail de l'événement Photo : Tony Albert (Kuku Yalanji), David Charles Collins et Kieran Lawson. Super-héros de Warakurna #1, série Super-héros de Warakurna, 2017. Avec l’aimable autorisation des artistes / Sullivan+Strumpf. « Nos identités […] ne sont pas enracinées dans un seul territoire. Elles s’étendent, se métissent, se déplacent et se recréent sans cesse. » Dans l’esprit de la pensée d’Édouard Glissant, qui célèbre l’entrelacement des cultures et la richesse des rencontres, cette nouvelle édition du festival propose d’explorer l’image sous une forme polyphonique. Ici, la photographie ne se limite pas à un regard exotisant : elle inscrit l’ailleurs dans une dynamique d’échange et de « traduction culturelle », prolongeant la réflexion de l’anthropologue Alban Bensa. La photographie y est envisagée comme un outil de résistance, de témoignage et de transformation sociale face aux crises contemporaines. L’engagement traverse l’ensemble de la programmation de cette 56e édition. De l’Australie au Brésil, en passant par l’Amérique du Nord et les Caraïbes, tandis que le monde est ébranlé par la montée des nationalismes, l’essor du nihilisme et les crises environnementales, les regards photographiques proposés offrent un contrepoint essentiel aux discours dominants, célébrant la diversité des cultures, des genres et des origines. À travers un dialogue entre scène contemporaine et émergente, photographie vernaculaire et modernisme, les expositions présentées dans le contexte de la Saison Brésil-France 2025 célèbrent la richesse artistique du pays latino-américain. L’exposition Futurs ancestraux propose une réflexion sur la mémoire et l’identité : en réinterprétant des archives visuelles, les artistes interrogent l’héritage colonial et les luttes des communautés afro-brésiliennes, indigènes et LGBTQIA+. Par un regard critique, les représentations sont redéfinies et ouvrent de nouvelles perspectives sur l’Histoire et le futur, tandis que les débats sur la restitution du patrimoine et la réécriture des récits fondateurs s’intensifient. Avec Retratistas do Morro, le fonds de 250 000 négatifs des photographes João Mendes et Afonso Pimenta dévoile le quotidien de la communauté de Serra à Belo Horizonte, la plus grande et ancienne favela brésilienne. Cette dynamique se prolonge avec l’exposition consacrée à Claudia Andujar, dont le militantisme trouve ses sources dans les luttes des années 1960 et 1970, avant qu’elle ne dédie son travail au peuple indigène Yanomami. Quant au Foto Cine Clube Bandeirante (FCCB) fondé en 1939 à São Paulo, il illustre une période charnière de la photographie moderniste brésilienne, traversée par l’art néo-concret, le Cinema Novo ou encore la bossa nova. Un autre continent révèle un panorama fascinant de sa création photographique, émanant d’artistes autochtones ou de sa scène artistique contemporaine. On Country : photographie d’Australie explore la relation profonde et spirituelle que les peuples premiers entretiennent avec leurs terres, bien au-delà de la notion géographique. Ce lien, qui transcende l’histoire coloniale et la modernité, s’exprime dans des œuvres où la photographie devient un outil de transmission et de résilience face aux désordres climatiques et politiques qui menacent cet héritage culturel. La question des territoires et de leurs mutations traverse également d’autres zones géographiques. US Route 1 revisite le projet inachevé de Berenice Abbott. Anna Fox et Karen Knorr poursuivent cette exploration de la route mythique reliant le Maine à la Floride, révélant les mutations profondes des États-Unis – fractures économiques, crise migratoire et tensions identitaires – accentuées par les récents bouleversements politiques. Avec Raphaëlle Peria, lauréate du programme BMW Art Makers, c’est par l’entremise de souvenirs d’enfance que la traversée d’une étendue est évoquée, nous menant aux abords du canal du Midi. L’exposition consacrée au photographe de référence Louis Stettner relie quant à elle les continents américain et européen, explorant son rôle de passeur entre Street Photography américaine et photographie humaniste française. À travers 150 images et documents inédits, son engagement social et politique ainsi que la diversité de ses expérimentations artistiques se déploient sous un angle nouveau. Ses images traduisent une profonde sensibilité aux réalités sociales, une approche que l’on retrouve également dans l’œuvre de Letizia Battaglia. L’artiste italienne a capturé avec une intensité inégalée la violence de la mafia sicilienne, tout en magnifiant la beauté et le souffle de vie de Palerme. Son travail résonne face aux menaces croissantes pesant sur le journalisme d’investigation et la liberté de la presse, un sujet sensible dont s’empare Carine Krecké, lauréate du Luxembourg Photography Award, en interrogeant notre regard sur l’information et la mémoire des conflits. Parmi les présences marquantes de cette édition, Nan Goldin, lauréate du Prix Women In Motion 2025 et figure emblématique du festival, revient avec une proposition inédite qui témoigne de son écriture visuelle singulière, sans concession, notamment autour du lien familial et amical. Ce qui relie les individus relève de relations complexes. Diana Markosian, Keisha Scarville, Camille Lévêque ou encore Erica Lennard explorent ces différents liens, façonnés à la fois par des dynamiques sociales, culturelles et politiques. Les travaux de Carmen Winant et Carol Newhouse ou encore de Lila Neutre élargissent les contours de la notion de parenté [kinship] en intégrant des héritages identitaires et émotionnels, déconstruisant ainsi les frontières entre famille biologique et famille élective. Dans un registre mémoriel empreint d’actes de révolte et d’aspirations à l’émancipation, Agnès Geoffray interroge notre rapport à l’histoire à travers son travail sur les institutions de placement pour jeunes filles mineures en France. Par des recompositions photographiques et textuelles, elle redonne voix et présence à celles qui furent qualifiées d’« inéducables », questionnant les normes sociales de leur temps et mettant ainsi au jour des pans ignorés du passé. Dans le sillage de ces récits oubliés, la richesse des images anonymes s’impose à travers la collection Marion et Philippe Jacquier. Composée de près de 10 000 tirages anonymes et amateurs, elle offre un vaste corpus d’histoires visuelles où se mêlent intime, documentaire et insolite. Cette exploration de la photographie vernaculaire révèle des fragments de vies passées et des instantanés du quotidien. L’entrelacement entre photographie et autres champs disciplinaires s’incarne à travers l’exposition Yves Saint Laurent et la photographie, conçue avec le Musée Yves Saint Laurent Paris, à partir de ses collections. Proposant une immersion dans l’univers du couturier, elle explore son rapport aux photographes de son temps et ses inspirations intimes. Entre rigueur et audace graphique, sa mode trouve dans la photographie une nouvelle dimension, oscillant entre pensée et émotion. Enfin, le festival poursuit sa volonté de mettre en lumière les talents émergents. L’exposition du Prix Découverte 2025 Fondation Louis Roederer, sous le commissariat de César González-Aguirre, prolonge ses réflexions sur les enjeux contemporains de la photographie et retrouve ses quartiers à l’Espace Monoprix. Avec Aurélie de Lanlay et toute l’équipe du festival, nous vous donnons rendez-vous à Arles, dès le 7 juillet, pour découvrir une édition vibrante et engagée, où l’image s’affirme, plus que jamais, comme un espace de prise de conscience et de réinvention. Christoph Wiesner Dates7 Juillet 2025 10 h 00 min - 5 Octobre 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuLes Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 ArlesOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal À LIRE En résistance ! 56ème édition des Rencontres d’Arles. Entretien avec Christoph Wiesner Sous la Surface : Rencontre avec Christoph Wiesner, directeur du festival des Rencontres d’Arles Marque-page0
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