Pour sa première carte blanche, notre invité – Fred Boucher, directeur artistique de Photaumnales et directeur de l’association Diaphane, porteuse du projet – a choisi de mettre en avant une photographe exposée dans le cadre de la 22ᵉ édition du festival. Son exposition, intitulée Les prénoms de la plaine, ouvrira ses portes le 11 octobre prochain au Musée archéologique de l’Oise à Vendeuil-Caply (60). C’est l’occasion de découvrir le fruit d’un travail de résidence mené à la rencontre des agriculteurs du territoire. Ses deux prochaines cartes blanches seront également consacrées à deux autres femmes photographes de la programmation 2025.

La photographie est politique et reste un acte de résistance ; c’est peut-être ce qui anime mon engagement depuis 40 ans. À travers cette carte blanche, je souhaite présenter des photographes qui, par leur approche et leur engagement, abordent des sujets de société et questionnent également la photographie dans ses nouvelles formes documentaires.
Trois de ces artistes sont présentées dans le cadre de la programmation des Photaumnales 2025.

Victorine Alisse, les prénoms de la plaine

Dans le cadre d’une résidence-mission, la photographe Victorine Alisse a parcouru les routes de l’Oise picarde à la rencontre des agriculteurs du territoire. À travers son projet mêlant image et écriture, elle leur a proposé de choisir une image et d’écrire directement sur les tirages, qu’il s’agisse de scènes prises chez eux ou dans d’autres fermes, afin d’exprimer leur rapport au métier, au territoire et au temps.

© Victorine Alisse

© Victorine Alisse

© Victorine Alisse

En donnant à voir mais aussi à lire le monde agricole, Victorine Alisse rend hommage à celles et ceux qui façonnent les paysages. Elle fait également se rencontrer, au sein de l’exposition, des conceptions différentes de l’agriculture.

La présence artistique sur un territoire prend tout son sens lorsqu’elle s’ancre dans l’observation des transformations à l’œuvre dans le monde rural. Face aux enjeux climatiques, de nombreux agriculteurs ont amorcé une évolution de leurs pratiques. Pourtant, la révolution agroécologique tarde encore à s’imposer dans les plaines picardes. La photographe, en lien direct avec cette réalité, observe, témoigne et interpelle. À travers son objectif, Victorine Alisse livre un travail empreint de respect envers les acteurs qui lui ont accordé leur confiance.

© Victorine Alisse

© Victorine Alisse

© Victorine Alisse

À travers ses images, c’est au spectateur d’engager une réflexion sur nos modes de consommation et sur notre place dans cette chaîne globale du vivant.

Victorine Alisse développe une pratique documentaire et participative. Elle s’intéresse particulièrement aux territoires ruraux, aux mémoires individuelles et collectives, et à la manière dont les images peuvent susciter la parole. Son travail mêle souvent photographie et écriture, dans une démarche participative qui donne une voix à ses sujets.

INFORMATIONS PRATIQUES

sam20sep(sep 20)10 h 00 minmer31déc(déc 31)19 h 00 min22ème Edition - Photaumnales 2025 Habiter & Brasil Le quadrilatère, 22, rue Saint Pierre 60000 Beauvais

À LIRE
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La Rédaction
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