Carte blanche à Emmanuelle de l’Ecotais : Photo Days, un nouveau festival de photographie à Paris 8 heures ago
Interview Sylvie Bonnot et Keen Souhlal, artistes et Gérard Azoulay, responsable Observatoire de l’Espace 1 jour ago
Le Barreau des Arts en aide aux auteur·es précaires Rencontre avec Lucie Tréguier et Corentin Schimel 1 jour ago
Joji Hashiguchi : We have no place to be – 1980-1982 Sur les chemins de la désillusion 19 janvier 2021
Marie de Brugerolle « Than Hussein Clark et Luigi Serafini franchissent des frontières et catégories de l’art habituellement acquises » 8 heures ago
Interview Sylvie Bonnot et Keen Souhlal, artistes et Gérard Azoulay, responsable Observatoire de l’Espace 1 jour ago
Ariane van Suchtelen, musée Mauritshuis (Pays-Bas) : les odeurs dans l’art au Siècle d’Or 6 jours ago
L'Invité.ePhoto Carte blanche photographique à Pierre Oudart : Richard Baquié Marie-Elisabeth De La Fresnaye13 février 2018 Intégrale,1992 © Richard BAQUIÉ / CNAP - Adagp, Paris Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPour cette carte blanche, notre invité de la semaine, Pierre Oudart nous parle d’une œuvre photographique et du lien marqué avec son auteur, le sculpteur Richard Baquié. Intitulée “Intégrale”, la photographie date de 1992 et est dans les collections du Centre national des arts plastiques. Richard Baquié et moi nous sommes toujours manqués de peu. Quand il meurt en 1996, il y a trop peu de temps que je suis en France, de retour d’Irak et de Syrie où j’étais parti en 1983, pour l’avoir rencontré. En 2017, Jean-François Chougnet, le Président du MUCEM et Ricardo Vasquez, directeur de l’hôtel des arts de Toulon exposent Baquié à Toulon. Je prépare alors ma candidature pour les Beaux-Arts de Marseille. C’est bientôt la Biennale de Venise… Les tracas du Ministère. Si bien que je ne trouve pas le moyen de voir l’exposition avant qu’on la décroche… J’arriverai quelques mois plus tard à Marseille, dans cette école qui a été la sienne. Un soir, considérant le travail d’un étudiant qui accrochait des sculptures en métal sur le mur pour son “bilan” de fin de semestre, je me surpris à lui dire : allez voir Baquié. Vous êtes à Marseille, vous êtes à Luminy. Vous devez connaître Baquié. Vous devez connaître Baquié… Qui pourrait affronter une telle injonction ? Car, qui peut connaître Baquié ? Et pourtant, j’ai une histoire personnelle et ténue avec Richard Baquié, qui se déroule en secret depuis presque vingt ans désormais. C’était en 2000. J’entre au Cabinet de Catherine Tasca, alors ministre de la Culture et de la Communication, en tant que conseiller pour le multimédia. On me dit que je peux aller au Fonds national d’art contemporain (FNAC) pour choisir des oeuvres pour mon bureau. Privilège incroyable ! Et comment choisir parmi les milliers d’oeuvres. En 2000, le fonds n’est pas encore numérisé. Il faut aller à La Défense et se faire guider dans les réserves. Agnès de Gouvion-Saint-Cyr m’accueille. Elle “règne” sur la collection photographique. Elle n’aime pas prêter des photographies pour les bureaux, qui ne présentent pas les conditions nécessaires à la conservation des oeuvres, et elle a raison. De bonne grâce, cependant, elle me montre des oeuvres. Je circule un peu. Soudain, j’avise un collage photographique qui me provoque une forte émotion. Je regarde et je regarde encore. J’y vois le collage de mon passé. La citadelle d’Alep au loin comme celle d’Irbil dans le Kurdistan irakien. Les ruineshellénistiques de Palmyre ou d’Ephèse, ou plutôt de Cyrrhus mêlées au présent comme des fantômes. “Baquié” me dit Agnès. Quelques semaines plus tard, les agents du FNAC livraient dans mon bureau le collage de Baquié. Agnès, devant mon émotion avait cédé en précisant que ce ne serait que pour trois mois. Et le collage de Baquié et moi avons vécu ensemble un trimestre. J’avais demandé à ce que l’oeuvre fût placée au dessus de mon bureau. Si bien que chaque fois que je levais les yeux, elle était là. Elle me soutenait. Elle me complétait. Et n’est-ce pas ce que l’on demande aux oeuvres avec qui l’on vit qu’elles veuillent bien nous compléter un peu ? Un soir, remontant d’une réunion jugée alors importante et dont j’ai tout oublié, j’ai constaté que Intégrale (1992 – tirage unique – inv. FNAC 94099) n’était plus là. Les mêmes agents du FNAC, qui ont été mes collègues quelques années plus tard, étaient venus la chercher. Elle allait être exposée. Le site du Centre national des arts plastiques indique qu’il s’agissait du FestivalPassages à Nancy, ou bien alors d’une exposition à Blois. J’étais heureux qu’elle fût exposée, tout en ressentant un manque qui ne m’a jamais vraiment passé. Dix-huit années plus tard, je suis arrivé à Luminy, à Marseille. Un des premiers soirs de mon arrivée, je rentrais à l’école. Le soleil de la fin de l’été se couchait. Et sur la route de Luminy, soudain, je revis Intégrale. Le paysage de Luminy et les utopies de René Egger et de François Bret, l’architecte et le directeur de l’école des Beaux-Arts et d’architecture étaient aussi dansIntégrale. J’ai alors compris que ce que j’avais pris pour mon passé était aussi mon avenir. Baquié m’attendait. http://www.cnap.fr/collection-en-ligne/#/artwork/140000000066764?layout=grid&page=0&filters=query:Baquié Bookmark0
Evénements Ouverture de PhotoBrussels Festival 5ème édition : The Other side of the Window J’avais interviewé Delphine Dumont, directrice de PhotoBrussels Festival le 1er décembre et j’avais hâte de découvrir « The World Within », ces ...
L'Invité.e Carte blanche à Emmanuelle de l’Ecotais : Photo Days, un nouveau festival de photographie à Paris En toute logique, pour sa première carte blanche, notre invitée de la semaine – la directrice de Photo Days – Emmanuelle de ...
Interview Art Contemporain Interview Sylvie Bonnot et Keen Souhlal, artistes et Gérard Azoulay, responsable Observatoire de l’Espace C’est le 19 octobre 1990 que Renos Xippas inaugure sa galerie dans le Marais sur les trois niveaux du bâtiment de la ...
Carte blanche à Emmanuelle de l’Ecotais : Photo Days, un nouveau festival de photographie à Paris 8 heures ago
Interview Sylvie Bonnot et Keen Souhlal, artistes et Gérard Azoulay, responsable Observatoire de l’Espace 1 jour ago
Le Barreau des Arts en aide aux auteur·es précaires Rencontre avec Lucie Tréguier et Corentin Schimel 1 jour ago
Joji Hashiguchi : We have no place to be – 1980-1982 Sur les chemins de la désillusion 19 janvier 2021
Marie de Brugerolle « Than Hussein Clark et Luigi Serafini franchissent des frontières et catégories de l’art habituellement acquises » 8 heures ago
Interview Sylvie Bonnot et Keen Souhlal, artistes et Gérard Azoulay, responsable Observatoire de l’Espace 1 jour ago
Ariane van Suchtelen, musée Mauritshuis (Pays-Bas) : les odeurs dans l’art au Siècle d’Or 6 jours ago
Marie de Brugerolle « Than Hussein Clark et Luigi Serafini franchissent des frontières et catégories de l’art habituellement acquises »