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Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPour leur première carte blanche, chacun·e des membres de Savage Collective se prête au jeu d’un projet qu’ils mènent actuellement auprès des personnalités du monde la photographie en répondant à la simple question « Pourquoi la photographie ? ». À travers leurs réponses, les cinq curateur·ices – Nathalie Amae, Audrey Bazin, Matthieu Foss, Valérie Fougeirol et Judith Peyrat – tissent les liens qui les rassemblent et leur passion indéfectible pour l’image. Que recouvre le terme photographie ? quel rapport entretenons-nous avec les richesses de ses cadres et la force ou la fragilité des œuvres ? Il nous est apparu qu’une question aussi simple que Pourquoi la photographie ? pouvait engendrer une constellations de réponses autant centripètes que centrifuges, personnelles que théoriques par la saisie de son imaginaire. N.A. Pour faire allusion à l’une des craintes primitives associées à l’acte de photographier, on pourrait dire que la photographie est une surface d’esprit. L’esprit de celui/ce qui est capté, de celui qui fait photographie, de celui qui la voit. Il y a cette notion de « partage » dans le sens où chacun à sa part dans cette histoire. Car la photographie fait histoire et au mieux récit, qu’elle qu’en soit sa nature. Parfois de manière énigmatique, elle crée des voies/voix. Elle a donc à voir avec le langage, celui qui sous-tend la pensée. Le cadre d’une photo donne à voir le dedans et le dehors, et dans le même temps produit de l’intériorisation. Y aurait-il une cosmologie derrière toute image ? V.F. La photographie en tant qu’outil explore et questionne le monde qui nous entoure et plus précisément la nature humaine – à travers le portrait – où le sens de la vie – les grands corpus documentaires. La photographie navigue entre politique et poétique. Elle est une écriture singulière, entre le temps et l’espace, forcément un regard subjectif, une vision personnelle. Dès lors, n’étant pas là réalité mais une idée de la réalité, elle ouvre le champ de la fiction – narrative ou conceptuelle. On tombe dans la photographie, comme Alice au pays des merveilles, sans fin, tout en en redécouvrant notre essence. J.P. Car sous son apparente vérité technique, la photographie n’est pas une simple représentation du « hic et du nunc », elle nous offre un relecture de celui-ci. Elle crée et forge le regard du photographe et du spectateur, elle n’est pas qu’une image, mais un véritable object que nous pouvons appréhender d’une multitude de façon différentes. Chaque personne en aura sa propre lecture, son propre regard, sa propre interprétation. A.B. Depuis toujours j‘essaie de comprendre pourquoi la photographie me fascine autant, la raison pour laquelle je peux passer des heures à en regarder. C’est alors que je regarde Requiem pour un massacre d’Elem Klimov, avec la fameuse scène de l’apparition de l’innommable. C’était cela. Face à une image, je vois le hors champ, un mouvement sur le point de se déclencher, une parole prête à me parvenir. Je réalise l’histoire de ces hommes et de ces femmes derrière ou face caméra. La photographie n’est pas seulement une image, elle véhicule un monde, à l’intersection d’autres mondes et à l’origine de nouveaux. Elle est le résultat d’artiste – chimiste – ingénieur qui tel un savant fou crée un procédé pour faire surgir un monde qui n’est ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre. M.F. Elle est mon premier et mon ultime repère pour me situer dans le monde et dans l’histoire. Sans elle, je suis aveugle de la perception des autres, de leur sensibilité, de leur perspective. La photographie, tout comme la mémoire, me permet d’exister en tant qu’individu au sein des archives visuelles collectives. * WHY PHOTOGRAPHIE ? est un projet work in Progress mené par Savage Collective qui interroge les personnalités du monde la photographie et de l’image : nous avons souhaité interpeller sur les expériences et la pratique de la photographie. Les réponses respectives et multiples de nos interlocuteurs – dont le format est resté libre – racontent les dimensions historiques, culturelles, psychologiques, sociologiques, philosophiques, poétiques de ce medium. https://savagecollective.one/journal INFORMATIONS PRATIQUES jeu07jan(jan 7)10 h 00 minsam23(jan 23)19 h 00 minPhotoSaintGermain 2020 OrganisateurPhotoSaintGermain Détail de l'événementChaque année, au mois de novembre, PhotoSaintGermain réunit une sélection de musées, centres culturels, galeries et librairies de la rive gauche autour d’un parcours photographique. Rencontres, projections, signatures et visites Détail de l'événement Chaque année, au mois de novembre, PhotoSaintGermain réunit une sélection de musées, centres culturels, galeries et librairies de la rive gauche autour d’un parcours photographique. Rencontres, projections, signatures et visites d’atelier rythment la programmation, en regard des expositions présentées. Autant de rendez-vous qui abordent les grandes tendances de la photographie contemporaine et questionnent ses dispositifs de valorisation et de diffusion. L’année 2020 marquera les 10ans de PhotoSaintGermain. 10ans d’échanges, de rencontres, de découvertes. 10 ans de création, de soutien aux artistes comme aux lieux qui les défendent. Édition après édition, le festival a su se faire une place dans le paysage de la photographie, et accueille chaque année un nombre croissant de visiteurs. Une reconnaissance critique et un succès public qui prouvent la nécessité de son existence, au cœur d’un territoire indissociable du patrimoine intellectuel de la ville, aujourd’hui menacé par la mainmise du luxe. C’est pour tous ceux qui nous suivent et nous soutiennent que nous avons décidé de maintenir l’édition, dans une saison incertaine. – Aurélia Marcadier, Directrice PARCOURS Institutions – Académie des Beaux-Arts FLORE, L’Odeur de la nuit était celle du jasmin, Commissaire Sylvie Hugues – Maison Auguste Comte Martine Aballéa, Commissaire Pascal Beausse Centres Culturels – Atelier Néerlandais Photodok – Centre Culturel Irlandais Alan Phelan, Echos toujours plus sourds – Centre tchèque de Paris Jeune création Galeries – 31 project Kelani Abass – Galerie Berthet-Aittouarès John Craven – Galerie Chenel François Halard, Le temps des Ruines – Galerie Catherine & André Hug Terri Loewenthal – Galerie du CROUS Massao Mascaro, Jardin Jonathan Llense – Galerie Daniel Blau 3 under 30 – Galerie Eric Mouchet Blin – Hugues – Galerie Folia Eugenia Maximova, The places you called home – Galerie Gimpel & Müller Gundi Falk et Pierre Cordier – Galerie l’Inlassable Caroline Corbasson – Galerie Madé Lucile Boiron, Womb – Galerie Patrice Trigano Lucien Clergue, Commissaire Caroline Smulders – Rubis Mécénat hors-les-murs Lindokuhle Sobekwa et Cyprien Clément-Delmas, Commissaire Valérie Fougeirol -Ségolène Brossette Galerie Fabien de Chavanes, La Grande Année – Lusted Men Project Space Lusted Men – SEPTIEME Gallery Andrew Tshabangu, L’évidence des choses, Commissaire Simon Njami Librairies – Librairie des Alpes Guy le Querrec Projets PhotoSaintGermain – Bar Sasori Un projet d’Emilie Lauriola – Les bouquinistes #2 à venir Un projet de Nicolas Silberfaden Photo : Andrew Tshabangu, Rearview Mirror, 2004, © Andrew Tshabangu Dates7 (Jeudi) 10 h 00 min - 23 (Samedi) 19 h 00 min(GMT+00:00) OrganisateurPhotoSaintGermainLearn More CalendrierGoogleCal Galerie Berthet-Aittouarès29 rue de Seine 75006 Paris jeu07jan11 h 00 mindim07fev19 h 00 minLa Beauté TerribleJohn CravenGalerie Berthet-Aittouarès, 29 rue de Seine 75006 Paris OrganisateurPhotoSaintGermain Détail de l'événementJohn Craven un audacieux du futur, un visionnaire qui en 1950 décrit l’industrie, celle du pétrole, comme le «meilleur des mondes» et le plus menaçant. Une entrée dans l’enquête John Craven Détail de l'événement John Craven un audacieux du futur, un visionnaire qui en 1950 décrit l’industrie, celle du pétrole, comme le «meilleur des mondes» et le plus menaçant. Une entrée dans l’enquête John Craven La Galerie Berthet Aittouarès a invité Savage Collective à s’emparer de l’oeuvre et du personnage pour explorer l’héritage artistique de Craven. Personnage énigmatique né en 1912 à Dignes-les-Bains, photographe autodidacte et passionné, tantôt marchand d’art, tantôt curateur avant l’heure, Louis Conte, alias John Craven est un homme hors du commun, fantasque et mystérieux. Dès 1950, à l’heure d’un Pétrole tout puissant, John Craven se plonge, d’abord à Dunkerque puis à Lavéra, dans le monde des raffineries qu’il comparera à des cathédrales. Il les photographies beaucoup de nuit, captivé par les apparitions de ces sites industriels qui deviennent des leurres d’un ciel étoilé, pollution visuelle d’une simple contemplation du ciel par l’homme. Il en dresse un portrait saisissant et personnel, souvent abstrait, où l’homme est quasi insignifiant, revêtu d’un habit d’amiante, réduit à l’entretien de machines démesurées, écrasantes, subjuguantes. Fortement contrastées, ces images témoignent de manière poétique mais sans concession de l’attraction / répulsion qu’a pu ressentir le photographe face à cette industrie, comme on peut-être fasciné par le feu tout en ayant conscience du danger qu’il peut provoquer. L’ensemble exposé à la galerie Berthet-Aittouarès qui représente environ une quarantaine de photographies vintage noir et blanc, tirées par l’artiste vers 1950, nous immergent avec force dans un monde à la beauté terrible, dira Jean Giono, dans un temps où l’or noir est à son âge d’or et ses réserves infinies. L’exposition s’accompagne d’une investigation menée par Savage Collective pour tenter de s’approcher du mystère John Craven, Un homme en perpétuel mouvement, reconnu par ses contemporains pour son engagement total et ses propositions inédites. Savage a choisi de mener l’enquête car il a semblé important aujourd’hui d’apporter un prisme de lecture originale de l’oeuvre de John Craven, selon son histoire personnelle, ses fulgurances artistiques et prémonitoires, ses vastes observations photographiques sur son époque. Savage est un collectif de curateurs, spécialistes de l’image, composé de Nathalie Amae, Audrey Bazin, Matthieu Foss, Valérie Fougeirol ; Judith Peyrat. “Il nous a semblé important d’apporter aujourd’hui un prisme de lecture originale de l’oeuvre de John Craven au travers d’une enquête. Son histoire personnelle est essentielle pour l’ouverture de ce chapitre, notamment son lien avec les USA – dont dix années passées à New York ponctuées d’une entrée en guerre par l’opération Dynamo (évacuation de Dunkerque) en 1940 ; dont un reportage au long cours de treize mois à partir de 1963 à travers les USA synthétisé par un livre multi-primé «200 Millions d’Américains » ; selon ses fulgurances artistiques et prémonitoires illustrées par de vastes observations photographiques et un engagement passé au côté des artistes de son époque. Il prendra la direction de trois galeries éponymes et d’évènements telluriques telles que furent l’exposition «L’oeil écoute» en 1969 sur l’invitation de Jean Vilar pour le festival d’Avignon ou encore l’initiative du « musée des sables » à Port Barcarès. Sa rencontre avec Kerchache et sa proximité avec Pierre Loeb alimentera sa passion pour le « face à face Arts primitifs -Arts d’aujourd’hui ». Ensemble de 40 photographies noir et blanc Tirages d’époque DatesJanvier 7 (Jeudi) 11 h 00 min - Février 7 (Dimanche) 19 h 00 min(GMT+00:00) LieuGalerie Berthet-Aittouarès29 rue de Seine 75006 Paris OrganisateurPhotoSaintGermainLearn More Galerie Berthet-Aittouarès29 rue de Seine 75006 ParisHoraires : Ouvert du Mardi au Samedi de 11h00 à 13h00 et de 14h30 à 19h00. Ouvert jusqu’à 21h le 1er jeudi du mois Get Directions CalendrierGoogleCal Favori1
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