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L'InterviewPhoto Simon Baker, Saison 2 à la MEP : Moriyama-Tomatsu, la crise et le Brexit ! Marie-Elisabeth De La Fresnaye18 janvier 2021 Partager Partager Temps de lecture estimé : 10minsLa remarquable exposition Moriyama- Tomatsu orchestrée par Simon Baker, n’a pu ouvrir. C’est un véritable crève-coeur tant ce dialogue entre le mentor et son disciple à partir de 400 oeuvres des années 1950 à nos jours dans une scénographique très originale, est une traversée unique autour d’une même passion : Tokyo et ses marges. Simon Baker alors qu’il était conservateur à la Tate avait déjà exposé Moriyama (Farewell Photography) dont il est un fin connaisseur. Il revient sur la genèse de ce projet conçu avec l’artiste et la veuve de Shomei Tomatsu alors que le Studio consacré à l’émergence accueille le plasticien, danseur et chorégraphe Smaïl Kanouté, avant que la performeuse et photographe Mari Katayama qui nous avait beaucoup émue lors de la dernière Biennale de Venise, ne dévoile sa nouvelle série “In the Water”. Simon Baker, directeur MEP Paris, photo : Emmanuel Bacquet Simon Baker poursuit les jalons qu’il engage pour la MEP et insiste sur sa vision du medium photographique élargi à d’autres pratiques, à l’heure où l’impact de cette crise ne cesse de bousculer programmations et certitudes. Dans le cadre de la Saison Africa2020 la MEP consacrera la première rétrospective majeure à l’artiste et activiste sud-africain-e Zanele Muholi, l’un des temps forts très attendus, dont les dates ne sont pas encore malheureusement définies. Parmi les leçons probantes de cette période, les Masterclass en ligne ont remporté un vrai succès. Anglais, Simon Baker nous expose également les conséquences du Brexit sur le monde de l’art. Lancement “fantôme” de cette saison 2 alors que les musées ne peuvent rouvrir, quel est votre état d’esprit ? J’avais anticipé au vu de la non diminution du seuil de 5000 cas/jours annoncé par le Président Macron que la réouverture serait difficilement envisageable dès la mi-décembre. Même si j’étais très enthousiaste à l’idée d’envisager une réouverture, je ne trouvais pas cela réaliste en cette période même si nous étions prêts à accueillir le public. N’étant pas optimiste cela n’a dont pas été véritablement une déception pour moi, même si j’ai constaté qu’autour de moi, pour mes collègues et mon équipe toutes ces questions d’ouverture ou non, de reconfinement…commençaient à peser sur le moral. Ce deuxième confinement a été plus dur car on ne perçoit pas de solution possible à part la stratégie du Stop and go jusqu’à un vaccin, ce qui est assez déprimant à la longue. Searching journeys © Daido Moriyama Photo Foundation Courtesy Akio Nagasawa Gallery Série Platform © Daido Moriyama Photo Foundation Courtesy Akio Nagasawa Gallery Tights © Daido Moriyama Photo Foundation Courtesy Akio Nagasawa Gallery Retour sur la genèse de ce projet inédit Moriyama-Tomatsu dont vous êtes le commissaire Lors d’un séjour à Tokyo il y a quelques années j’ai posé la question à Daido Moriyama avec qui je travaillais depuis un moment, de savoir s’il avait encore une envie non réalisée à l’âge de 91 ans et il m’a répondu qu’il avait commencé un projet d’exposition commune avec Tomatsu alors encore en vie en 2010, sur la ville de Tokyo, malheureusement inachevé. Il m’a alors proposé de réaliser à la MEP cette exposition mythique, ce que j’ai tout de suite accepté. Son respect et admiration pour Tomatsu étaient immenses et il a saisi cette opportunité comme un hommage. Il m’a alors accompagné avec son galeriste à Tokyo et au fil de ses échanges avec la veuve de Tomatsu, conçu sa propre scénographie et s’est beaucoup investi personnellement. C’est une vraie chance pour nous car Moriyama a déjà été exposé à Paris plusieurs fois ce qui n’a jamais été le cas pour Tomatsu dont il nous propose une entrée dans son univers autour de ce qui les rapproche. © Shomei Tomatsu © Shomei Tomatsu © Shomei Tomatsu Accent mis sur l’émergence à travers le Studio et l’exposition actuelle et prochaine, en quoi est-ce une dimension importante à vos yeux d’un medium ouvert et élargi à d’autres pratiques ? J’ai lancé le Studio en mars 2019 autour d’expositions d’artistes émergents toujours en lien avec la programmation générale et dans une approche pluridisciplinaire. Si l’on songe à des artistes comme Erwin Wurm ou Daido Moriyama et leurs tentatives de sortir de la photographie par le biais de la sculpture, de la sérigraphie…, dans une perception historique déjà très présente, aujourd’hui les artistes n‘ont pas les mêmes (how do you say ?) barrières, catégories entre les mediums. Les artistes se revendiquent d’abord comme artistes plutôt que photographes, peintres, danseurs,.. Ils utilisent les mediums dans une grande liberté et pluridisciplinarité, ce qui à mon avis est l’avenir, même si la photographie reste la base et la vocation de la Mep. Les artistes ont de plus en plus besoin de sortir de leur zone de confort, « confort zone » comme on dit en anglais, et nous devons refléter cette tendance. Les deux expositions du Studio en sont le parfait exemple. Le premier est une vidéo de Smaïl Kanouté, artiste mais aussi chorégraphe, danseur, cinéaste, photographe, qui renouvelle tous les codes d’expression et l’exposition suivante dédiée à Mari Katayma à la fois styliste, danseuse, sculptrice, performeuse, pratiques dont elle se nourrit pour arriver à ses photographies. On ne peut donc limiter son travail à de la photographie. C’est vraiment un constat que l’on fait face aux artistes de cette génération, (à partir des années Thatcher), de moins en moins susceptibles d’exposer uniquement de la photographie. J’ai vu d’ailleurs il y a quelques jours une annonce autour du photographe Raphaël Dallaporta que j’apprécie beaucoup dont l’œuvre proposée est une conversation avec lui (Photo Days), plus comme le ferait Marina Abramovitch que Josef Koudelka ! Les limites ont été énormément repoussées. Untitled, série Pretty Woman 2017 © Daido Moriyama Photo Foundation Courtesy Akio Nagasawa Gallery Untitled, série Pretty Woman 2017 © Daido Moriyama Photo Foundation Courtesy Akio Nagasawa Gallery En ce qui concerne la programmation, comment allez-vous vous organiser en ce qui concerne notamment Zanele Muholi dans le cadre de la saison Africa2020 ? L’exposition est une itinérance et actuellement proposée à la Tate Modern même si cette dernière est actuellement fermée. Paris est l’une des étapes de cet ambitieux projet dans une année qui a rendu très difficile sa réalisation. Nous sommes à chaque confinement obligés de renégocier les dates et réorganiser chaque programmation… Faire, défaire et refaire sans cesse. Mais pour l’instant notre saison de Tokyo se prolonge jusqu’au 21 mai, ce qui nous l’espérons donnera assez de latitude pour pouvoir rester flexibles en cas de nouveau confinement et arriver à l’exposition de Zanele Muholi en juin comme prévu. La MEP vient d’acquérir un ensemble important d’Irving Penn La MEP avait déjà un lien très fort avec le photographe tout au long de sa vie et il a été exposé à plusieurs reprises et nous possédons l’une des plus importantes collections publiques en Europe. Quand j’ai accepté cette mission à la MEP, très vite après Tom Penn m’a contacté pour m’exposer son rêve d’un fonds Penn à la MEP comme une mini rétrospective et des prêts hors les murs, ce qui avait du sens selon lui étant donné la collection déjà existante. Nous avons alors commencé nos échanges et regardé la liste ensemble à partir de ce qu’ils avaient dans leur fondation. Nous sommes arrivés à ce que l’on appelle une « charity sale » c’est-à-dire que la MEP n’a payé qu’un petit pourcentage de la valeur des tirages et nous avons lancé une campagne de fundraising avec nos mécènes, une fondation suisse et le soutien de la ville de Paris pour arriver à une centaine de tirages représentant chaque période de son travail : couleur, noir et blanc, argentique.. L’idée est donc de pouvoir proposer une itinérance ailleurs. Paris Photo annulé, reports en cascade.. le tribut à payer de cette crise par le monde de la photographie est très lourd, quelles solutions pourraient se dessiner selon vous ? Lors du premier confinement nous avons été très présents sur les réseaux sociaux avec des activités pédagogiques pour les familles et le jeune public et aussi d’autres publics avec une offre qui doit évoluer à présent car lors de ce 2ème confinement les gens ne sont pas restés confinés tout le temps à la maison. Nous avons tout de même maintenus nos propositions avec par exemple les Masterclass en ligne qui ont remporté un vrai succès avec 250 élèves à chaque session. Nous avons invité les artistes à s’exprimer en rétribuant leurs interventions et nous avons aussi lancé des performances et commandes spéciales pour les soutenir pendant cette période. Il était important en plus d’offrir des contenus en ligne étoffés à nos abonnés, de manifester une solidarité vis-à-vis des photographes et artistes. L’Angleterre entre dans le vif du Brexit, quelles conséquences sont à attendre selon vous en ce qui concerne le monde de l’art et la vie des gens ? Il est encore difficile de connaître le détail car les anglais ont peu communiqué dessus mais à un niveau professionnel nous savons déjà bien faire la différence entre envoyer des œuvres à l’intérieur de l’Union Européenne et à l’extérieur. Par exemple quand on fait un transport du Japon en France, les entreprises connaissent les modalités. Les questions de transport, TVA et taxes vont à mon avis être réglées assez vite même s’il reste un grand risque d’attente aux frontières comme dans le Kent, région dont je suis originaire qui va être totalement envahie par les camions après leur traversée de la Manche. Il faudra juste que l’on se donne plus de temps pour les transports et le traitement des documents officiels. C’est comme pendant le COVID quand tous les vols ont été annulés et qu’il est devenu compliqué de faire venir les œuvres de l’étranger, nous avons dû nous adapter face à des créneaux qui étaient beaucoup moins précis. Personnellement je suis assez rassuré car le gouvernement français a établi un permis de résidence très facile à remplir, et heureusement car sinon cela deviendrait impossible si l’on compare à l’attitude agressive des anglais vis-à-vis des étrangers dans leur pays. Ce qui va sans doute être plus compliqué sont les courts séjours et week-ends avec l’Angleterre. Les allers et retours vont être plus chronophages. En ce qui concerne des foires comme Frieze je ne suis pas sûr que les européens soient le plus grand marché face aux américains, russes, chinois ou américains du sud. Beaucoup d’européens ont obtenu un permis de séjour à Londres donc je ne sais pas si cela va être si compliqué. Pour ce qui est de Paris malheureusement et ma copine qui travaille dans la mode le sait, les clients chinois qui forment 80% du secteur, peuvent changer leurs habitudes et décider de ne plus faire leur déplacement annuel à Paris qu’ils adorent : prendre un palace, dîner au Crillon… avec cette vision rêvée de la capitale qui peut rapidement être concurrencée par d’autres villes comme Shangai. Le Covid a en fait créé de nouvelles habitudes et les gens vont beaucoup moins se déplacer et voyager, ce qui va avoir de nombreuses incidences économiques mondiales et pas uniquement dans l’art. INFORMATIONS PRATIQUES La Maison Européenne de la Photographie5/7 Rue de Fourcy 75004 Paris mer19mai(mai 19)11 h 00 mindim24oct(oct 24)20 h 00 minTokyoDaido Moriyama | Shomei TomatsuLa Maison Européenne de la Photographie, 5/7 Rue de Fourcy 75004 Paris Détail de l'événementLa MEP est heureuse de présenter une exposition d’envergure réunissant deux grands maîtres de la photographie japonaise de l’après-guerre. L’exposition Moriyama – Tomatsu : Tokyo a été conçue par les artistes Détail de l'événement La MEP est heureuse de présenter une exposition d’envergure réunissant deux grands maîtres de la photographie japonaise de l’après-guerre. L’exposition Moriyama – Tomatsu : Tokyo a été conçue par les artistes Daido Moriyama et Shomei Tomatsu – avant le décès de ce dernier en 2012 – comme une manière de célébrer leur ville autour d’une première collaboration artistique. Pensée conjointement par Simon Baker, Pascal Hoël et Frédérique Dolivet (pour la MEP), Daido Moriyama et Mme Yasuko Tomatsu, et avec la collaboration d’Akio Nagasawa, Moriyama – Tomatsu : Tokyo ne sera pas uniquement la concrétisation d’un projet historique n’ayant jamais vu le jour jusque-là, mais constituera la première grande exposition du travail de Shomei Tomatsu à Paris. Sur les deux étages principaux de la MEP – le 2e étage sera consacré à Tomatsu, le 3e à Moriyama – l’exposition présentera plus de 300 oeuvres dont la plupart pour la première fois à Paris. La MEP présente Moriyama – Tōmatsu : Tokyo, l’exposition historique des deux maîtres de la photographie japonaise. Pour Shōmei Tōmatsu, pourtant adulé, collectionné et présenté dans le monde entier, Moriyama – Tōmatsu : Tokyo représente la première exposition d’envergure à Paris. Quant à Daidō Moriyama, il s’agit de la présentation la plus complète de son œuvre jamais organisée en France. Imaginée par Moriyama et Tōmatsu eux-mêmes, l’exposition n’avait jamais pu voir le jour suite au décès, en 2012, de Shōmei Tōmatsu. La MEP choisit de réaliser aujourd’hui ce rêve qu’avaient partagé les deux photographes amis. À travers un large panorama de leurs travaux, l’exposition Moriyama – Tōmatsu : Tokyo met en regard leur fascination pour la capitale nippone qu’ils ont arpentée durant des décennies.Conçue en étroite collaboration avec Daidō Moriyama et la veuve de Shōmei Tōmatsu, Yasuko Tōmatsu, l’exposition reprend la sélection initiale des deux artistes, enrichie et adaptée pour l’occasion, et propose un voyage complet et cohérent dans leurs œuvres. Chaque photographe occupera un des deux étages des galeries de la MEP. Avec un accrochage pour l’essentiel chronologique, la première partie, consacrée à Tōmatsu, contrastera avec une scénographie plus foisonnante et dense de la section réservée à Moriyama. Tokyo par Shōmei Tōmatsu À partir des images présélectionnées en vue du projet initial, 140 œuvres de Tōmatsu ont été retenues pour l’exposition à la MEP. Le parcours débutera avec les premières photographies de l’artiste réalisées dès son arrivée à Tokyo en 1954. Tōmatsu s’intéresse alors au prolétariat dans un pays profondément meurtri par les destructions de la Seconde Guerre mondiale : les petits métiers, les chômeurs, les enfants des rues. Dès 1958, fasciné par l’américanisation de son pays et son impact sur le mode de vie et la culture japonaise, il commence à photographier les soldats américains qui occupent les bases militaires au Japon. C’est le début de son projet « Chewing gum & Chocolate ». Tōmatsu s’intéresse aussi aux nouveaux modes de vie qui émergent progressivement dans ces années d’après-guerre. Dans la série « Chindon », il fixe son regard sur les Chindownyassans, des acteurs et musiciens pauvres, qui, vêtus de leurs costumes traditionnels de la période Edo, deviennent des modèles de publicité de rue pour les grands magasins. Avec la série de jeunesse « Asphalt », Tōmatsu expérimente la forme et ouvre la voie à des mondes que personne n’avait imaginés : il consacre toute une série à l’asphalte des rues, qu’il appréhende comme la « peau » de la ville, sur laquelle les fragments d’objets métalliques incrustés dans le bitume, ressemblent à de la poussière d’étoiles. L’exposition présentera également une large sélection de photographies d’un de ses livres majeurs Oh Shinjuku ! publié en 1969, dans lequel Tōmatsu inclut notamment ses séries « Eros » et « Protest ». Il y raconte la chronique de ce quartier de Tokyo, qui garde une place essentielle dans la mythologie de la contre-culture japonaise. Quartier de grands magasins où des foules immenses se côtoient le week-end, et dont la vie nocturne, peuplée de jeunes marginaux, laisse place à des clubs de strip-tease et des bars à filles, que Tōmatsu nous montre sans tabou. L’artiste utilise la photographie couleur dès les années 1960. Cette pratique que l’on retrouvera tout au long de l’exposition, prendra une place plus importante au fil des années. Quelques extraits de la série « Cherry Blossoms », au début des années 1980, magnifient les cerisiers en fleurs du Japon, avant que le parcours ne se clôt par les quatre portraits étonnants des photographes phares du Japon de la fin des années 1970 : Nobuyoshi Araki, Masahisa Fukase, Daidō Moriyama – déguisé en mariée japonaise – et un magnifique auto-portrait de Shōmei Tōmatsu costumé. Tokyo par Daidō Moriyama Conçue par l’artiste lui même, en collaboration étroite avec le galeriste Akio Nagasawa, la sélection d’œuvres et la scénographie de cette seconde partie, mettent en valeur les séries emblématiques et la grande diversité des pratiques de Daidō Moriyama : tirages argentiques, photographies couleurs, sérigraphies sur toile, Polaroid, Drop Paper, caissons lumineux, livres et revues, notamment la revue Record que Moriyama publie périodiquement depuis 2006. Le parcours commence par des images de son premier livre, Japan: a Photo Theater (1968), où l’artiste mêle photos de rue et portraits de comédiens itinérants. Le livre fera scandale, son esthétique est très proche de la revue Provoke que Moriyama rejoint en 1969. La même année, il réalise la série « Accident » (1969), dans laquelle il se réapproprie des photographies d’accidents de la route nocturnes et violents, trouvées dans des revues ou capturées sur l’écran de télévision. Moriyama les détourne à la manière des sérigraphies de la série « Death and Disaster » d’Andy Warhol, qu’il découvre dès 1968. L’exposition présentera d’ailleurs un peu plus loin dans le parcours, des sérigraphies sur toile grands formats, inspirées de la pratique d’Andy Warhol et que Moriyama considère comme une extension naturelle de son propre langage photographique. Une large sélection de photographies issues de Farewell Photography (1972) – l’un des livres les plus avant-garde de l’époque – présentera un nouveau langage photographique chez Moriyama, celui du flou, du bougé, du grain et des taches, avec des images à la limite de la lisibilité. Après une longue pause dans sa pratique photographique, Moriyama publie en 1982 le livre Light and Shadow où il impose une nouvelle approche : des images cette fois très contrastées, aux noirs omniprésents et aux cadrages serrés, qui feront sa réputation dans les années qui suivront. L’exposition propose ensuite une visite immergée dans le quartier de Shinjuku – chaos urbain qui ne cesse de subjuguer Moriyama et qu’il photographie à l’instinct. Suit une installation autour de la série « Tights » (collants) dans laquelle l’artiste transforme les bas résilles en un motif obsessionnel décliné sur différents supports. Puis la série « Platform » (1977) réalisée sur une journée le long du trajet Zushi-Yokohama-Tokyo, présentera les photographies de rangées d’anonymes qui s’amassent sur les quais d’une gare pour aller au travail, photos de foule dans lesquelles le regard s’attache sur chaque individu. Enfin, redécouverte dans ses archives récemment, la série « Pantomine » (1963), rassemblera des photographies de fœtus stockés dans du formol, premier projet personnel que Moriyama réalise à 25 ans dans une maternité de Tokyo. La fin du parcours mettra en lumière la couleur chez Moriyama qui a également beaucoup photographié la ville de Tokyo au Polaroid, parcourant les rues, multipliant les vues, humant les odeurs de la ville, scrutant les ruelles, panneaux publicitaires, affiches, étalages commerciaux et piétons. La dernière salle présentera la série « Pretty Woman » une sélection de photos couleur prises en 2017 dans les rues de Tokyo, où il capture des silhouettes de femmes dans le chaos des rues et des vitrines de magasins. L’exposition s’achèvera par une large sélection du magazine Record, publié par Akio Nagasawa, entièrement conçu et réalisé par Moriyama à partir de ses propres photographies, et dont le numéro 44 vient de paraître. Daido Moriyama. Untitled, de la série « Provoke », 1969 Date de fin non communiquée. DatesMai 19 (Mercredi) 11 h 00 min - Octobre 24 (Dimanche) 20 h 00 min(GMT+00:00) LieuLa Maison Européenne de la Photographie5/7 Rue de Fourcy 75004 Paris La Maison Européenne de la Photographie5/7 Rue de Fourcy 75004 ParisMardi, mercredi et vendredi de 11h à 20h , le Jeudi de 11h à 22h et le week-end de 10h à 20h. Fermeture des caisses 30 minutes avant Fermeture. Entrée : Plein Tarif : 10 € / Tarif Réduit : 6 € Get Directions CalendrierGoogleCal La MEP est en attente de la réouverture des lieux culturel http://mep-fr.org A LIRE : Entretien avec Simon Baker, directeur de la MEP, à l’heure du coronavirus Rencontre avec Simon Baker, un British à la MEP La MEP a son nouveau directeur : Simon Baker Favori0
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