Carte blanche à Nora Noor : Rencontre avec Mamadou Dramé autour de sa série Palimpseste 9 février 2021
Les crimes passionnels n’existent pas, récits de féminicides par Arianna Sanesi aux éditions D’une rive à l’autre 10 février 2021
Rencontre avec Léa Belooussovitch : «L’exposition Feelings on felt réunit pour la première fois mes plus importantes séries d’oeuvres dans un seul espace institutionnel, le MAMC+» 30 minutes ago
Marie Cozette, Crac Occitanie : « Il est complexe de multiplier indéfiniment les scénarios dans la dynamique de projet d’un lieu tel que le Crac » 1 jour ago
Rencontre avec Clément Nouet, Mrac Occitanie : Africa 2020, vie des collections et défis lancés par la crise 2 jours ago
Rencontre avec Nadine Hounkpatin et Céline Seror, commissaires de « Memoria : récits d’une autre Histoire », Africa2020, Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA 12 février 2021
EvénementsPhoto Ouverture de PhotoBrussels Festival 5ème édition : The Other side of the Window Marie-Elisabeth De La Fresnaye26 janvier 2021 Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsJ’avais interviewé Delphine Dumont, directrice de PhotoBrussels Festival le 1er décembre et j’avais hâte de découvrir « The World Within », ces fenêtres multiples sur l’année écoulée suite à la très belle initiative du collectionneur et fondateur de Hangar, Rodolphe de Spoelberch qui a lancé avec elle cet appel à projets en guise de soutien aux artistes et photographes face à cette crise. Le jury a sélectionné 27 sensibilités et univers qui trouvent chacun leur place sur les trois étages de l’élégant espace de Hangar, en plein cœur de Bruxelles. Certains lauréats sont déjà repérés et ont été récompensés, d’autres sont plus émergents comme la benjamine Laure Pallot diplômée de la Cambre, prestigieuse fabrique de talents avec qui Delphine Dumont a tissé des liens. De ce panorama ressortent les questions de paysage, de portrait, de la vie au naturel, de l’intime. Des « quarantine stories » à la fois drôles, résignées, inventives, surréalistes même, absurdes ou combatives. Inattendues toujours. Le réel est documenté, sublimé ou fantasmé, tenu à distance ou au contraire saisi, « mis en pièce » pour reprendre le titre de la série assez crue de Lucile Boiron (sur laquelle je reviendrai), selon l’état d’esprit et le contexte de chacun des protagonistes face à sa fenêtre et avec les moyens dont il ou elle dispose. © Julia Fullerton Batten / Brussels Festival 05 L’on remarque dès l’entrée Julia Fullerton-Batten (DE) dont l’une des images a été reprise pour l’identité visuelle de cette édition. Intitulée « Penelope, Lockdown Day 51 », cette jeune femme vêtue d’un bonnet de bain et d’un peignoir est dans sa chambre et l’on devine en regardant mieux qu’un bateau est tout proche de sa maison. Elle déclare d’ailleurs avoir la chance de vivre près d’un fleuve. Le principe de cette série fixé par la photographe était que chacun.e des volontaires devait se trouver à sa fenêtre avec des vêtements choisis avec soin, et sans aucun contact avant et pendant la prise de vue. Jeudi 9 Avril 2020 – 15h00Exposition : 5 minutes © Alexandra Serrano Autre de mes coups de cœur et sans suivre obligatoirement le sens de la visite pour Alexandra Serrano (Fr) : l’herbier de la pandémie. Elle s’est fixée comme objectif une production par jour à partir de coupures de presse relatant la vie pendant le Covid et de plantes collectées lors de ses courtes balades quotidiennes qu’elle assemble selon le procédé du cyanotype qui donne ce halo bleuté et nostalgique aux images. Le temps de mise au point et de germination du processus renvoie à ce long temps suspendu. Lucas Leffler, série Home Play Dans une approche plus conceptuelle, Lucas Leffler (BE) a mis en place un protocole de travail et de jeu à partir d’éléments de mobilier ou de décor de sa maison. « Home Play » revisite par ce biais de grands moments de l’histoire de l’art : les nymphéas de Monet avec un simple rideau qui flotte à la fenêtre, le surréalisme ou Supports/Surface avec des chaises empilées et des lampadaires posés au sol, le all over de Pollock avec le papier peint du séjour, les sculptures molles de Oldenburg avec un rideau de douche mais aussi le clair obscur d’un Vermeer ou d’un Georges de La Tour. Still life, day and night. C’est brillant et conçu avec une réelle économie de moyens ! © Edgard Martins / BrusselsFestival 05 Edgar Martins (PT) que nous avions découvert à la Fondation Gulbenkian (multi-primé et présent dans des collections majeures) adopte aussi une approche conceptuelle en créant des diptyques à partir de vues de villes confinées (il a traversé trois épidémies le SARS, le H1N1 et le Covid) auxquelles il combine des expérimentations photographiques. Il associe ainsi à l’expérience vécue une réflexion sur la nature même du medium. Portrait de ville également chez Giovanni Hänninen (FL) qui s’est penché sur Milan déserté de ses habitants, comme l’ont fait d’autres photographes fascinés par le calme de nos capitales, si ce n’est qu’il a choisi l’angle mort des panneaux publicitaires redevenus blancs. « The missing Piece » ou le carré blanc de Malevitch. Un détail que l’on se prend à chercher comme dans une devinette. Dans une veine plus naturaliste, Yann Laubscher (CH) avec La Baumette nous décrit une vie en autarcie dans une ferme. Dernier réservoir de nature pour cette communauté en résistance. La misère n’est pas loin et ces images dégagent quelque chose de très brut et essentiel, proche de la peinture. On songe à Lucas Cranach ou Egon Schiele devant ces corps nus et abimés qui prennent une douche dans une clairière. © Patrick Messina / PhotoBrussels 05 La question des corps traverse également la série de Patrick Messina (Fr), l’un des fondateurs de France(s) Territoire Liquide dont on connaît les portraits de villes. Avec « Bout du monde » il se focalise dans son quartier de Pantin sur l’habitude de quelques adolescents d’aller s’entraîner au stade proche malgré les barrières et les interdits. Le vol d’un oiseau, la course d’un nuage viennent alors percuter ces corps en apesanteur qui se livrent à une sorte de performance sans spectateur ni défi si ce n’est de trouver une simple échappatoire. Autres approches plus documentaires et sociétales qui ont un réel intérêt tels que les adolescents face à leurs écrans (Jean-Marc Caimi & Valentine Piccinni) et l’on sait le tribu que paie la jeunesse, les travailleurs sociaux exploités qui doivent squatter pour survivre et font des métiers essentiels tels que infirmière ou caissière (Gonçalo Fonseca) ou une mère avec son enfant atteint de trisomie 21 qui doit apprivoiser cette notion de Coronavirus dans son monde intérieur (Laure Vasconi) soulignant la détresse psychologique accrue des personnes souffrant de handicap. © Gerome Barry / PhotoBrussels 05 Last but not least, je garde le meilleur pour la fin avec Gérôme Barry (FR) qui clôt le parcours sur une note d’humour rafraîchissante et introduit l’image filmique également présente dans ce panorama. Il rejoue dans des scénettes de son invention (appelées webséries de confinement) des personnages drolatiques empruntés au cinéma : Tatie, Lubitsch, Laurel et Hardie, les mafieux de Scorcese.. dans l’espace réduit de son studio avec des ustensiles de cuisine, et modestes accessoires : chapeau, casquette, valise.. La séquence « je joue au poker contre moi-même » inspiré de l’Arnaque avec Paul Newman est un petit bijou et tant d’autres ! A recommander pour venir à bout des traumatismes de cette période. On l’aura compris, au-delà du contexte très exceptionnel de cet appel à projets, le miroir tendu par The world within rejoint l’élan de ces grandes missions photographiques (du New Deal à la Datar ) et aventures collectives (The Family of Man) qui ont marqué les époques tout en gardant un souffle très poétique. The world within fera bientôt partie d’une mémoire de ce confinement qui sera enseignée dans les livres d’histoire (numériques) des générations à venir. Le lauréat coup de coeur Leica est le photographe français Frédéric Stucin. Catalogue indispensable et bientôt collector ! (disponible à la boutique) A LIRE : Rencontre avec Delphine Dumont, directrice du Hangar et de PhotoBrussels Festival INFORMATIONS PRATIQUES hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 Brussels jeu21jan(jan 21)12 h 00 minsam27mar(mar 27)18 h 00 minPhotoBrussels Festival 05hangar photo art center gallery, 18, Place du Châtelain 1050 BrusselsType d'événement:Festival,Photographie Détail de l'événementAprès le succès de la 4ème édition en 2019, Hangar, le centre photographique de Bruxelles lance la 5ème édition de PhotoBrussels Festival. Depuis sa création en 2016 par Delphine Dumont, Détail de l'événement Après le succès de la 4ème édition en 2019, Hangar, le centre photographique de Bruxelles lance la 5ème édition de PhotoBrussels Festival. Depuis sa création en 2016 par Delphine Dumont, PhotoBrussels Festival se déploie sur les 1000 m2 du Hangar avec une exposition thématique et propose un parcours photographique dans la ville (35 lieux) ainsi que différents évènements (conférences, workshops…). Hangar a ainsi accueilli une première édition sur le thème du paysage (« Landscape », 2016 ) et successivement mis en avant le portrait (« Portrait », 2017), la ville (« City », 2018) et la nature morte (« Still Life », 2019). PhotoBrussels Festival 05 fera mémoire de l’année 2020 : 420 artistes confinés en Europe ont répondu au « Call for European Photographers » lancé pendant le confinement (mars-juin 2020). Un jury d’experts a sélectionné vingt-sept projets lauréats – dont douze artistes français – qui seront présentés au Hangar : une mission photographique comme souvenir et une scénographie immersive rappelant la condition de « confiné ». A travers vingt-sept sensibilités photographiques et/ou vidéographiques différentes, Hangar dévoile les germes de la résilience humaine. Chaque artiste présente sa vision du « monde intérieur », faisant ainsi voler en éclat l’univers pesant de la quarantaine. Créativité, humour, empathie, réflexion, amour, inspiration de la nature sont autant de principes promettant une guérison rapide et un « après » meilleur. Le lauréat du « Coup de coeur Leica » (choisi parmi les sélectionnés) recevra un Leica Q2 le jour du vernissage. Les vingt-sept lauréats : Gérome Barry, Lucile Boiron, Marguerite Bornhauser, Ferhat Bouda, Bruno Boudjelal, Sarah Bouillaud, Jean-Marc Caimi & Valentina Piccinni, Gonçalo Fonseca, Julia Fullerton-Batten, Gabriele Galimberti, Nick Hannes, Giovanni Hänninen, Philip Hatcher-Moore, Pierre Jarlan, Kíra Krász, Yann Laubscher, Lucas Leffler, Edgar Martins, Alisa Martynova, Patrick Messina, Alice Pallot, Elea Jeanne Schmitter & Le Massi, Alexandra Serrano, Frédéric Stucin, Mattia Sugamiele, Simon Vansteenwinckel, Laure Vasconi Dates Janvier 21 (Jeudi) 12 h 00 min - Mars 27 (Samedi) 18 h 00 min Lieuhangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 Brussels hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 BrusselsOuvert du mardi au samedi de 12:00 à 18:00 CalendrierGoogleCal Tarif : Normal 5 € / Réduit 3 € Book your tickets : www.hangar.art/tickets Horaires : Du mardi au samedi 11/18h https://www.hangar.art/ Organiser votre visite : visit.brussels visitflanders.com Bookmark0
Evénements On a testé pour vous la visite virtuelle de Noir et Blanc @Grand Palais Après de multiples tentatives de reprogrammation, l’exposition Noir et Blanc au Grand Palais ne pourra pas être vue par le public. Une ...
News Magnum, une agence dans la tourmente Si la crise sanitaire est venue fragiliser l’ensemble du secteur culturel, la célèbre agence Magnum – qui soufflera le mois prochain ses ...
L'Edition Irène Jonas : Crépuscules, une histoire de nominations et de renaissances Écrire sur le dernier livre, Crépuscules, d’Irène Jonas et entrer par son texte la valise dans le placard , me faisait penser ...
Evénements Clara Chalou, coordinatrice générale Circulation(s) : « Cette 11ème édition sera le reflet d’une génération qui crée autant avec de la colère que de la poésie »
Carte blanche à Nora Noor : Rencontre avec Mamadou Dramé autour de sa série Palimpseste 9 février 2021
Les crimes passionnels n’existent pas, récits de féminicides par Arianna Sanesi aux éditions D’une rive à l’autre 10 février 2021
Rencontre avec Léa Belooussovitch : «L’exposition Feelings on felt réunit pour la première fois mes plus importantes séries d’oeuvres dans un seul espace institutionnel, le MAMC+» 30 minutes ago
Marie Cozette, Crac Occitanie : « Il est complexe de multiplier indéfiniment les scénarios dans la dynamique de projet d’un lieu tel que le Crac » 1 jour ago
Rencontre avec Clément Nouet, Mrac Occitanie : Africa 2020, vie des collections et défis lancés par la crise 2 jours ago
Rencontre avec Nadine Hounkpatin et Céline Seror, commissaires de « Memoria : récits d’une autre Histoire », Africa2020, Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA 12 février 2021
Rencontre avec Léa Belooussovitch : «L’exposition Feelings on felt réunit pour la première fois mes plus importantes séries d’oeuvres dans un seul espace institutionnel, le MAMC+»