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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsPoursuite de notre focus dédié à l’émergence à la Galerie du Crous située tout proche des Beaux Arts qui permet aux jeunes diplômés de bénéficier d’une exposition de deux semaines sur un appel à candidature. Découverte à l’occasion de l’exposition « Carnation, issues irriguées » que Camille Pozzo di Borgo partage avec Gauthier Kriaa et Irene de Las Estrellas Abello deux autres diplômés des Beaux Arts, elle me répond depuis la Corse, sa région d’origine où elle réalise en ce moment une fresque, une activité en parallèle de sa pratique qui lui permet de tester de nouveaux formats. Un exercice très physique qui rejoint les proportions de sa grande gravure à la galerie du Crous. Elle s’estime relativement chanceuse que l’exposition ait eu lieu en cette période même si elle avait été reportée d’un an. Elle a été aussi contactée par la Maison Hermès pour la réalisation d’une commande suite à un appel à projets. Une collaboration intéressante qui correspondait aussi en cette période à son aménagement dans un nouvel atelier à Saint Ouen avec d’autres anciens étudiants amis des Beaux-Arts. Camille Pozzo di Borgo à l’atelier L’exposition à la galerie du Crous, comment avez-vous construit la scénographie à trois et que pensez-vous du résultat ? Irene de Las Estrellas Abello, Gauthier Kriaa et moi sommes ravis du résultat. Nous avions initialement postulé chacun pour exposer seul, nous ne nous connaissions pas à la base et nous avions des univers très différents. Notre groupe show a été constitué par la galerie du Crous. Cela nous a donné l’occasion d’échanger sur nos pratiques et de réfléchir ensemble aux œuvres que nous allions exposer. Nous avions également réfléchi aux grandes lignes de la scénographie par l’intermédiaire d’outils de modélisation comme sketchUp ou Rhino. Une fois arrivés à la galerie nous avons eu trois jours pour réfléchir, tester plusieurs possibilités d’accrochages, découvrir les œuvres de chacun. C’était assez fluide et très agréable pour moi de travailler avec des artistes qui ont une pratique très différente de mon travail, la sculpture et l’installation. Cela a facilité la répartition des œuvres dans l’espace, j’occupe une partie des murs en laissant des respirations et Irène et Gauthier occupent essentiellement l’espace au sol. Leurs regards m’ont permis de tester des types d’accrochage auxquels je n’aurai pas pensé. Le texte de notre exposition a été tissé par Gauthier avec trois extraits de textes choisis par chacun. Le mien est tiré de l’ile du docteur Moreau. Camille Pozzo di Borgo Cetacea Camille Pozzo di Borgo, Vue de l’exposition « Carnation, issues irriguées » galerie du Crous Pouvez-vous nous décrire les œuvres que vous y présentez ? J’expose à la galerie six grandes gravures et deux installations. Mon travail s’articule essentiellement autour du monde du vivant. L’installation qui se situe à l’entrée, « Ecorché », est formée de plaques de polycarbonates gravées et encrées suspendues par des fils de nylon. J’ai initialement réalisé cette installation lors d’une résidence dans une palmeraie au Maroc, en 2019. Elle représente des fragments d’écorce de palmier syagrus que j’ai assemblés pour recréer un écorché ou bien un quartier de viande suspendu. Ses superpositions se lisent au fil des déplacements. Les plaques de plastiques suspendues dans l’espace permettent de jouer sur la transparence du plexiglass pour élaborer un dessin en volume sous forme d’installation. Pour les œuvres sur papier, il s’agit de gravure à la pointe sèche sur polycarbonates imprimées en plusieurs passages sur papier. Elles représentent des scènes de combats animaliers (« folie bestiale », « versus »), des superpositions de mouvements (« charognard », « hominidé »), ou encore des fragments de corps (« cetacea »), l’idée étant de jouer sur la transparence et la déformation de ces êtres en décomposant et superposant leurs mouvements ou des parties de leur anatomie, ce qui me permet de concevoir de nouvelles formes, des créatures imaginaires ou de donner l’illusion que la bête se bat contre elle-même. « Cetacea » est composé de trois fragments de corps de cachalot, ce qui nécessite une superposition pour être vu comme un cétacé. Il s’agit de ma dernière et plus grande gravure, elle est composée de 12 plaques de tailles différentes et mesure 4 mètres de long sur 1 m 80 de hauteur. L’installation « fragments de cétacé » présentée à l’étage est composée d’une partie des matrices qui ont servie à imprimer la gravure « Cetacea ». Camille Pozzo di Borgo, Vue de l’exposition « Carnation, issues irriguées » galerie du Crousx Pourquoi pratiquez-vous la gravure ? J’ai toujours eu une pratique de dessin, mais c’est aux Beaux-Arts, dans l’atelier d’Aurélie Pagès, que j’ai appris tous les procédés de gravure en taille douce. Ce qui me plait dans cette technique c’est qu’elle permet une finesse de trait que je ne trouve pas dans le dessin. Ce procédé me permet de travailler sur plusieurs plans, de créer des jeux de transparences, de superpositions. Je peux recréer de nouvelles compositions, modifier les couleurs à chaque impression. Y a-t-il eu chez vous un déclic et à quel moment ? J’aime dessiner depuis toute petite aussi je ne parlerai pas de déclic en tant que tel. Lorsque j’ai fait ma prépa aux Ateliers de Sèvres je pensais plus à l’époque aux arts appliqués comme l’animation. C’est aux Beaux Arts que je me suis vraiment emparé de la gravure comme un medium à part entière. Elle est souvent peu exploitée ou en petits formats et jamais revendiquée telle quelle. Camille Pozzo di Borgo, Vue de l’exposition « Carnation, issues irriguées » galerie du Crous Comment expliquez vous votre fascination pour l’anatomie animale ? et humaine ? J’ai grandi en Corse, et j’ai développé là-bas une passion précoce pour l’animalité et la nature qui m’entoure, observant la faune sauvage sous toutes ses formes en récoltant de petits squelettes d’animaux. En clair, c’était mon tout premier sujet de dessin étant enfant. Disons que cette fascination a perduré, je considère aujourd’hui que cette passion pour l’anatomie animale et humaine est devenue une matière qui me permet de recréer des formes en superposant les chairs. Le monde animal me fascine car il existe, au travers de chaque espèce, une diversité de formes, de textures et d’ossatures qui permet la création de nouvelles créatures. Quel bilan faites-vous de vos années aux Beaux Arts ? A mon arrivée aux Beaux-Arts, j’ai intégré l’atelier de Philippe Cognée puis de Tim Eitel. Cette école nous a donné une liberté qui peut faire peur, mais nous a permis de développer une écriture propre à chacun. Ces années aux Beaux-Arts m’ont permise d’expérimenter plusieurs techniques comme la gravure, la lithographie, la sérigraphie, le modelage, la peinture. INFORMATIONS PRATIQUES : Carnation, issues irriguées Galerie du Crous de Paris https://www.facebook.com/galerieducrous Camille Pozzo di Borgo (camille-pozzodiborgo.com) Camille Pozzo di Borgo (@camillepozzodiborgo) Favori1
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