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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsPremière exposition personnelle en France du collectif d’artistes Slavs and Tatars à la Villa Arson maintenue malgré la période (mais malheureusement peu vue), « Régions d’être », qui explore le syncrétisme populaire, le foisonnement des récits et des histoires, les savoirs alternatifs à l’ère du régionalisme revendiqué. A partir de la zone géographique qu’ils se sont choisis entre l’ancien mur de Berlin et la Grande Muraille de Chine, Slavs and Tatars transforment tout l’espace du centre d’art de la Villa Arson en un vaste bazar de folklores et d’idéologies de la marge sous l’emprise de la fermentation, de la dissolution et translittération ; ce que le philosophe français Paul Ricoeur nomme « l’hospitalité langagière » ou travestissement de la langue, comme ils l’expliquent. De nouvelles productions ont été pensées spécialement pour l’espace d’exposition en forme de labyrinthe à partir des 8 cycles de leur travail au long cours. Humour potache, contamination des disciplines et emprunts disparates proposent une dérive acrobatique au regardeur quelque peu dérouté face à ces multiples occurrences, malgré un accrochage formellement très rigoureux. C’est l’une des ambiguïtés de ce duo dont la pratique n’a cessé de proliférer, comme le souligne Eric Mangion à l’origine de cette invitation. Il m’offre en cadeau de bienvenue la potion concoctée par le duo à partir du jus de cornichon fermenté, connu pour lutter contre la gueule de bois et dont la forme (concombre) renvoie aux parties génitales mâles. Le ton est donné pour ce qui va suivre ! Eric Mangion revient également sur la gestion de cette période de crise auprès des étudiants et son impact sur la programmation du centre d’art. La Villa Arson Genèse de l’exposition et votre rencontre avec l’univers des Slavs and Tatars J’avais une attirance pour leur univers tout en rejetant le côté trop manufacturé de leurs œuvres, ce qu’ils assument d’ailleurs totalement. Dans le cadre de la commande d’un texte à l’écrivain polonais Marek Wasilevski pour la Revue Switch (on Paper), j’ai eu l’occasion de mieux appréhender l’ensemble de leur démarche et l’envie d’entrer en contact avec eux. J’ai compris que si leur travail est très manufacturé c’est parce qu’ils ne veulent pas être perçus comme des artistes chercheurs. Pour eux une œuvre est le résultat d’une longue recherche de compréhension de cultures et de civilisations, comme on le voit par exemple dans « Kitab Kebab », ces brochettes transpercées de livres. J’en ai alors parlé à Sylvain Lizon, directeur de l’établissement et cela s’est fait assez naturellement entre nous. Ils sont venus sur place pour mener un travail en amont. Si l’ensemble des actions de la médiation n’a pu être mise en œuvre, ils ont pu donner une conférence qui a été assez exceptionnelle pour les étudiants. J’ai dans l’idée de poursuivre malgré tout l’aventure avec eux peut être sous la forme d’un workshop. Slavs and Tatars vues de l’exposition “Région d’être” 2020 Centre d’Art de la Villa Arson photo François Fernandez Impact de la crise sur la programmation Nous avons dû fermer assez rapidement les expositions Moving Things de Violaine Lochu et João Fiadeiro et Régions d’être de Slavs and Tatars. Nous avions l’espoir de rouvrir en début d’année 2021 ce qui n’a pas été possible. L’exposition fermera de toute façon ses portes mi-mai pour ne pas devoir décaler la suite de la programmation. En ce qui concerne l’exposition Moving Things nous avons inventé un système différent qui a été assez productif. A partir du moment où l’exposition est basée sur un processus de micro actions, performances, nous avons créé dès le mois de janvier une version numérique et documenté l’ensemble des performances réalisées par le public au cours des 13 jours d’ouvertures et celles des artistes (disponibles sur le site movingthings.org). En ce qui concerne la prochaine exposition d’ Ottobong Nkanga cela a été très compliqué car l’artiste n’a pas pu se déplacer et nous avons dû imaginer ensemble à distance le parcours et le choix des œuvres dans cet espace assez labyrinthique. Semaine après semaine, nous avons réussi à finaliser le projet et l’exposition ouvrira le 12 juin prochain. La Villa Arson Les défis lancés par cette crise en ce qui concerne l’accompagnement des étudiants Le défi a été de taille, comme dans toutes les écoles avec un impact psychologique fort. Une grande baisse de moral s’est fait sentir au moment du 2ème confinement entre les mois de novembre et janvier, les étudiants ne sachant pas s’ils pourraient poursuivre et valider leur cursus. Les choses se sont un peu stabilisées et améliorées depuis le mois de février avec l’organisation des cours théoriques en visio-conférence mais également l’ouverture maintenue des ateliers techniques sur réservation. Cela nous permet de maintenir une vraie activité pédagogique complétée par une proposition d’exposition en galerie d’essai plusieurs fois par semaine. Dans cet espace bien spécifique de la Villa Arson réservé aux étudiants, ils présentent leurs travaux 3 fois par semaine à la fois au corps professoral et à l’ensemble du personnel et peuvent ainsi continuer à évoluer dans un vrai dialogue. De plus le site exceptionnel de la Villa Arson avec son grand jardin offre un bel espace de respiration et une cafétéria qui a pu rester ouverte à l’extérieur, dans le respect des règles sanitaires. Nous avons pu ainsi, maintenir, tant bien que mal une activité sociale et de liens autour des étudiants. L’architecture et le site même de notre école, le climat du sud, nous ont été très favorables et j’ai bien conscience que toutes les écoles n’ont pas été à la même enseigne ! Quelles sont vos priorités en termes de synergies locales et régionales ? Nous avons à l’occasion de Manifesta lors du week-end du 17 et 18 octobre proposé au public marseillais un véritable parcours mutualisé, avec notamment une grande exposition au 109 dont j’étais co-commissaire avec Cédric Teisseire (artiste, fondateur de La Station), Bertrand Baraudou (galerie Espace à Vendre) et Christine Parasote (chargée de production et éditrice). Nous travaillons surtout avec le réseau Botox(s) sur les départements 06, 04 et 05 dans une très bonne entente. Nous allons d’ailleurs organiser en juillet prochain un évènement très original pour nous rapprocher de Digne et de Gap sous la forme d’un parcours artistique autour du train touristique centenaire des Pignes, entre Nice et Digne. Nous commencerons le parcours avec l’artiste belge Sébastien Reuzé et une fois arrivés à destination, le centre d’art de Digne, CAIRN organise une visite des lieux d’exposition dans la ville à l’occasion de leurs 20 ans. C’est l’occasion de nous rapprocher car même si les distances ne sont pas grandes, les Alpes forment un vrai obstacle entre nous ! A l’automne prochain nous retrouverons pendant deux jours, Les Visiteurs du soir avec une trentaine de lieux investis dans toute la ville de Nice. La Villa Arson Qu’est-ce- qui explique, selon vous, les spécificités et la valeur ajoutée de la Villa Arson ? Sa singularité repose sur son ADN de départ. En effet la Villa Arson une école d’art mais aussi un lieu d’exposition (centre d’art), un lieu de recherche avec un centre de documentation de 35 000 ouvrages et un lieu de résidence. Nous accueillons en ce moment l’artiste Lola Gonzalez qui vient en repérage pour son exposition prévue au début de l’année 2022 et avons reçu en résidence Julie Béna qui sera bientôt exposée en Galerie Carrée (ouverture le 12 juin). Relire mon interview de Sylvain Lizon directeur de la Villa Arson, en septembre 2020 : Rencontre avec Sylvain Lizon, directeur de la Villa Arson (Nice) – 9 Lives Magazine (9lives-magazine.com) Visite proposée par Odile Redolfi dans le cadre d’OVNi festival. INFOS PRATIQUES : Ottobong Nkanga Du 12 juin au 19 septembre 2021 Julie Béna Camille Lapouge Villa Arson 20 Avenue Stephen Liegeard 06100 Nice https://www.villa-arson.org Botox(s) | Réseau d’art contemporain Alpes & Riviera Favori0
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