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L’année 2022 est riche pour la Résidence 1+2, alors qu’ils viennent d’annoncer la lauréate d’un appel à projets à destination de jeunes photographes émergent·es basé·e en Fédération Wallonie/Bruxelles, aujourd’hui c’est le lauréat de la Résidence 1+2 2022 qui vient d’être dévoilé, il s’agit du photographe membre de l’agence VU’, Guillaume Herbaut. Pauline Thollet, quant à elle, dans le cadre du programme Hors-les-Murs, expose sa série « Bordures » à Castelnau d’Estrétefonds jusqu’au 25 juin prochain !

Guillaume Herbaut, lauréat 2022 Résidence 1+2

Depuis plusieurs mois, le photojournaliste Guillaume Herbaut réalise une série inédite en partenariat avec le Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse sur les traces d’Eugène Trutat. Photographe, pyrénéiste, géologue et naturaliste à la fin du XIXème siècle, Eugène Trutat est aussi un précurseur de la photographique scientifique. Un exceptionnel fonds constitué de milliers de photographies sur plaques de verre sur le quotidien des années 1860-1910 est le point de départ de la démarche de Guillaume Herbaut.
À travers ses photographies, Guillaume Herbaut propose une narration esthétique, technique et documentaire, des espèces animales et botaniques aujourd’hui disparues. L’exposition de restitution aura lieu à la galerie du Château d’Eau à Toulouse en 2023.

Pauline Thollet dévoile son projet « Hors les murs » #6 de la Résidence 1+2

Dans le cadre de la Résidence 1+2 Hors les murs #6, la photographe Pauline Thollet a développé un projet photographique sur le corps en mouvement. Pendant plusieurs mois, elle s’est focalisée sur l’idée de tension et de relâche, observant les rapports à l’autre qu’induisent ces différents types d’énergie.
Pauline souhaitait fixer les corps en quête de cette liberté générée par le sport et laisser irradier leur apaisement. Elle est allée à la rencontre de différentes associations sportives de la commune, s’invitant aux cours de MMA, aviron, pole-dance, karaté, danse classique, basketball, volleyball et football. Finalement, les images isolent les corps. Elles soulignent quelques liens, une solidarité et un rapport implicite à l’autre, mais les personnages ne sont là que pour témoigner de leur force et de la nécessité d’être en soi.
« Bordures », ce sont ces corps chargés qui occupent les limites du cadre, qui les défient, s’y cognent ou s’y abandonnent. Ce sont les frontières invisibles qui délimitent ces espaces, réceptacles de tension, ceux qui se juxtaposent au reste du monde. Ce monde, je ne peux que l’imaginer, ici, il n’existe pas. Dans cet intervalle, c’est l’enveloppe corporelle qui se déploie, dont on tente de s’extraire ou dans laquelle on se replie. C’est le corps individuel qui côtoie le corps de l’autre, l’affronte, s’en remet à lui. C’est le corps comme un impact, le muscle vecteur et la silhouette qui flotte et se dissout. Les énergies et les contours sont friables, ils ne sont pas plus tangibles que ce clivage où les corps, chargés à ras bord, finissent par s’évaporer. Se changer en attente, devenir la suspension, le nulle part des corps désarticulés, évanescents.

INFORMATIONS PRATIQUES

dim15mai(mai 15)10 h 00 minsam18jui(jui 18)18 h 00 minBorduresPauline TholletMédiathèque Rémy Peyranne, Parvis des Citoyens 31620 Castelnau d’Estrétefonds


https://www.1plus2.fr/

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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