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Gilles Mora, directeur artistique Pavillon Populaire Montpellier « La Surface et la chair, Madame d’Ora » 4 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsLors de notre entretien avec Gilles Mora, le Directeur artistique du Pavillon Populaire de Montpellier, à l’occasion de l’exposition consacrée à Peter Lindbergh, nous révélait qu’il travaillait sur un projet d’exposition consacrée à Madame d’Ora, une autrichienne installée en France dans les années 30 et qui a été une figure majeure de la photographie de mode en Europe de cette époque. Une photographe malheureusement peu connue aujourd’hui qu’il souhaitait faire découvrir au public. L’exposition ouvre ses portes ce week-end et sera visible jusqu’au 16 avril. d’Ora, Chaussures en cuir verni noir par Pinet, c. 1937 © Vienne, Photoinstitut Bonartes d’Ora, La danseuse Lizica Codreanu, c. 1927 © Vienne, Photoinstitut Bonartes Si dans notre secteur, les femmes photographes contemporaines ont la propension à l’invisibiliation, imaginez le sort qui leur est réservé une fois disparues… L’oubli les enveloppe presque entièrement. Heureusement, certain·es historien·nes, directeur·ices artistiques, commissaires, auteur·ices et même journalistes font un véritable travail de mémoire et parfois exhument de véritables trésors. Connaissez-vous Madame d’Ora, de son vrai nom Dora Kallmus ? La majorité d’entre nous répondra par la négative, et pourtant elle aura exercé son métier de photographe durant plus de cinquante ans et Paris lui consacrera au milieu du siècle dernier, une importante rétrospective avant de tomber dans l’oubli… Jusqu’à ce que Gilles Mora, directeur artistique du Pavillon Populaire décide de mettre la lumière sur cette photographe et sur son œuvre à l’occasion d’une grande rétrospective intitulée « La surface et la chair » en confiant le commissariat à Monika Faber directrice du Photoinstittu Bonartes – qui se consacre à la recherche sur la photographie historique en Autriche et en Europe centrale – et Magdalena Vukovic, historienne de la photographie et commissaire d’exposition, spécialisée dans la photographie en Autriche jusqu’aux années 1950. d’Ora, Rosella Hightower, Danseuse de ballet, c. 1955 © Vienne, Collection privée d’Ora, Tête de veau fendue, c. 1949-1957 © Collection Fritz Simak Madame d’Ora, fut une photographe renommée, travaillant comme portraitiste mondaine d’abord à Vienne, alors centre culturel majeur et laboratoire de la modernité en Europe, puis dans le Paris des Années folles. De son portrait du peintre Gustav Klimt en 1908 jusqu’à celui de Picasso en 1958, utilisant les techniques les plus modernes, elle traite de nombreux sujets au fil d’une carrière extraordinaire de plus de cinquante ans. Véritable précurseure, elle est en 1908, l’une des premières femmes à ouvrir un studio de photographie à Vienne. Les aristocrates, les actrices et les créateurs de mode apprécient son intuition artistique, son talent pour saisir la personnalité de ses modèles, pour agencer les vêtements et les accessoires, et bientôt de nombreux magazines publient régulièrement ses images. d’Ora, Joséphine Baker. © Vienne, Photoinstitut Bonartes C’est en 1925 qu’elle s’installe à Paris, où elle est immédiatement appelée par les maisons de haute couture comme Balenciaga et Chanel pour photographier les tenues élégantes portées par Tamara de Lempicka, Josephine Baker et beaucoup d’autres. Figure majeure de la scène artistique, elle réalise de nombreux portraits d’atelier des personnalités en vogue, qu’elle côtoie dans la haute société de son temps. Mais la guerre vient bouleverser sa vie et son travail. Juive, elle perd son studio parisien pendant l’Occupation, ce qui la contraint à se cacher en Ardèche durant plusieurs années au cours desquelles sa famille et ses amis sont persécutés. Retournant à Paris après 1945, ayant tout perdu, elle porte alors un regard aiguisé mais empathique sur les victimes de la guerre, et beaucoup plus distant sur le glamour et l’argent. Des éblouissements aux temps les plus sombres, des artistes d’avant-garde aux réfugiés démunis, jusqu’à l’étonnant travail métaphorique sur les abattoirs parisiens, les portraits de Madame d’Ora racontent de manière saisissante les bouleversements de la première moitié du XXe siècle. INFORMATIONS PRATIQUES Pavillon Populaire // Espace d'art photographique de la Ville de MontpellierEsplanade Charles de Gaulle, 34000 Montpellier sam18fev(fev 18)10 h 00 mindim16avr(avr 16)18 h 00 minLa surface et la chairMadame d'Ora, Vienne-Paris, 1907-1957Pavillon Populaire // Espace d'art photographique de la Ville de Montpellier, Esplanade Charles de Gaulle, 34000 Montpellier Détail de l'événementPour sa première exposition de l’année 2023, le Pavillon Populaire – espace d’art photographique de la Ville de Montpellier – accueillera « La Surface et la Chair. Madame d’Ora, Vienne-Paris, 1907-1957 ». En Détail de l'événement Pour sa première exposition de l’année 2023, le Pavillon Populaire – espace d’art photographique de la Ville de Montpellier – accueillera « La Surface et la Chair. Madame d’Ora, Vienne-Paris, 1907-1957 ». En effet, sous le nom de Madame d’Ora, Dora KALLMUS (1881–1963) fut une photographe renommée, travaillant comme portraitiste mondaine d’abord à Vienne, alors centre culturel majeur et laboratoire de la modernité en Europe, puis dans le Paris des Années folles. De son portrait du peintre Gustav Klimt en 1908 jusqu’à celui de Picasso en 1958, utilisant les techniques les plus modernes, elle traite de nombreux sujets au fil d’une carrière extraordinaire de plus de cinquante ans. Précurseure, elle est en 1908, l’une des premières femmes à ouvrir un studio de photographie à Vienne. Les aristocrates, les actrices et les créateurs de mode apprécient son intuition artistique, son talent pour saisir la personnalité de ses modèles, pour agencer les vêtements et les accessoires, et bientôt de nombreux magazines publient régulièrement ses images. C’est en 1925 qu’elle s’installe à Paris, où elle est immédiatement appelée par les maisons de haute couture comme Balenciaga et Chanel pour photographier les tenues élégantes portées par Tamara de Lempicka, Josephine Baker et beaucoup d’autres. Figure majeure de la scène artistique, elle réalise de nombreux portraits d’atelier des personnalités en vogue, qu’elle côtoie dans la haute société de son temps. Mais la guerre vient bouleverser sa vie et son travail. Juive, elle perd son studio parisien pendant l’Occupation, ce qui la contraint à se cacher en Ardèche durant plusieurs années au cours desquelles sa famille et ses amis sont persécutés. Retournant à Paris après 1945, ayant tout perdu, elle porte alors un regard aiguisé mais empathique sur les victimes de la guerre, et beaucoup plus distant sur le glamour et l’argent. Des éblouissements aux temps les plus sombres, des artistes d’avant-garde aux réfugiés démunis, jusqu’à l’étonnant travail métaphorique sur les abattoirs parisiens, les portraits de Madame d’Ora racontent de manière saisissante les bouleversements de la première moitié du XXe siècle. L’exposition présentera des collections de tirages vintage de musées de Vienne, Linz (Autriche), Hambourg, Berlin (Allemagne), et Paris, avec un important fonds documentaire illustrant le contexte historique. Photo : d’Ora, Rosella Hightower, Danseuse de ballet, c.1955 © Vienne, Collection privée DatesFévrier 18 (Samedi) 10 h 00 min - Avril 16 (Dimanche) 18 h 00 min LieuPavillon Populaire // Espace d'art photographique de la Ville de MontpellierEsplanade Charles de Gaulle, 34000 Montpellier Pavillon Populaire // Espace d'art photographique de la Ville de MontpellierEsplanade Charles de Gaulle, 34000 MontpellierOuvert tous les jours sauf le lundi de 10h à 13h et de 14h à 18h Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
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