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NewsPhoto Graciela Iturbide, lauréate du Prix de Photographie de l’Académie des beaux-arts – William Klein 2023 Ericka Weidmann2 octobre 2023 Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsNuestra Señora de las Iguanas, Juchitán, México, 1979 © Graciela Iturbide L’an dernier, le public français pouvait découvrir l’importante rétrospective consacrée à la photographe mexicaine Graciela Iturbide à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, aujourd’hui c’est l’Académie des beaux-arts qui récompense cette icône de la photographie en Amérique latine en lui décernant la 3ème édition du Prix de Photographie de l’Académie des beaux-arts – William Klein 2023. Une distinction remise à chaque année impaire visant à récompenser la carrière d’un·e photographe international·e et doté de 120.000 euros. Le prix lui sera remis à l’occasion d’une soirée au Palais de l’Institut de France le 18 octobre prochain. Après le photographe indien Raghu Rai en 2019 et la photographe américaine, Annie Leibovitz en 2021, c’est au tour de la célèbre photographe mexicaine Graciela Iturbide de recevoir la 3ème édition du Prix de Photographie de l’Académie des beaux-arts – William Klein. Décerné bisuannellement ce prix alterne avec le Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière – Académie des beaux-arts, qui récompense des photographes confirmés travaillant ou résidant en France engagés dans un projet. Graciela Iturbide, née le 16 mai 1942 à Mexico, est une icône de la photographie en Amérique latine. Pendant plus de cinq décennies, elle a créé des images qui naviguent entre une approche documentaire et une sensibilité poétique. Graciela Iturbide est aujourd’hui particulièrement célèbre pour ses portraits des Indiens Seris du désert de Sonora, des femmes de Juchitán, ainsi que pour ses projets photographiques consacrés aux communautés et aux traditions ancestrales du Mexique. Elle a toujours accordé une attention presque spirituelle aux paysages et aux objets. La photographie est pour elle un « rituel » dans lequel elle s’efforce de saisir la partie la plus mythique de l’homme. Au début des années 1970, Iturbide a travaillé comme assistante de Manuel Álvarez Bravo et a parcouru l’Amérique latine. En 1978, elle a été missionnée par l’Archive ethnographique de l’Institut national des autochtones du Mexique pour photographier les peuples indigènes du pays. Un an plus tard, l’artiste Francisco Toledo lui a demandé de photographier la communauté de Juchitán. Cette série, entreprise en 1979 et achevée en 1988, a été publiée dans son livre Juchitán de las Mujeres et a renforcé son engagement envers les causes féminines. Au cours des deux décennies suivantes, Graciela Iturbide a été invitée à travailler dans divers endroits, dont Cuba, l’Allemagne de l’Est, l’Inde, Madagascar, la Hongrie, Paris et les États-Unis. Elle a organisé de nombreuses expositions individuelles, notamment au Centre Pompidou à Paris, au MoMA de San Francisco, au musée de Philadelphie, au musée J. Paul Getty, à la Fondation MAPFRE à Madrid, au musée de la Photographie à Winterthur, à la galerie Barbican et à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Graciela Iturbide a reçu de nombreuses distinctions dont le prix de la Fondation W. Eugene Smith Memorial en 1987, le Grand Prix du Mois de la Photo à Paris en 1988, une bourse Guggenheim pour son projet « Fiesta y Muerte » en 1988, le prix Hugo Erfurth en 1989, le Grand Prix International au Japon en 1990, le prix des Rencontres Internationales de la Photographie en 1991, le prix Hasselblad en 2008, le prix national des Sciences et des Arts à Mexico City en 2008, ainsi que des doctorats de l’université de Columbia à Chicago en 2008 et de l’Institut d’art de San Francisco en 2009. A LIRE La Fondation Cartier pour l’art contemporain rend hommage à l’œuvre de Graciela Iturbide Le photographe Indien Raghu RAI lauréat de la 1ère édition du Prix de Photographie Académie des beaux-arts-William Klein Favori0
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