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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsL’année Ensor se termine par plusieurs expositions incontournables à Anvers autour de l’audace de cet artiste visionnaire et frondeur et ses échos dans la création contemporaine avec notamment le MoMu (un musée dont je vous parle souvent) qui se penche sur le goût du masque du maître annonçant l’art du maquillage et de la mascarade. Le parcours d’une grande intelligence comme toujours, entraine le visiteur au-delà du miroir autour de questions universelles : le grotesque, les canons de la beauté et sa représentation à travers les âges, la projection de soi, la peur de vieillir… Genieve Figgis, Fashion shoot, 2021, © Courtesy of the artist and Almine Rech. GFI0249. Photo: Dan Bradica La scénographie contribue à ce cheminement à l’aide d’alcôves et de petits théâtres qui créent une atmosphère intime tandis que des installations (Genieve Figgis) jouent sur la dramaturgie. Le parcours ouvre sur un rideau pailleté vert laisse découvrir le tableau de James Ensor « Atonishment of the Mask House » (KMSKA) où l’on voit une femme à l’ombrelle relativement apprêtée mais dont la morve coule du nez, introduisant une dissonance dans cette scène de genre qui grouille de squelettes. Pour la make-up artiste Inge Grognard dont le destin est lié aux « Six d’Anvers » la beauté a quelque chose de convulsif et de sombre comme avec cet eyeliner fait de rayures à la brosse pour Martin Margiela avec qui elle partage une passion pour les marché aux puces. Le film tourné chez elle à Anvers permet de découvrir son univers sans concession autour des traces, des empreintes, revendiquant une approche artisanale du maquillage et une certaine brutalité. Inge Grognard in collaboration with Ronald Stoops, ‘Postpunk’ in View On Colour Magazine, 2000, © Photo: Ronald Stoops Autre artiste inclassable Julien d’Ys et ses coiffures insensées qui collabore exclusivement avec Rei Kawakubo (Comme des garçons) et cherche ses idées dans des scrapbooks, sorte de coffres aux trésors miniatures exposés dans les vitrines avec ceux de Peter Philips. L’installation autour des « Grandes attentes » titre inspiré du roman de Dickens que Christian Lacroix affectionne tourne autour du personnage de Miss Havisham, abandonné par son fiancé qui vit aigrie et recluse dans ses souvenirs, devenue le symbole du déclin. Mais avec la perruque de l’artiste capillaire Cyndia Harvey elle dégage une sérénité, vêtue d’une robe de mariée de Christian Lacroix. Around 2003, stylist David Vandewal began creating pocket-size books featuring collages of Peter Philips’ recent make-up work and his research and inspirations. Left: Alexander McQueen Autumn-Winter 2009-2010, right: Dries Van Noten Autumn-Winter 2008-2009 Cyndia Harvey & Christian Lacroix – Miss Havisham in Masquerade, Make-up & Ensor at MoMu – Fashion Museum Antwerp, 2024, © MoMu Antwerp, Photo: Stany Dederen Walter Van Beirendonck fait basculer les codes vers le grotesque en imaginant des prothèses en latex dans une veine chirurgie esthétique incarnée par Orlan dans ses opérations- performances. Cindy Sherman collabore avec la styliste de Comme des garçons comme on le retrouve aussi dans l’exposition du FOMU. Le make up artiste australien Thomas de Kluyver pour une campagne GUCCI propose la dentition imparfaite de Dani Miller, chanteuse du groupe punk new-yorkais Surfbort, à rebours des canons habituels du sourire. James Ensor, Astonishment of the Mask Wouse, 1889, Collection Royal Museum of Fine Arts Antwerp – Flemish Community, © photo: Hugo Maertens, www.artinflanders.be, inv. 2042 Une réflexion sur la couleur des fards et son évolution à travers les époques est proposée entre les préjugés liés à la blancheur et pureté, le bronzage associé au labeur au grand air, jusqu’aux palettes de blush plus inclusives actuelles comme Rihanna qui révolutionne le paysage avec la marque Fenty Beauty adressée à toutes les teintes et carnations. Cindy Sherman, Untitled #360, 2000, © Cindy Sherman, Courtesy the artist and Hauser & Wirth Issy Wood, découverte par le public français à Lafayette Anticipations, explore à travers des intérieurs domestiques sophistiqués les processus d’objectivation et de sujétion du corps féminin dans des effets miroirs grossissants. Genieve Figgis déjà exposée par le MoMu dans une installation façon boudoir du XVIIIème siècle se moque des normes et des conventions dans des scènes ironiques qui rejoignent James Ensor. Ses personnages renvoient aux débuts maladroits du maquillage qui formait une croute et des craquelures. Ses touches grossières forment des taches sur le visage comme des bavures, des soubresauts de couleurs. Tschabalala Self, Black Face Brown with Blue Hoops, 2020, © Tschabalala Self, Photo: Lance Brewer Tschabalala Self avec « Black Face Brown with Blue Hoops » déconstruit la vision coloniale du corps noir avec ce titre et des silhouettes sensuelles et affirmées dans des combinaisons qui revisitent le cubisme et l’histoire du portrait occidental. La quête de beauté éternelle est à l’œuvre chez Ensor avec notamment l’œuvre « Old Lady with Masks » (KMSKA), sublime et terrifiant, présentée aux côté de Cindy Sherman qui joue les bourgeoises modèles déclinantes et botoxées, comme un condensé de ces échos contemporains de l’œuvre d’Ensor. La couverture du Vogue philippines avec la tatoueuse centenaire Apo Whang-Od de la tribu Kalinga. Diversité ou opportunisme de l’industrie de la mode ? la question est ouverte. On termine ce brillant panorama avec le visage de Kate Moss, dite la brindille, shooté par le maestro Paolo Reversi et dont le make up (Linda Cantello) et la coiffure (Julien d’Ys) avec un faux air de Watteau, semble échappé d’une fête galante. Très concentré, le parcours demande de se plonger dans les moindres détails qui ouvrent des portes sur de nombreux enjeux de société et replacent Ensor au centre du jeu. Une chose est sûre cette exposition et le musée qui outre sa collection permanente, propose un aperçu des talents de demain, les diplômées du Département de Mode de l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers, mérite le déplacement ! L’exposition a été conçue avec la plateforme BEAUTY PAPERS pour la sélection des œuvres réalisées par des maquilleur·euses et des photographes. Commissaires : Commissaires d’exposition : Kaat Debo, Elisa De Wyngaert, Romy Cockx Catalogue Masquerade, Make-up & Ensor (€55) est en vente dans la boutique du MoMu. La boucle est bouclée de cette Année Ensor après le coup d’envoi à Ostende, ville où l’artiste est né et a passé toute sa vie dont je vous parlais depuis le Mu.ZEE de l’exposition Ensor et la nature morte. INFOS PRATIQUES : – Masquerade, Make-up & Ensor Jusqu’au 02 février 2025 MoMu musée de la mode d’Anvers Entrée 12 € https://www.momu.be/fr/expositions/ensor Découvrir les autres expositions Ensor à Anvers : • États d’imagination / Ensor et l’expérience graphique Musée Plantin-Moretus Jusqu’au 5 janvier 2025 • Cindy Sherman Anti fashion Musée de la Photographie Anvers Jusqu’au 02 février 2025 Organiser votre venue à Anvers : https://visit.antwerpen.be/fr/activiteit/ensor-2024 https://www.visitflanders.com/fr https://www.eurostar.com/fr-fr/train/paris-anvers Marque-page1
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