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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsPour la première carte blanche de nos deux invités Farida Hamak et Abdellah Zerguine, les deux directeur·ices artistiques de la galerie lyonnaise, Regard Sud, c’est Farida qui prend la plume pour partager avec nous, deux souvenirs de l’année 1982 lorsqu’elle était à Beyrouth pour couvrir, en tant que photographe, le siège de la capitale libanaise par Israël. Une aventure qui se solda par une arrestation et la confiscation de son passeport durant deux ans. Durant cette période, elle continua son activité de photographe pour la presse. La même année, elle rencontra Jocelyne Saab, pionnière du cinéma libanais et photographe plasticienne… Beyrouth 1982 : Reporter de guerre Une histoire mémorable que j’avais uniquement raconté à mes amis proches. En aout, 1982, à Paris, sur les conseils de journalistes du Moyen-Orient et de contacts qui m’ont été donné, j’ai pu partir en free-lance, couvrir l’invasion israélienne du Liban. Sur place, je surprenais certains photographes car je travaillais au 50 et 100mm ! Je répondais toujours « il y a plusieurs manières de photographier la guerre ! ». Durant cette guerre, j’ai eu la chance de travailler pour l’un des principaux journaux du Liban, le quotidien As-Safir. Grâce au contact de ce journal, j’ai pu partir en bateau couvrir le départ des combattants palestiniens, sous la protection d’une force multinationale. Un livre est sortie Paix en Galilée 1982 aux éditions de minuit, auquel j’ai participé. De 1983-1984, en free-lance et en accord avec le magazine Newsweek, je retourne au Liban par la route de Damas. Dans la plaine de la Bekaa, je suis arrêtée par la milice chrétienne libanaise le parti Kataeb, qui me demande pourquoi dans mon passeport, je n’ai pas de visa de sortie en 1982. Je réponds naïvement « je suis partie par la mer, couvrir le départ des combattants palestiniens ». Que n’ai-je pas dit ! Arrêtée, je suis transportée à la sûreté militaire libanaise. Je raconte mon histoire. Mais la réponse fuse, un agent de la sécurité militaire me met une tape sur l’épaule et me dit « vous allez nous aider, qui met des bombes à Beyrouth ?». Ahuri, je réponds : « Je suis reporter photographe, franco-algérienne, née en Algérie… » Sa réponse : « il y a beaucoup de palestiniens qui vivent en Algérie…». Il m’a prise pour une palestinienne qui pourrait collaborer avec eux… Ils ont confisqué mon passeport durant deux ans, le temps d’enquêter, avec l’obligation de me présenter à la sûreté une fois par mois ! Et j’ai pu travailler sur le terrain avec ma carte de presse ! A la fin de l’enquête, on me restitue mon passeport, avec cette dernière phrase : « Dans un pays en guerre, ne dites jamais des choses qui fâchent… » Jocelyne Saab © Regard sud galerie, 2011 Bagdad New Crazy Horse Saloon © Jocelyne Saab / Regard sud galerie, 2011 Beyrouth 1982 – Ma rencontre avec Jocelyne Saab (pionnière du cinéma libanais, photographe et plasticienne) A cette même période à Beyrouth, j’ai fait connaissance de Jocelyne Saab (décédée en 2019), une femme engagée, pionnière du cinéma libanais, photographe et plasticienne, (son film, Dunia, réalisée en 2005, censurée en Egypte, l’engage à se tourner en 2007, vers la photographie et la création contemporaine dans les dernières années de sa vie). A mon retour à Beyrouth en 1983, Jocelyne Saab commençait le repérage pour sa première fiction et m’a demandé de travailler sur son film, Une vie suspendue (sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes de 1985). Et c’est tout naturellement qu’en 2011, nous l’exposions à la galerie « Transmission interrompue ». Parallèlement, la même année nous la programmions dans notre Festival Cinémas du Sud en partenariat avec l’Institut Lumière pour son film « What’s going on ? ». En 2019, nous lui rendions hommage avec sa première fiction « Une vie suspendue » dont j’avais réalisé les images ». Bagdad New Crazy Horse Saloon © Jocelyne Saab / Regard sud galerie, 2011 Et treize ans plus tard, la galerie expose la franco-libanaise, Rima Samman qui est comme Jocelyne Saab, cinéaste, photographe et plasticienne ! Série L’amour se porte autour du cou #04, 2020 © Rima Samman Série L’amour se porte autour du cou #28, 2020 | Série L’amour se porte autour du cou #34, 2020© Rima Samman Série L’amour se porte autour du cou #21, 2020 © Rima Samman Série L’amour se porte autour du cou #57, 2020 | Série L’amour se porte autour du cou #30, 2020© Rima Samman INFORMATIONS PRATIQUES Regard Sud galerie1/3, rue des Pierres Plantées 69001 Lyon jeu21nov(nov 21)14 h 00 min2025sam18jan(jan 18)19 h 00 minRima SammanL'amour se porte autour du couRegard Sud galerie, 1/3, rue des Pierres Plantées 69001 Lyon Détail de l'événementPhoto : © Rima Samman, série L’amour se porte autour du cou #60, 2020 En résonance avec la 17e Biennale de Lyon – Art Contemporain, Rima Samman propose une série photographique Détail de l'événement Photo : © Rima Samman, série L’amour se porte autour du cou #60, 2020 En résonance avec la 17e Biennale de Lyon – Art Contemporain, Rima Samman propose une série photographique tirée de son album de famille. Une famille banale des temps modernes, éparpillée aux quatre coins du monde, à cause des différentes guerres marquant l’histoire du Liban, son pays natal. La mémoire de la famille étant attachée à l’idée du lien, de l’accueil et de l’hospitalité à toute épreuve. L’amour se porte autour du cou mêle des photos d’identité et des photos de groupe. La colorisation à la main permet de convoquer des êtres chers, décédés il y a longtemps, et de leur donner une nouvelle vie. Étant en exil et n’ayant pas d’enfant, l’artiste a eu le besoin de laisser son empreinte sur son album de famille, avant de le transmettre aux générations suivantes. Pour Rima Samman, il s’agit d’un geste vital qui sauve du naufrage une mémoire qu’on a peu l’occasion de convoquer dans le tourbillon d’une vie déracinée. Rima Samman utilise les moyens du bord les plus petits, les plus simples et les plus accessibles possible. Une esthétique spécifique au système de la débrouille et de l’artisanat, où les formes inattendues suscitent l’étonnement et l’émotion. DatesNovembre 21 (Jeudi) 1 h 00 min - Janvier 18 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuRegard Sud galerie1/3, rue des Pierres Plantées 69001 Lyon Regard Sud galerie1/3, rue des Pierres Plantées 69001 LyonOuvert du Mardi au Samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
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