Luxembourg Art Week : Interview Camille Pouyfaucon

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Une 10ème édition Luxembourg Art Week qui confirme son impact au sein de tout un écosystème avec les nouveaux projets : « Capsule » et le « Parcours des Sculptures ». Parmi les stands coups de cœur : la française Camille Pouyfaucon, toute jeune galerie qui participe au secteur Take Of. Avec un accent mis sur la peinture, Camille qui s’est sédentarisée dans le 6ème arrondissement met le cap sur l’international. Le Luxembourg lui semble une bonne rampe de lancement avant de viser les Etats-Unis où elle a de nombreux collectionneurs. On la retrouvera en 2025 à Art Paris.

Quels facteurs vous ont-ils conduit à participer à La Luxembourg Art Week ?

D’une part je ne connaissais pas ce marché, de plus étant toute jeune galerie en termes de logistique le Luxembourg est proche de la France. J’apprécie la répartition entre des galeries établies et des plus jeunes, et je trouve intéressante la proximité avec des galeries plus expérimentées. J’ai aussi l’impression que les galeries reviennent, ce qui est toujours un bon signal. Enfin faire partie du secteur Take Of, secteur soutenu est une formidable incitation.

Eugénie Didier, Napping 2023 courtesy the artist, Camille Pouyfaucon galerie

Que présentez-vous à cette occasion ?

Je propose trois artistes dans des styles très différents. D’une part Eugénie Didier et Léa Toutain (nées en 2000), deux artistes figuratives qui étaient dans le même atelier des Beaux-arts de Paris, (Tim Eitel). Eugénie va être diplômée l’année prochaine, Léa est toute jeune diplômée. J’ai commencé l’aventure de la galerie avec elles. Je trouve implorant de montrer de très jeunes artistes. Le 3ème artiste est plus établi : George Stamatakis qui propose deux techniques très différentes. D’une parte des toiles sur lin très fin peintes à l’indigo, un pigment très naturel dont il travaille l’oxydation. Plus le pigment vieillit plus il devient foncé. Toutes ces teintes sont obtenues avec des pigments, ce qui donne cet effet tie and dye. Cela créé une atmosphère. De l’autre côté nous avons une technique très différente de la peinture à l’huile plus classique avec toujours cette atmosphère tout en jouant sur la proximité avec la photographie. Il peint beaucoup la nature.

Vue du stand Galerie Camille Pouyfaucon, LAW 2024

Qu’est-ce qui caractérise la galerie ?

La ligne de la galerie est de défendre des artistes émergents, très jeunes y compris encore en formation.

Je représente beaucoup de peinture. J’aimerais me diversifier dans un 2ème temps.

Votre implantation à Paris : le choix du 6 ème arrondissement

La première année c’était plutôt une galerie nomade avec plusieurs op up dans le Marais. J’ai ensuite eu l’opportunité d’un lieu dans le 6ème, ce qui me semblait pertinent d’exposer de jeunes artistes dans cet écosystème historique et moderne. Un contraste intéressant. Etant à côté des Beaux-arts c’est aussi un bel hommage.

Quelles sont vos prochaines foires ?

La période va être riche en foires avec tout d’abord Untitled Miami et ensuite en 2025 je participe pour la première fois à Art Paris (secteur Promesses) ce qui me réjouis. Je participe en parallèle à Dallas Art Fair

Pourquoi les États-Unis ?

J’ai un certain nombre de collectionneurs américains notamment à travers l’artiste Ben Arpéa qui plait là-bas. C’est un marché que j’aimerais développer plus. A partir d’octobre j’y serai plus fréquemment.

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