Musique

La Playlist Original Soundtrack de Sébastien Moitrot

Temps de lecture estimé : 7mins

Pas plus tard que cette semaine, je découvrais deux superproductions « made in Disney ». La franchise « Les Gardiens de la Galaxie » s’ouvre sur du 10cc, et là, je me suis dit qu’il est toujours impossible de ne pas succomber face à ces intemporelles mélodies.
Du coup, cette playlist est consacrée aux musiques de film :

10CC – I’m Not in Love (1975)

Comment ne pas tomber amoureux de ces rythmes langoureux et de cette fantastique voix, personnellement, j’ai toujours connu cette chanson et j’en ai, à chaque écoute, des frissons.

Je vous recommande l’ensemble des deux bandes originales de « Les Gardiens de la Galaxie » parce qu’elle fait honneur aux musiques des années 70-80 et à la cassette audio (et accessoirement au Walkman inventé par Sony).

AIR – Dirty Trip (The Virgin Suicides – 2000)

La French Touch dont AIR est souvent associé est invité par Sofia Coppola à composer une musique de film originale.

Pour l’époque, c’était quelque chose d’inédit de faire appel à des artistes électroniques pour ce genre très souvent réservé à des orchestres philharmoniques.

Le talent de Jean-Benoît Dunckel & de Nicolas Godin pour ce film est grandement récompensé et les années qui passent prouvent (à mon avis) que cette création musicale ne prend pas, aujourd’hui, une ride.

Louis & Bebe Barron – Main Title : Overture (Forbidden Planet (Original MGM Soundtrack) – 1956)

Ce disque est une pièce de musée, le débat sur les origines des musiques électroniques enregistrées sur un support peut toujours prêter à débat (il aura fallu attendre plus de 20 ans pour que soit édité la bande originale de ce classique de la Science-Fiction, selon la chronologie du site Discogs).

La bande originale de ce film est le point de départ de la musique électronique, soit que l’on peut considérer qu’il s’agisse ici du tout premier disque entièrement électronique de l’histoire des musiques.

L’artiste Futuriste Luigi Russolo avait lancé le manifeste « l’art des bruits ». On peut dire ici, que le couple Louis & Bebe Barron a su mettre en image ce qu’est une musique du futur et ils sont plus que certainement les premiers.

Le couple dont c’est l’unique disque édité sur un support avait réalisé la prouesse d’avoir crée de toute pièce des sons électroniques.

Ces sonorités sont devenues aujourd’hui normées et identifiables pour représenter le bruit d’un vaisseau spatial ou d’un robot.

L’ouverture du film la Planète interdite atteste de la virtuosité et de l’inventivité du couple :

Philip Glass – Koyaanisqatsi (1983)

Godfrey Reggio réalise un film classé comme étant du documentaire à la technique étonnante (un des rares films photographiques à utiliser du Timelapse).

Philip Glass est appelé à composer la bande originale de ce film et sa musique est aussi envoutante que les images qui sont données à voir :

Jerry Goldsmith – The Dream (Total Recall – 1990)

Paul Verhoeven, réalisateur de ce film devenu un classique de la Science Fiction avait fait appel au regretté Jerry Goldsmith.

En grand habitué des réalisations de bandes-son pour des oeuvres fantastiques, l’ouverture de Total Recall est (à mon sens) inoubliable :

Vangelis – Conquest of Paradise Theme  (1492 : Christophe Colomb – 1992)

Ridley Scott rend hommage aux grands explorateurs et le mythe de Christophe Colomb est raconté avec la noirceur et le danger que représentait ce périple.

Je me souviens fort bien avoir été impressionné par le film au cinéma, mais aussi par cette envoutante musique que j’ai vite fait de me repasser en boucle :

https://www.youtube.com/watch?v=94dY-QxjDiE

Underworld – Born Slippy (Trainspotting – 1996)

Le film est la bande-son d’une époque anglaise déjà révolue et qui se cherche ! Avec cette oeuvre de Danny Boyle, qui démontre d’une certaine vitalité dans la musique contemporaine et propre à la culture anglaise, il semble retrouver de son éclat et de son punch :

Thomas Bangalter – Rectum (Irréversible (Original Soundtrack From The Motion Picture) – 2002)

Quand Gaspard Noé demande à la moitié des Daft Punk de créer une bande originale pour un film qui fera date tant par son sujet que par la technique de réalisation, ça donne une musique moite et intense :

Daft Punk – Interstellar 5555 (2003)

Tant que nous y sommes, à propos des Daft Punk, après les succès critiques et publics des précédents disques, les Daft Punk s’étaient lancés dans le plus grand secret dans un projet pharaonique, réaliser la bande-son d’un film qu’ils ont eux-mêmes produit.

Il n’y a pas à dire, le duo francilien a grandi avec le Club Dorothée et ils ont eu ce rêve de film d’animation qu’ils ont eu les moyens de transformer en réalité :

Grand Wizard Theodore and the Fantastic Five feat cold crush brothers (Wild Style – 1983)

Ce film est une sorte d’OFNI, à l’heure d’une musique hip-hop à peine naissante, Charlie Ahearn sort sa caméra et fabrique une oeuvre qui se trouve être dans un croisement entre la fiction et le documentaire.

Avoir filmé la naissance du Hip-Hop c’est comme avoir voulu filmer un Bigbang et c’est arrivé !

Je vous recommande vivement de voir ce film (pour peu que ce ne soit pas déjà fait) :

Mr Oizo & Gaspard Augé – Sheila (Rubber – 2010)

Quentin Dupieux est un homme orchestre, il touche absolument à tout.

Pour le film Rubber dont il est également le réalisateur, il en compose, cette fois-ci, avec la moitié du duo Justice la bande-son .

Le titre Sheila est à mon sens, le plus emblématique de ses morceaux produit :

John Carpenter – The Shape Stalks Laurie (Halloween: 20th Anniversary Edition [Original Soundtrack] – 1998)

Un cinéaste que l’on ne présente plus, John Carpenter est aussi musicien et c’est lui-même qui compose l’intégralité de la musique pour ses propres films.

La bande originale du film Halloween est probablement la meilleure des introductions à sa musique, n’ayez pas peur de lancer le lien vidéo, il ne vous arrivera rien (enfin, je l’espère pour vous) :

https://www.youtube.com/watch?v=NjMwt5ZxXIY

Clint Mansell feat. Kronos Quarter – Requiem for a Dream (2000)

Darren Aronofsky réalise en 2000 un film qui bouleversa les salles obscures et l’intensité de la musique ne doit y être étrangère !

La bande originale mélangeait de l’électronique et musique symphonique et elle toujours marquante :

Clint Mansell – Pi R^2 [πr²]  (π: Music for the Motion Picture – 1999)

Toujours en compagnie du même duo : Darren Aronofsky & Clint Mansell pour un OFNI cinématographique.

Le réalisateur avait l’audace, pour l’époque, de composer la bande-son exclusivement avec des artistes électroniques (et on le sait, c’est une sélection de haute volée) :

Kavinsky & Lovefoxx – Nightcall (Drive (Original Motion Picture Soundtrack) – 2011)

L’héritage de la French Touch, c’est un peu Kavinsky qui en récolte les lauriers grâce à ce film très populaire « Drive ».

Kavinsky en amateur de films d’animation et de belles voitures ne pouvait pas imaginer autrement cette musique planante :

Jeff Mills – Keeping Of The Kept (Métropolis – 2000)

L’artiste américain a grandi à Détroit. Son appétit pour la science-fiction prend le dessus à l’orée de l’an 2000, et il commence à composer des bandes sonores imaginaires de films et il s’attaque pour commencer au chef-d’oeuvre de Fritz Lang.

Pour la petite histoire, quand il a commencé cette exploration qui croise l’image et le son, il s’est heurté de nombreuses fois à des problèmes de droit à l’image chose qu’il ne rencontre pas ou peu pour la musique.

Pour Métropolis, en imaginant cette nouvelle bande sonore, il a également remonté le film dans un esprit proche du VJ et du clubbing :

Bronski Beat – Smalltown Boy (Arnaud Rebotini Remix) (120 battements par minute (Original Soundtracks) – 2017)

Pour terminer cette sélection, il est actuellement possible de découvrir dans les salles obscures ce film primé à Cannes.

La bande-son a été imaginée et créée par Arnaud Rebotini et je vous laisse avec son remix d’un classique de la Culture Club :

Sébastien Moitrot
Ayant grandi dans des classes spécialisées pour sourds et malentendants en région parisienne, j’ai souvenir d’avoir toujours eu ce goût pour les arts et pour l’image en mouvement. Je me retrouve alors à gravir école après école toutes ces marches estudiantines et parisiennes qui me transforme en spécialiste de l’image photographique. Tour à tour : un peu d’arts appliqués en formation STI au lycée, un CAP de retoucheur photographe puis un Bac Professionnel d’art et métier option : Photographe. Une entrée inattendue à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts où j’ai pu durant cinq années pousser au plus loin mes interrogations d’artiste. J’ai séjourné quelques mois au Sydney College of Arts de l’Université dans le cadre d’un échange universitaire. L’Australie c’était une fantastique aventure. J’ai continué mon voyage sur les bords du lac Léman à la Haute-École d’Art et de Design pour y perfectionner mes connaissances en médiation culturelle et y découvrir le métier d’enseignant. J’ai poussé le vice estudiantin en commençant un doctorat à l’université Paris 8. Mais plus que ce parcours scolaire, ce qui compte pour moi, c’est de toujours réfléchir et de proposer, lorsque les occasions se présentent, une réflexion sur la photographie, d’en saisir et d’en définir son essence. Ce qui compte avec la photographie, ce n’est pas, pour moi, l’instant déclic cher à Henri-Cartier Bresson mais ce qu’il se passe dans l’esprit du preneur d’image.

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