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Partager Partager EvénementsL'InterviewPhoto Les Femmes s’exposent 2020 : Rencontre avec Christine Spengler Pascal Therme23 septembre 2020 Temps de lecture estimé : 3minsLa semaine dernière, nous avons reçu comme invitée Béatrice Tupin, fondatrice du festival Les Femmes s’exposent. Une troisième édition qui s’est tenue contre vents et marées à Houlgate dans un contexte de crise sanitaire et de changement de couleur politique lors des municipales. Cette édition 2020 a donc bel et bien eu lieu avec Christine Spengler comme marraine de l’événement. Alors que les expositions sont encore visibles jusqu’à la fin de la semaine, notre critique Pascal Therme partage avec nous sa rencontre avec Christine Spengler. Dans le cadre d’une visite publique, la photographe et ancienne photoreporter de guerre Christine Spengler nous guide dans un voyage à travers ses clichés les plus emblématiques réalisées au Cambodge, en Irlande, au Tchad, en Afghanistan ou encore en Iran… Elle est la première femme photographe à être décorée des insignes de chevalier de La Légion d’honneur en 2009, deux ans après avoir été nommée en 2007 chevalier des Arts et des Lettres. Photographie de Christine Spengler en Irlande du Nord en 1987Jeune fille lors d’une procession funéraire catholique en Irlande du Nord.Une jeune fille tenant un drapeau noir marqué d’une croix blanche comme symbole du catholicisme en Irlande du Nord attend dans une rue déserte, bloquée pour le défilé du cortège funèbre d’un membre de l’IRA. “Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le fait d’être une femme dans la guerre a toujours été un avantage pour moi. Même dans les situations les plus dangereuses – l’Iran de Khomeyni ou l’Afghanistan des talibans -, j’ai pu occulter mon appareil sous mon voile pour prendre des photographies qui auraient été interdites aux hommes. Pour exercer ce métier, il faut avoir le courage et la détermination d’un homme, pourtant mes photographies emblématiques je les ai prises avec mon cœur de femme…” Au Tchad, à l’âge de 25 ans, avec l’appareil photo qu’elle emprunte à son frère Éric, Christine Spengler découvre sa vocation en photographiant deux combattants Toubou armés de kalachnikovs qui, main dans la main, se dirigent au front. Elle décide d’apprendre son métier sur le terrain : « Je deviendrai correspondante de guerre pour témoigner des causes justes. » Pendant trois décennies, elle photographie en noir et blanc le deuil du monde. Avec son seul Nikon doté d’un grand angle 28 mm, elle couvre pour les plus grands magazines Béatrice Tupin et Christine Spengler, Houglate 2020 © Pascal Therme Les conflits majeurs du XXe siècle : Tchad (1970), Irlande du Nord (1972), Vietnam (1973), Cambodge (1975), Sahara occidental (1976), Iran (1979), Nicaragua et Salvador (1981), Liban (1982), Afghanistan (1997), Irak (2003). En 2016, elle publie de bouleversantes photographies de la « jungle » de Calais et de migrants sans-abri dans les rues de Paris. À chaque retour de reportage, pour exorciser la douleur de la guerre, elle réalise des photographies lumineuses inspirées par son enfance madrilène et le musée du Prado ainsi que par le travail de sa mère, l’artiste surréaliste Huguette Spengler. « Avec ces photomontages colorés, j’ai trouvé le moyen d’abolir la barrière entre les vivants et les morts », précise Christine Spengler. http://www.lesfemmessexposent.com/ INFORMATIONS PRATIQUES ven07aou(aou 7)10 h 00 minven25sep(sep 25)18 h 00 min3ème édition Les Femmes s'exposent OrganisateurLes Femmes s'exposent Détail de l'événementPhotographe : la profession subit violemment depuis des années la crise de la presse et ce qui en découle – les budgets en chute libre, les commandes en baisse, les Détail de l'événement Photographe : la profession subit violemment depuis des années la crise de la presse et ce qui en découle – les budgets en chute libre, les commandes en baisse, les tarifs de plus en plus bas, les paiements qui traînent honteusement en longueur… Photographe : une profession de plus en plus précaire, donc, et des situations préoccupantes. La crise du Covid-19 parachève le tableau et laissera un grand nombre de professionnel(le)s sur le carreau. Il est actuellement presque impossible de travailler ; les commandes et les départs pour l’étranger sont annulés ; les paiements restent en attente. Beaucoup n’ont plus de revenus. Le monde de la photo est en souffrance. Le confinement renforce les inégalités. L’absence des femmes photographes dans certains médias est alarmante. Et puis, dans cette période, les femmes, mères célibataires ou non, sont, comme trop souvent encore, les premières à gérer l’intendance, les enfants, leurs devoirs, etc. Rares sont les instants pour s’investir dans le travail et explorer de nouvelles pistes. Je rêvais d’une année 2020 ronde et généreuse, mais les conséquences de la crise du Covid-19 seront catastrophiques. Elles le sont déjà. Photographe : une profession dont l’avenir est plus que jamais en danger. Le monde entier est impacté par le virus. Plusieurs festivals ont dû annuler leur édition 2020, nous pensons à eux. Mais nous avons à cœur de maintenir, pour sa troisième édition, le festival « Les femmes s’exposent » : les expositions sont en extérieur et nous espérons, évidemment, que le déconfinement progressif nous permettra de revoir le public cet été. Le festival continue sur sa lancée, convivial, proposant toujours diverses écritures photographiques pour révéler la créativité des femmes photographes professionnelles. Les expositions toucheront, nous l’espérons, un large public, mais aussi des amateurs avertis et des professionnels. Ce festival ne s’est pas construit en opposition aux hommes et à nos confrères. Il existe pour tenter de réparer, compenser le manque de visibilité des femmes. Et susciter de nouveaux talents. Pour plus d’égalité, pour permettre que vive la pluralité des regards qui enrichit chacun. Béatrice TUPIN Présidente du festival Photo : © Nadia Ferroukhi DatesAoût 7 (Vendredi) 10 h 00 min - Septembre 25 (Vendredi) 18 h 00 min(GMT+00:00) OrganisateurLes Femmes s'exposentLearn More CalendrierGoogleCal Favori0
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