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Partager Partager L'InterviewPhoto Guerre d’Artzakh, Rencontre avec le photographe Antoine Agoudjian Ericka Weidmann11 janvier 2021 Temps de lecture estimé : 4minsNous sommes le 27 septembre 2020, lorsque de violents affrontements éclatent entre arméniens et azerbaïdjanais dans la région du Haut Karabakh. Une région sous tension, vivant dans un conflit gelé depuis plus de 25 ans. Cette guerre, qui fera des milliers de morts, durera jusqu’au 9 novembre 2020, date de la signature d’un cessez le feu entre la Russie, l’Azerbadjian et l’Arménie. Après sa capitulation face à l’Azerbaïdjan, l’Arménie sombre dans une grave crise politique. Antoine Agoudjian, a couvert ce conflit “perdu d’avance” face à une alliance surprise turco-azerbaïdjanaise… Pour comprendre ce conflit qui éclate à l’automne dernier, il faut remonter au début du siècle passé. Faisant face au génocide perpétré par le gouvernement des Jeunes-Turcs, l’Arménie est affaiblie et subit sa soviétisation en 1920. Joseph Staline décide alors de céder cette région montagneuse de l’Artzakh (aussi appelé Haut Karabakh) à l’Azerbadjian. Des terres pourtant historiquement liées à l’Arménie depuis l’antiquité. À la fin des années 80, Mikhaïl Gorbatchev a reconnu publiquement les erreurs du dictateur, et notamment la cession arbitraire de certains territoires, dont l’Artzakh fait partie. Les arméniens ont ainsi revendiqué leurs terres de façon pacifiste, générant des conflits avec leurs voisins azerbaïdjanais. C’est en 1991, que le territoire déclare son indépendance par référendum, déclenchant une guerre avec l’Azerbaïdjan. Un conflit stoppé en 1994 par un cessez-le feu. Cette trêve, de plus de 25 ans, aura tout de même été marquée par des tensions et des affrontements entre indépendantistes arméniens et azerbaïdjanais. Cette seconde guerre qui a débuté le 27 septembre dernier, se soldera par un nouveau cessez-le feu mais en vertu de cet accord, l’Arménie doit céder la région à l’Azerbaïdjan. Lorsqu’Antoine Agoudjian arrive sur le territoire, cela fait deux semaines que les bombardements éclatent, il arrive sur un conflit sans réelle zone de front. Ayant couvert de nombreuses guerres ces cinq dernières années, le photographe se rend compte de l’évolution des offensives armées par la technologie “avec les drônes, les bombardements, la ligne de front est partout”. La région a très rapidement été désertée par la population civile, seuls sont restés les militaires et de nombreux les arméniens sont venus pour leur prêter main forte face à des armées plus fournies en terme d’effectif et d’armement. « Selon moi, cette guerre était perdue d’avance. D’un point de vue de l’effectif tout d’abord, l’armée arménienne ne réunit pas plus de 20 à 30000 soldats, face à une armée azerbaïdjanaise constituée de plus de 100000 soldats. De plus, l’armée turque s’est joint à l’offensive. Ils ont également fait appel à des djihadistes de Syrie, du Pakistan, voire même de Tchétchénie. Même si la résistance arménienne a été farouche, les multiples et successives attaques ont condamné la victoire des arméniens. ». L’une des grosses problématiques de ce conflit est que les frontières n’ont jamais été réellement définies au moment où cette enclave a été rattachée à l’Arménie. Il est aujourd’hui difficile d’en connaître les contours réels, puisque de facto, cette région rentre en Azerbaïdjan. On assiste donc à des zones entières, comme certains villages situés dans le sud de l’Arménie, qui sont récupérées par l’Azerbaïdjan. Le contenu de l’accord tripartite entre Russie, Arménie et Azerbaïdjan n’ayant pas été divulgué, les arméniens sont dans le flou et la sidération. « Les Arméniens n’imaginaient pas que leur alliée, la Russie, autoriserait l’armée turque à se déployer sur le territoire pour les affronter. N’oublions pas que la Turquie a orchestré le génocide des arméniens il y a un siècle. C’est comme si l’Allemagne attaquait Israël. Voilà ce qui s’est produit dans la conscience collective. Et ceci a été toléré par tout le monde. Les arméniens se sont retrouvés seuls ! » Le photographe a consacré une grande partie de son travail photographique à retranscrire en images la mémoire arménienne. Depuis plus de 30 ans, Antoine Agoudjian « poursuit des fantômes« , comme il le raconte. Il appartient à une génération qui a connu les rescapés du génocide arménien, de près ou de loin. À l’époque, cette partie de l’histoire était dépourvue d’images, hormis quelques photographies, seuls les récits des rescapés subsistaient de cet effroyable massacre. Grâce à la photographie, Antoine Agoudjian a pu reconstituer l’imaginaire de cet événement. Et cette guerre d’Artzakh a reconstitué, en images, l’histoire de ce génocide : « J’avais le sentiment que le temps n’existait plus, je me retrouvais, il y a cent ans, pendant le génocide« . 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