Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 8 avril 2025
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
Art Brut d’Iran à la Halle Saint Pierre, entre traditions millénaires et cosmogonies contemporaines 11 avril 2025
L'EditionPhoto Joji Hashiguchi : We have no place to be – 1980-1982 Sur les chemins de la désillusion Nicolas Menut19 janvier 2021 Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsL’exigeant éditeur new-yorkais Session Press a le don de réhabiliter et remettre au goût du jour quelques figures plus ou moins oubliées de la photographie japonaise. On se souvient ainsi qu’en 2017 paraissait Red Flower. The Women of Okinawa de Mao Ishikawa, dont le tirage original fut épuisé en quelques mois. We have no place to be – 1980-1982 © Joji Hashiguchi Nouveau coup de maître et véritable électrochoc en 2020 avec la réédition augmentée de We have no place to be de Joji Hashiguchi. Publiée initialement en 1982 chez Soshisha, cette nouvelle version est enrichie de 30 photographies et – est-il besoin de le préciser ? – les 1.000 exemplaires imprimés semblent déjà avoir trouvé preneur. Joji Hashiguchi s’est notamment fait connaître en France à l’occasion de l’exposition « Avoir 17 ans au Japon » qui fut visible durant les Rencontres Internationales de la Photographie à Arles en 1989. We have no place to be – 1980-1982 © Joji Hashiguchi Fortement influencé par la lecture de la biographie de Christiane Felscherinow – Moi, Christine F., droguée, prostituée (Wir Kinder vom Bahnhof Zoo, 1978) – Hashiguchi commence à documenter les tourments de la jeunesse japonaise dans les rues de Tokyo au début des années 1980. Il se rend ensuite de 1980 à1982 en Europe puis aux Etats-Unis afin de se frotter à la réalité du quotidien de la jeunesse occidentale. Il arpente ainsi, son appareil photo en bandoulière, les avenues sombres et les coins peu fréquentables de Liverpool, Londres, Nuremberg, Berlin-Ouest et New-York. We have no place to be – 1980-1982 © Joji Hashiguchi Au cours de ses errances urbaines et de ses rencontres, il y dresse – à vif et sans concession – le portrait d’une génération désabusée et sans perspective d’avenir, une jeunesse livrée à elle-même, parfois violente et systématiquement en révolte contre le système. We have no place to be – 1980-1982 © Joji Hashiguchi Skinheads, punks, rockers, prolos et sans abri anglais ; hippies et camés allemands ; gangs afro-américains et paumés new-yorkais ; faune nocturne, prostituées et petites frappes tokyoïtes, tous émargent au bureau des victimes de la crise économique et sociale et, tous également, dans un élan unanime, poursuivent une quête suicidaire et indistincte vouée aux plaisirs éphémères. Les mauvais alcools coulent à flot et la drogue – sans surprise – brûle les veines et ronge les corps. C’est la grande Internationale des laissés pour compte, de ceux qui n’atteindront jamais l’âge de 30 ans ou qui bientôt feront la queue devant les caisses d’allocation chômage ou familiale, ou encore ceux qui par frustration rempliront bientôt les urnes des partis nationalistes en plein renaissance en Europe. Précurseur, Joji Hashiguchi a su capter, comme peu d’autres en son temps, l’esprit d’une époque et le désarroi de sa jeunesse. Ses émules seront nombreux et sont aujourd’hui internationalement reconnus. Ces portraits et scènes de rue en noir et blanc, aux contrastes marqués et saisissants, cette volonté de capter l’instant présent dans son urgence, au risque du flou ou d’une mise au point apparemment approximative, ne participent pas seulement d’une démarche artistique. Il s’agit bien là également d’un véritable travail documentaire à portée historique. S’y dévoile un accablant constat sociologique où la révolte – d’où qu’elle vienne – semble inéluctablement vouée à l’échec. Et, à dire le vrai, We have no place to be n’est pas un ouvrage dont on sort totalement indemne. Car ces visages, ces sourires crispés, ces dentitions abîmées sont universels et nous les avons inévitablement croisés, parfois fugacement enviés, voire aimés ou craints. Et que sont-ils aujourd’hui devenus ? INFORMATIONS PRATIQUES We have no place to be : 1980-1982 Liverpool, London, Nuremberg, West Berlin, New York and Tokyo Joji Hashiguchi Préfacé par Yoshitomo Nara Session Press, 2020 256 pages 978-0-578-42908-3 210 mm x 290mm http://www.sessionpress.com Marque-page0
L'Interview Célébration des 75 ans des laboratoires Picto. Rencontre avec Victor Gassmann En janvier 1950, Pierre Gassmann inaugure Pictorial Service, un laboratoire photographique établi dans le 14ᵉ arrondissement de Paris. Aujourd’hui, cette entreprise familiale ...
News Le photographe Jean-Claude Delalande tire sa révérence ! Il était du genre timide et discret, et pourtant, il se mettait en scène dans des autoportraits empreints d’un humour subtil et ...
Photo Masterclass Oeildeep : « Lunaria », une série de Blandine Vives Cette semaine nous poursuivons la restitution de la Masterclass Oeildeep qui s’est achevée en décembre 2024 sous l’égide de Raphaële Bertho, Bruno ...
L'Edition S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 8 avril 2025
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
Art Brut d’Iran à la Halle Saint Pierre, entre traditions millénaires et cosmogonies contemporaines 11 avril 2025