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PhotoPortfolio Islande, île noire de Marc Pollini La Rédaction12 février 2021 Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsCette semaine, nous partageons avec vous une série qui nous avait été dévoilée par Stéphane Brasca en septembre dernier. Il s’agit de la série « Islande, île noire » réalisée par Marc Pollini. Ce travail est le fruit de plusieurs séjours en Islande. Il a choisi le noir et blanc pour capter et traduire les nuances de ce territoire insulaire. Cette rubrique est la vôtre, comme Marc, vous pouvez nous soumettre vos travaux en vue d’être publié·e. Ce travail photographique a nécessité plusieurs voyages entre 2018 et 2019. Dès mon arrivée j’ai découvert une Islande à la nature omnisciente, sombre et mystérieuse. Un territoire septentrional ou la rudesse de sa nature et son immensité prennent le dessus sur l’homme. Mes différents travaux photographiques abordent souvent le thème de l’insularité ainsi que la thématique du vide, de l’absence de traces humaines bien qu’une présence humaine revienne sans cesse. Tel un road-movie, j’ai sillonné les quatre coins de cette île en différentes saisons pour photographier ce qui me semble être un monde à part. D’où que l’on soit, des Caraïbes, de la Méditerranée, de Bretagne, être insulaire c’est aussi connaitre cette sensation paradoxale d’une vaste nature souvent synonyme de liberté et de notion d’enfermement, d’isolement. Du latin insula c’est de ce mot éponyme qu’on est arrivé au terme « isolement ». Au-delà de l’Islande, ce travail traite aussi de la condition de l’insulaire. Comme affirmait le professeur Robert Baudry dans son texte L’île, carrefour du merveilleux une île « manifeste, mieux que tout, la condition de l’homme, protégé à la fois de ses semblables et en même temps douloureusement séparé d’eux ». Islande, île noire a fait l’objet d’un beau livre édité par la maison d’édition De l’air et préfacé par Bernard Plossu. Un poème dingue …Vent, pluie, chevaux, gel, brume, routes et cet avion abandonné… Le vent souffle si fort, si vite… Plus que froid, glacial. Marc Pollini arrive à photographier cela ; sûrement penché et même renversé par la force du vent ! Et gelé. Les doigts qui souffrent, et malgré tout, des photos, des tas de photos, parce que nous les photographes, quand on sent si viscéralement un sujet, on est possédés, on ne peut pas ne pas l’être. Une « île noire », certes… Je pense aux dessins de Victor Hugo, les éléments déchaînés par les tempêtes, les bateaux carcasses qui errent dans le même genre de paysages. On imagine l’Islande rude. Quand on n’y est pas allé, on a vu des images dans des catalogues touristiques vantant la paix et le silence. Mais là, voilà des photos qui crient, grondent, courent aussi vite que le vent qui balaie la neige sur les banquises. Rien de plat, le relief explose, des couleurs jaillissent, de drôles de couleurs : noir-gris, noir-blanc, gris-noir…Voilà une vraie Islande, là où les voitures ont peur, où la glace dérape, où les sens ne se contrôlent plus, où le froid pénètre les vêtements et le corps et le coeur et les yeux et le nez… Noire, mais noire et blanche, la neige blanche non pas amie, mais élément parmi d’autres qui contribuent à la violence de cette extraordinaire beauté… Ces photographies d’une grande et belle force nous fascinent, nous envoûtent. Pas de sorcellerie, c’est le climat qui parle des dieux et de l’enfer ! En découvrant ces images, on ne sait plus où on est. Les pages du livre tournent avec frénésie. On est dans un poème dingue et incontrôlable ! Pollini est le mage, le visionnaire, le roc, l’oeil qui vibre avec tous ces éléments. Il est dépassé sûrement, mais c’est essentiel en photo ! Un sujet doit nous posséder à tel point qu’il en devient hors de contrôle et nous déborde. Pareil pour le lecteur qui perd également ses marques…Victor Hugo est par là qui crie et s’y reconnaîtrait… Il ne faut surtout pas savoir la fin, surtout pas… D’ailleurs, y en a-t-il une ? Seul le gel a la réponse… Bernard Plossu La Ciotat, janvier 2020 Texte extrait de l’ouvrage Islande, île Noire de Marc Pollini aux éditions de l’air, des livres. J’ai repris la photo à l’âge de 46 ans, après plus de 20 ans d’interruption pour des raisons professionnelles, familiales. Comme pour le vélo, la pratique de la photo revient instantanément. J’ai pris quelques cours, suivi des stages avec des auteurs que j’apprécie (Klavjd Sluvan, Grégoire Korganow..). Je les ai écoutés, regardés, ressentis. Cela m’a conforté. L’Islande. J’y suis allé plusieurs fois durant deux ans. Je l’ai arpenté à pied, en auto. J’ai cherché l’invisible, sa part non touristique, celle qui m’attirait, me séduisait. J’ai fait corps avec elle. Ce travail a presque rattrapé 20 ans de pause. Il m’a permis de contacter des rédactions. J’ai eu ainsi une belle parution dans le magazine de l’air et entrepris une collaboration depuis avec lui. Ce voyage au bout du monde m’a renvoyé chez moi en Corse pour une expo « Orizonte » avec ma peintre de sœur au Musée de Bastia. Il m’a guidé à Nice, à la galerie du Musée de la photo, où un « émergent » de 50 ans a pu avoir sa première vraie expo. Il m’a donné la confiance pour concourir ici et là J’ai eu un « vrai » livre aussi, édité par de l’air, et imprimé par EBS à Vérone. Mes travaux photographiques abordent souvent le thème de l’insularité ainsi que la thématique du vide, de l’absence de traces humaines bien qu’une présence humaine revienne sans cesse. La photo est devenue aujourd’hui mon activité principale. https://www.marcpollini.com Vous êtes photographes et vous souhaitez donner de la visibilité et de la résonance à votre travail ? Notre rubrique Portfolio vous est consacrée ! Comment participer ? Pour soumettre votre travail à la rédaction, il vous suffit d’envoyer à info@9lives-magazine.com • Une série composée de 10 à 20 images. Vos fichiers doivent être en 72DPI au format JPG avec une taille en pixels entre 900 et 1200 pixels dans la plus grande partie de l’image ; • Des légendes (si il y a) ; • Un texte de présentation de votre série (pas de format maximum ou minimum) ; • Une courte biographie avec les coordonnées que vous souhaitez rendre public (site web, email, réseaux sociaux…) Favori0
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